Au Mali, la démission du premier ministre remet en cause l’intervention internationale

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La démission hier matin du premier ministre malien par intérim, Cheick ModiboDiarra, forcé à démissionner par l’armée, est un nouveau coup dur pour le pays, pour l’instant trop désuni pour espérer sortir de la crise qui le secoue depuis presque un an (Washington Post).

Quelques heures après son arrestation, lundi soir, par des soldats sous les ordres du capitaine Amadou Haya Sanogo, chef de file du putsch de mars, M. Diarra a annoncé sa décision de quitter son poste de chef du gouvernement. L’armée nieavoir intenté un nouveau coup d’Etat (Sydney Morning Herald), mais Jeune Afrique croit savoir que l’ex-premier ministre a été poussé dehors car il était favorable à une intervention internationale pour aider les forces maliennes à reconquérir le nord du pays, tombé aux mains de groupes islamistes.

SOUTIEN LOGISTIQUE ET FINANCIER

Même si le capitaine Sanogo a rendu le pouvoir aux civils le 6 avril, il reste très influent et fermement opposé à une intervention internationale. Il préférerait bénéficier d’un soutien logistique et financier, afin de ne pas risquer de voir lepouvoir lui échapper, rapporte Deutsche Welle.

Quoi qu’il en soit, la démission du premier ministre ne présage rien de bon pour le pays, car elle devrait bloquer la communauté internationale, déjà divisée sur la façon d’intervenir au Mali (Reuters). “A Bamako, au sein de la classe politique et dans l’opinion, la division apparaît comme étant la chose la mieux partagée”, estime Slate Afrique. Le site rappelle qu’une concertation entre les dirigeants du pays et les groupes rebelles était censée se tenir cette semaine, avant d’être annulée, le pays ne parvenant pas à se mettre d’accord sur la marche à suivre.

Sans stabilité politique dans la capitale, une intervention internationale est totalement remise en cause, tranche le Guardian.

Elvire Camus / Le Monde.fr | 12.12.2012 à 09h22

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5 COMMENTAIRES

  1. Sanogo , Dioncoumba se sont tous des intox , des opportunistes. Dioncoumda et devenu en quelque sorte la marionnette de Sanogo. C’est des véritable fauchoyeur du Mali.

    Il ne faut pas que sanogo pense que le monde se tourne autour de sa petite personne.

  2. Monsieur le journaliste ne créez pas d’émbiguité là où il n’y a pas. Sachez que tous les maliens, l’armée y compris sont favorables à la récupération du Nord par nos forces armées appuyées au bésoin des forces internationales. Là il n’y a aucune ambiguité. Sachez aussi que c’est le Président de la République qui a adressé une lettre au Secrét. Général des Nations Unies pour demander l’appui de la communauté Internationale. Et en son temps, le même PM n’y était pas favorable. Donc le problème CMD ne se situe pas à ce niveau. Il était plutôt devenu un facteur de blocage avec un comportement de voyou. Comment comprendre qu’un PM n’ait pas d’égard pour le Président de la République, fusse-t-il intérimaire ? Comment comprendre les sorties médiatiques de son Directeur de Cabinet désavouant la délégation officielle parti au Burkina, sous prétexte que c’est une délégation de Bamako. çà c’est plus que la vayoucratie. Maintenant que nous sommes débarassés de cette vermine, le Mali parlera maintenat d’une seule et unique voix. Merci Capi. Que Dieu bénisse le Mali.

    • suis pas totalement d’accord avec toi .
      si tu te souviens, la CEDEAO avait proposé d’assurer la sécurité des différentes institutions mais le voyou de SANOGO a refusé et appuyé par le président de la république.
      car SANOGO avait dé jas une idée en tête en refusant la sécurité des institutions malienne par la CEDEAO.
      je vous assure que ce Bandit de KATI va déposer le président du Mali avant même que la force internationale ne se met en place pour libérer le Mali.
      tout son but c’est de rentrer dans l’histoire comme: Thomas SANKARA, Dadis CAMARA et autres

  3. C’est la conséquence certaine du coup de force. Sanogo lui-même risque de se présenter aux élections à venir n’étant pas membre de la transition. Etant donné qu’il a la réalité du pouvoir, il se présentera aux élections et truquera les résultats. Pour que cela soit possible, il ne faut pas qu’il y ait une force internationale au Mali. C’est un peu le cas mauritanien. Mais en attendant, Dioncounda va faire ses quelques trois ans à la tête de l’Etat, pour ensuite passé le trophée à Sanogo. Décidément, nous ne sommes pas loin du scénario ATT-ALPHA-ATT. Pour que tout cela soit possible, Sanogo va faire en sorte que l’armée malienne puisse elle seule débarrasser le territoire des terroristes et rebelles touaregs. S’il réussit ce défi, il aura la sympathie d’une importante partie de la population malienne. Mais il ne prendra pas sa retraite de si tôt, vous pouvez en être sûre.

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