"La Confédération des États du Sahel a plus à gagner qu'à perdre en quittant l'UEMOA", estime un analyste nigérien
Les 3 pays de l’AES ont claqué la porte à la session de l’UEMOA le 11 juillet au Togo. Avec cette attitude de l’UEMOA téléguidée par la France, c’est l’occasion pour les États de l’AES de créer leur monnaie, quitter l’UEMOA et aller vers les BRICS, a déclaré à Sputnik Afrique Issoufou Boubacar Kado Magagi.
Opportunité avec les BRICS: L'AES pourrait tirer parti de la coopération économique avec les BRICS, qui promeuvent les monnaies locales et défient l'hégémonie du dollar et de l'euro, selon Issoufou Kado.
"Ces pays-là sont des pays partenaires stratégiques de la Confédération des États du Sahel".
Création de la monnaie propre: Dès la fondation de l'AES, il était prévu de créer une monnaie propre, rappelle l'analyste. Cela permettrait à l'AES de vendre ses ressources comme l'uranium, le pétrole, et l'or en utilisant cette monnaie, ce qui renforcerait sa valeur sur le marché international.
"Quand vous créez une monnaie, plus vous vendez, plus vous prospérez".
Souveraineté et indépendance: la souveraineté ne peut être atteinte tant que la monnaie est contrôlée par une puissance hostile, note l'expert.
Précaution et stratégie: L'analyste met en garde les chefs d'État sahéliens contre les stratégies imposées par la Banque mondiale et le FMI, suggérant l'importance de s'appuyer sur des économistes locaux pour la refondation des trois républiques.
Source: https://fr.sputniknews.africa/
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FangaConcernant ce que dit Issoufou Boubacar Kado Magagi du Niger, je crois qu'il est plus sage que les trois États du Sahel instaurent d'abord un ordre constitutionnel dans leurs États respectifs avec des régimes et des institutions stables, plutôt que de se lancer dans une autre aventure en quittant l'UEMOA ou en créant une autre monnaie régionale dans la précipitation et l'impréparation. / Avant de s'engager plus avant, bâtissons des États de droit modernes et de sécurité dans la région du Sahel où les gens viennent et se maintiennent au pouvoir non par les armes mais par la compétition électorale. Laissons ensuite le mortel Alassane Ouattara quitter l'UEMOA et notre région ouest-africaine et voyons après son départ avec quel dirigeant ivoirien et ouest-africain il sera possible de travailler, y compris à la création d'une nouvelle organisation et d'une nouvelle monnaie régionale complètement indépendante de la France coloniale.
