Lutte contre la criminalité financière : l’Algérie inscrite sur la liste noire de l’Union européenne

Le Parlement européen a validé ce mercredi 9 juillet l'ajout de l'Algérie à la liste des pays à haut risque en matière de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme. Une décision aux conséquences directes sur les flux financiers impliquant le pays.

14 Juillet 2025 - 14:39
14 Juillet 2025 - 14:40
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Lutte contre la criminalité financière : l’Algérie inscrite sur la liste noire de l’Union européenne
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Lutte contre la criminalité financière : l’Algérie inscrite sur la liste noire de l’Union européenne

Bruxelles – Le Parlement européen a approuvé l’inscription de l’Algérie sur la liste des juridictions présentant un risque élevé en matière de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. Cette décision intervient à la suite d’une évaluation critique des mécanismes de prévention et de contrôle en vigueur dans le pays nord-africain.

Des mesures de vigilance renforcées

Concrètement, cette inscription signifie que toutes les transactions financières impliquant des entités algériennes feront désormais l’objet d’un contrôle renforcé au sein de l’Union européenne. Les institutions financières devront appliquer des mesures de vigilance accrue : traçabilité renforcée des capitaux, vérification poussée des sources de financement, et obligation de déclaration en cas de soupçon.

Des insuffisances structurelles pointées du doigt

L’initiative du Parlement vise à réduire les risques de financement illégal en s’attaquant aux failles systémiques identifiées dans les dispositifs algériens. Parmi les préoccupations majeures soulevées figurent :

  • Le manque de contrôle sur certaines ONG, soupçonnées de servir de vecteurs à des flux financiers illicites.
  • Une coopération judiciaire internationale jugée insuffisante, notamment dans le cadre des enquêtes sur le blanchiment ou le financement d’activités terroristes.

Ces éléments ont contribué à l’alignement de la position européenne avec celle du Groupe d’action financière (GAFI), qui surveille déjà plusieurs juridictions pour les mêmes raisons.

Une décision à fort impact diplomatique et économique

La mise en œuvre de ces mesures devrait intervenir dans les semaines à venir, renforçant la pression sur Alger pour réformer ses mécanismes de conformité. Cette désignation pourrait également avoir des répercussions économiques pour les opérateurs algériens, confrontés à une plus grande méfiance des partenaires bancaires et commerciaux européens.

La rédaction de Maliweb.net

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