Mali: avec peu de temps imparti à la transition, les Etats Ouest-Africains prônent le réalisme
13 Mai 2021 - 07:02
13 Mai 2021 - 07:02
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Le médiateur des Etats d'Afrique de l'Ouest au Mali a indiqué mercredi que les autorités risquaient de devoir fixer des priorités étant donné le peu de temps qui leur reste pour mener à bien une transition censée ramener les civils au pouvoir début 2022.
"Un aspect crucial qui devrait guider un gouvernement qui dispose de très peu de temps, c'est la gestion de ce qui est idéal et de ce qui est faisable dans le délai imparti", a dit devant la presse à Bamako Goodluck Jonathan, médiateur de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) dans la crise malienne.M. Jonathan a mené de dimanche à mercredi une mission d'évaluation de la transition ouverte après le putsch du 18 août 2020.
Les militaires qui continuent à dominer les autorités de transition installées en septembre-octobre se sont engagés à rendre au bout de 18 mois le pouvoir à des civils élus. Les autorités viennent d'annoncer un calendrier électoral, avec un premier tour d'élections présidentielle et parlementaires le 27 février 2022, ainsi qu'un référendum constitutionnel le 31 octobre précédent.
Le doute persiste quant à leur capacité à tenir leur programme, a fortiori dans un contexte où les violences jihadistes et autres continuent sans relâche, où la contestation politique se fait jour à nouveau et où s'agrègent les signes de grogne sociale.Un membre de la délégation de M. Jonathan et haut responsable de la Cédéao, Francis Béhanzin, a paru envisager que les autorités renoncent à certains objectifs.
La mission leur a demandé "de voir les réformes prioritaires qui pourraient être engagées, parce que 18 mois, c'est très peu (et que) nous sommes déjà au bout de 10 mois", a-t-il dit l'AFP. Il s'agirait de "faire une hiérarchisation des priorités, voir si une révision constitutionnelle est possible, voir si le découpage territorial est possible. Et mettre en place les lois électorales qui pourraient permettre d'avoir une élection crédible", a-t-il dit.``
Le communiqué final de la mission exprime la "satisfaction" du médiateur devant "des progrès remarquables réalisés" dans la mise en oeuvre des recommandations de la Cédéao. Mais, devant la presse, M. Jonathan a exprimé sa préoccupation face à la résurgence de crispations politiques.
Le Mouvement du 5-juin, collectif qui fut en 2020 le fer de lance de mois de contestation achevés par le putsch, a réclamé la semaine passée la "dissolution" du gouvernement de transition, ou encore la "relecture" d'un important accord de paix avec certains groupes armés.M. Jonathan a appelé tous les acteurs à travailler "main dans la main". Dans une période aussi délicate, "l'intérêt supérieur du Mali est ce qui doit prévaloir", et "n'adoptons pas des positions extrêmes", a-t-il déclaré.
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AG AZAMANEJe partage des extraits de l'intervention de Tiébilé Dramé à la rencontre des acteurs politiques avec le Président Goodluck Johnattan à l'Hôtel Salam, Bamako le 11 mai 2021; des recommandations que je partage entièrement: " Nos remerciements vont à vous, Monsieur le Président et à votre délégation, pour l’énergie et la détermination avec lesquelles vous accompagnez les Maliens à trouver une issue à la présente crise. Lors de notre précédente rencontre, le 11 janvier dernier, il y’a exactement quatre mois, ma délégation insistait sur la nécessité de la concertation et du consensus sur les questions majeures de la période transitoire. Elle a aussi insisté sur la nécessité de se concentrer sur l’essentiel, au regard de la fuite du temps, celui-ci n’étant pas notre allié. Il l’est encore moins aujourd’hui. A dix mois de la fin annoncée de la Transition. Faut-il rappeler les questions majeures de la Transition ? 1- la lutte contre le terrorisme et l’insécurité ; 2- la lutte contre l’impunité ; 3- l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale : sa mise en œuvre et sa relecture telles que décidées par le Dialogue national inclusif et les concertations de septembre 2020; 4- la relecture de la constitution de février 1992; 5- la réorganisation territoriale ; 6- l’organisation d’élections crédibles par un organe unique et consensuel tel que plébiscité par le Dialogue national inclusif de décembre 2019 et les concertations nationales de septembre 2020. Au regard du temps perdu, il revient aux forces vives dont les représentants sont désormais réunis au sein du Comité d’orientation stratégique sur les réformes politiques et institutionnelles (COS-RIP) de déterminer l’étendue et le rythme des réformes à entreprendre. Pour notre part, il nous semble qu’il faut se concentrer sur l’organisation de la présidentielle et des législatives, et s’atteler aujourd’hui et maintenant, sans perdre de temps, à la conduite des réformes relatives à la tenue d’élections crédibles. Pour nous, dans cette perspective, le maintien du statuquo ante, à savoir l’organisation des élections par l’ Administration, est porteur de soupçons, de crispations, de tensions et de nouvelles contestations. Il faut y renoncer. Entre le statuquo ante et l’organe unique voulu par tous mais dont la mise en place est impossible compte tenu des délais, il y a un le temps pour créer une structure transitoire qui ne nécessite pas la révision de la constitution, qui sera présidée par une personnalité consensuelle et qui utilisera les infrastructures existantes de la DGE et de l’ Administration. Sur la réorganisation territoriale, nous pensons qu’elle requiert un large consensus résultant de larges concertations et du temps. Les élections pour doter les collectivités décentralisées d’organes délibérants ne pourraient être envisagées qu’après une réorganisation territoriale mûrie et concertée. Il en est de même de la révision de la constitution : elle est nécessaire mais elle ne saurait se faire dans la précipitation. Elle exige de larges discussions, de la pédagogie et du consensus. Il faut prendre toutes les dispositions pour éviter une impasse politique que représenterait un éventuel résultat négatif du référendum. Pour terminer, je voudrais demander aux camarades du M5 de rejoindre les autres forces vives du pays au sein du COS-RIP afin que les réformes reposent sur le consensus le plus large." Sincèrement4 ansRépondreLike (0)
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MERCI A L ONCLE AG AZAMANE, NOUS ATTENDONS AUSSI VOTRE POSITION SUR L INTERVENTION.COS-RIP COS -Rest In Peace! CONSENSUS de la MAGECRATIE NOSEABONDE! NI TIEBLEN NI CHOGUEL NE DEVRAIENT PARLER DE RIEN AU MALI! VRAIMENT!4 ansLike (0)
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InteLenceAprès une période de Transition tumultueuse, Il sera très difficile de trouver un Homme intègre et compétent capable de diriger un pays divisé en deux: le Mali independant du Sud dominé par les militaires accrochés aux pouvoirs et le Mali occupé par les jihadistes d'Iyad Aghaly et alliés qui veulent créer un Khalifa dans le Nord. Entre les deux, au centre, se trouve le fief (royaume) d'Amadou Kouffa, cet homme "introuvable" et de tous les dangers...qui disparait des radars comme un Ghost.4 ansRépondreLike (0)
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LE ROI BITON DE SEGOULa division est voulue, impose'e et maintenue! Ce sont des maliennes et des maliens qu'on utilise pour atteindre ce but! Il y a deux questions qui se posent: 1- What are you willing to pay, so they will end what they are doing? 2- Faut- il mettre fin a' certaines liberte's afin de pouvoir mettre l'ordre dans la maison Mali?4 ansLike (0)
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LE ROI BITON DE SEGOUhttps://www.youtube.com/watch?v=_Uw7Gf_IM3E Bonne fete de Korite a' ta cherie Amy! DOCOTORONI DJENENA, DITES A' AMY-JOLIE QUE JE LUI DONNERAI L'EQUIVALENT DE $200 EN FCFA SI ELLE ACCEPT DE PRENDRE SON VACCIN CONTRE COVID-19. DJENEBA, JE TE REMERCIE POUR CE QUE TU FAIS! C'EST BIEN CELA LE MALI QUE NOUS AIMONS!4 ansRépondreLike (0)
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SangareCOULIBALY yacouba W Si les maliens veulent remettre ce pays sur le bon chemin,après l'avoir dévié avec l'élection d'IBK en 2013,ils doivent faire le mea culpa concernant ALPHA OUMAR KONARÉ. Il vous a laissé un pays bien géré le 8 juin 2002 avec des insuffisances plus liées à la LOI FONDAMENTALE en vigueur qu'à la qualité des hommes politiques au sommet de l'Etat. Il s'agissait de gérer ces insuffisances. On ne l'a pas fait. Elles ont continué à s'intensifier. Les ennemis du Mali en ont profité. Ils sont en connexion avec certains ASSOIFFÉS de pouvoir. La situation du Mali ne peut que se dégrader tant que la souveraineté est entre parenthèses depuis 2012 Il faut la reprendre par des mobilisations gigantesques et continues. OSER LUTTER,C'EST OSER VAINCRE! La lutte continue.4 ansRépondreLike (0)
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SangareSangre Quand on dit tenir compte de L'ESPRIT du M5-RFP,c'est mettre fin à ce que tout le monde constate avec les COLONELS c'est à dire la pratique de la gouvernance d'IBK qui s'intensifie. ON A ÉVITÉ LE MOUVEMENT DU M5-RFP POUR FAIRE CE POUR QUOI ON A ÉJECTÉ IBK ET SON CLAN. Autour d'IBK s'est formé plusieurs clans quand il a pris le pouvoir en 2013. Plusieurs clans ont pensé favorisé l'arrivée d'IBK au pouvoir convaincu que si c'est ATT qui devrait organiser les élections IBK ne serait jamais PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE. Un de ces clans a profité des mouvements sociaux pour s'emparer du pouvoir inspiré par le NEOCOLONISATEUR. Il avait plus intérêt à affaiblir Le M5-RFP qu'à collaborer puisqu'il n'est pas intéressé par la satisfaction des INTÉRÊTS SUPÉRIEURS de la nation. À PARTIR DU 5 JUIN 2020,IL Y A EU DES MOUVEMENTS POUR FAVORISER L'ÉMERGENCE D'UN AUTRE SYSTÈME DÉMOCRATIQUE QUE CE QU'ON A CONNU DEPUIS 1992. Certains acteurs du mouvement ont pensé qu'il ne s'agissait que de provoquer la démission d'IBK,ont abandonné le mouvement pour suivre les COLONELS faisant le jeu stratégique pensé par inspirateurs des militaires. Le M5-RFP est affaibli permettant aux COLONELS d'exercer librement le pouvoir. Ceux qui sont restés au M5-RFP sont des hommes politiques aguerris par des pratiques politiques de plusieurs décennies,ont compris qu'il faut laisser le temps faire son action permettant aux maliens de découvrir les intentions des militaires qu'ils ont pensé meilleurs aux hommes politiques sur la scène publique depuis 1991. Moins de dix mois,L'OPINION PUBLIQUE est aussi révoltée qu'au même moment l'année passée. La stratégie des animateurs actuels du M5-RFP est entrain de porter ses fruits. Au sommet de l'Etat,on s'en aperçoit d'où cette rencontre de BA NDAW. Elle peut aussi être une autre stratégie pour encore affaiblir le M5-RFP car les inspirateurs des COLONELS ne sont pas motivés à favoriser la souveraineté du peuple. Ils veulent imposer un LAQUAIS. Le M5-RFP a son salut dans le regroupement des FORCES VIVES DE LA NATION AUTOUR DE L'ESPRIT QUI MOTIVE LE MOUVEMENT DEPUIS SA CRÉATION. La REFONDATION DE L'ÉTAT est partagée par trop d'associations et de PARTIS POLITIQUES. Il faut les associer sans qu'ils soient dans le comité stratégique du M5-RFP. Il s'agit d'affronter les ENNEMIS du PEUPLE MALIEN parmi lesquels IBK et ses tombeurs COLONELS. Si on ne touche pas aux dossiers produits pendant la présidence IBK,ça veut dire que les COLONELS restent fidèles à IBK. Ils sont du même monde. C'est ce monde que le peuple doit dégager par des mobilisations gigantesques et continues sur toute l'étendue du territoire. Il y va de la survie du Mali en sa forme actuelle. OSER LUTTER,C'EST OSER VAINCRE! La lutte continue.4 ansRépondreLike (0)
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COULIBALY Yacouba WNous croyons très sincèrement que les priorités commencent par les concertations réelles entre les vrais et bons fils et filles de la nation au lieu de mettre des amis çà et là et croyant qu'on est sur la bonne ligne. Quoi que 1991 soit un échec à cause des mauvais comportements d'Alpha Oumar KONARE et ses acolytes, il y avait de très bonnes concertations entre les acteurs, mais la tenure des évènements pour la mise en œuvre des résultats de ces concertations était devenue un véritable fiasco. Le cas d'aujourd'hui est le contraire et nous allons vers un dérapage total de la transition, cela est sans aucune équivoque. Nous sommes très sûrs que pour cette transition la montagne accouchera d'une souris, cela est très certain, car nous voyons trop de bêtises au cours du déroulement de cette phase transitoire. Nous sommes dans la gueule du loup.4 ansRépondreLike (0)