- Élections sur fond de pandémie au Bénin
Les bureaux de vote ont ouvert ce matin à Cotonou et dans le reste du pays pour le scrutin des communales. Jean-Luc Aplogan, notre correspondant, a constaté «
une affluence faible » dans les bureaux qu’il a visités et que si «
le port du masque a été globalement bien respecté, cela n’a pas toujours été le cas pour la distanciation sociale ».
Durant
toute la campagne, qui s’est déroulée de manière virtuelle le porte à porte et les meetings ayant été interdits
l’opposition avait demandé le report des élections.
Joël Atayi-Guèdègbé, président de l'ONG béninoise Nouvelle éthique et spécialiste des questions électorales
estimait sur notre antenne que le risque résidait «
dans le comportement des hommes » et s’interrogeait sur les formations mises en place pour respecter les règles de distanciation sociale.
Pour le moment, le Bénin a été peu touché par le Covid-19 avec 339 cas confirmés et deux décès.
- Augmentation record de cas en Afrique du Sud
L'Afrique du Sud a annoncé dimanche 1 160 nouveaux cas de contamination au coronavirus. Il s'agit, selon le ministère de la Santé, du bilan quotidien le plus élevé depuis l'enregistrement du premier cas en mars. Le pays totalise 15 515 cas de Covid-19, dont près de 60% ont été recensés dans la province touristique du Cap-Occidental. Trois décès supplémentaires ont été signalés, portant le total à 263 morts. Alors que la population sud-africaine est confinée depuis le 27 mars,
le gouvernement a lancé une stratégie de tests massifs, qui a concerné 460 873 personnes jusqu'ici. Mais cette stratégie a ses limites : les résultats mettent désormais jusqu'à deux semaines à arriver contre trois jours auparavant.
- Vive émotion en Algérie après le décès d'une médecin enceinte
Le directeur d'un hôpital algérien a été démis de ses fonctions dimanche après le décès des suites du Covid-19 d'une médecin de 28 ans, enceinte de huit mois, à qui il avait refusé un congé, une affaire qui a suscité une vive émotion.
À la suite du décès de la docteure Wafa Boudissa, qui pratiquait aux urgences chirurgicales, et de l'enfant qu'elle portait, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid a mis fin aux fonctions du directeur de l'hôpital de Ras el Oued (est), une sanction administrative.
M. Benbouzid avait ordonné samedi 16 mai l'ouverture d'une enquête administrative pour déterminer les circonstances du décès de la Dr Boudissa, chargeant, de manière exceptionnelle, l'inspecteur général du ministère de la Santé de mener les investigations. À l'issue de l'enquête, le dossier est susceptible d'être transmis à la justice et, si une faute grave est avérée, le ou les responsables risquent d'être poursuivis pour homicide par négligence, a précisé cette source.
Le mari de la médecin décédée a exprimé sa colère dans
El Watan : «
Extenuée par la charge de travail et les effets de la grossesse, mon épouse qui travaillait de 8h à 20h n’a pas été épargnée. Ses trois demandes de congé maladie ont été refusées par la direction de l’hôpital qui aura la mort de ma femme sur la conscience. Je ne leur pardonnerai jamais, a-t-il affirmé au quotidien algérien.
Pour justifier son refus, sa direction se cachait derrière les instructions d’en haut »