Le 1er vice-président du conseil national pour le Salut du Peuple, le Colonel Malick Diaw, a lancé, ce matin à Bamako, les travaux de l’atelier de validation des TDR en prélude de la concertation nationale. Plusieurs responsables des partis et mouvements politiques, des organisations de la société civile et syndicale ont particité au lancement de ces travaux qui ont été marqués par un véritable désordre.
Les choses ont visiblement mal démarré au Centre International de conférence de Bamako à cause de l’omission des représentants des organisations participantes à cet atelier pour la validation des termes de références de la concertation nationale qui n’ont été cités par le modérateur dans les 5 groupes de travaux mis en place. De quoi susciter la colère et un énorme désordre dans la salle. « C’est déplorable, même le nom de l’URD n’a pas été dans un groupe de travail », nous lance un cadre du parti de la poignée de mains en colère contre l‘organisation.
C’est un véritable désordre qu’on pouvait constater en ce début des travaux de Bamako à cause de la mobilisation et l’engouement que les populations portent à ces concertations. Ceux qui n’ont pas entendu leurs noms ont très vite envahi le présidium pour exiger qu’ils soient pris en compte. Des participants sans badge dont on ignore leur appartenance politique ou organisationnelle sont venus en grand nombre. Au même moment, les délégués des organisations des Maliens de l'extérieur, la défense des droits de l’homme et plus plusieurs partis membres se demandent dans quel groupe de travail ils doivent faire partie. « Il y a l’incivisme total. Les gens doivent être patients et écouter les responsables si réellement ils sont là pour le Mali. Je crois qu'ils sont entrain de résoudre le problème pour que tout le monde ait un groupe», explique Ali Ongoiba, participant. Chacun fait le forcing pour participer dans un groupe. « La jeunesse du M5-RFP doit participer dans tous les groupes de travail », Oumar M Traoré, jeune leader au sein du M5-RFP.
Ce tohu-bohu a fini par se régler suscitant l’optimisme chez certains sur l’issue de ces assises. Selon le coordinateur de la CMAS, Issa Kaou Djim, elles devront permettre de résoudre les questions de la corruption, de la gouvernance et des élections au Mali. Plus optimiste, le colonel Diaw du CNSP parle d’une nouvelle ère pour le Mali. « L’organisation de cet atelier de validation des TDR de la concertation nationale à Bamako et à l’intérieur du pays répond à la phase de l’inclusivité tant souhaitée par les Maliens », explique le 1er vice-président du CNSP, qui ajoute que l’agenda des militaires est de « contribuer à la reconstruction du Mali à travers la garantie de la poursuite du processus de démocratisation. » Cela, a-t-il dit, passe nécessairement par des véritables « réformes audacieuses et profondes. » « Chers participants, votre action sera déterminante dans la dynamique enclenchée par le peuple Malien vers la refondation de notre nation », a-t-il déclaré. Trois jours durant, les participants à cet atelier qui se déroule dans l’ensemble du pays, devront s’approprier et améliorer les TDR que la junte leur a déjà soumis après deux semaines d’écoute à Kati. Lesquels sont relatifs aux causes « de la mauvaise gouvernance, la corruption, l’impunité, la sécurité, la défense, les problèmes des élections ...»
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net