Haut Conseil islamique du Mali : Mahmoud Dicko se disculpe et accuse

0

Face à l’éclatement de la guerre  au nord entre l’armée malienne et les forces françaises contre les terroristes  regroupés en trois bandes rebelles ( le Groupe Ançardine, AQMI et le MNLA), le Président du Haut conseil islamique du Mali, Mahmoud Dicko, semble être trahi par Iyad  Ag Aghaly. Au même moment, il trouve que la diplomatie malienne est morose.

Mahmoud Dicko, président HCI

Pour le Haut conseil islamique, le silence n’est  plus une solution pour  résoudre les accusations  à  son encontre. Il faut dire que certains de ces griefs  étaient  plus  outranciers et mensongers à plusieurs titres. A côté de ces charges portant un coup dur contre l’organisation islamique du Mali, la personne de son président est  taxée d’avoir des liens avec les groupes islamiques tel qu’Ançar dine d’Iyad Ag Ghaly. Sur cette question, monsieur Dicko est formelle.

« Il n’y a eu qu’une seule rencontre entre notre organisation et les islamistes. Et précisément, c’était seulement avec le MUJAO à Gao sur une initiative du Haut conseil islamique, en vue de trouver un terrain d’entente à travers le dialogue et la négociation pour une meilleure sortie de crise au Mali. Je n’ai eu aucun  autre contact avec personne d’autre par ailleurs », précise Mahmoud Dicko. Mais il ajoute : « cette démarche, nous l’avons voulue utile et opportune. Simplement parce qu’elle se situait dans le raisonnement qui avait prévalu par la libération de 160 de nos soldats qui étaient faits prisonniers par Iyad Ag Aghaly, au cours des premières batailles qui ont consacré la prise et l’occupation des régions nord du Mali ». Avant de préciser : « puisqu’il était question d’un problème entre les mêmes adeptes de l’islam, nous, nous avions pensé qu’entre musulmans du même pays, on pouvait trouver une solution à l’amiable pour éviter à notre pays des morts et des blessés suite à un affrontement. Hélas ! Nous n’avons pas été écouté et on a même été trahi par le déclenchement de la guerre par l’agression des villes au-delà des lignes de démarcation et des soldats de l’armée malienne par le MUJAO, AQMI et Ansar Dine. Cela, on ne l’a pas compris, encore moins, on a été surpris par cette agression de notre pays ».

Par conséquent le Haut conseil islamique condamne avec la dernière rigueur ces agressions tout en saluant l’intervention prompte et très efficace de l’armée Française pour bloquer l’avancée des terroristes vers le Sud. « Nous dénonçons l’inertie et la morosité de la diplomatie malienne si l’on sait que les pays arabes et  le monde musulman ignorent  tout de notre crise, de notre conflit ; bref, de l’agression du Mali par des djihadistes et les terroristes. En conséquence, nous disons aux leaders d’opinions et aux pays arabes, en général, que la France ne mène pas une guerre contre l’islam au Mali, mais plutôt une guerre contre les terroristes et les djihadistes », martèle Mahmoud Dicko. Cependant , il préconise qu’il faut que la diplomatie malienne se meuve pour apporter de bonnes explications aux peuples du monde arabe et surtout aux leaders d’opinion des pays musulmans qui pensent qu’au Mali on mène une chasse à l’homme contre l’islam surtout avec l’intervention de la France qui d’ailleurs a été salvatrice pour éviter au Mali la décadence . « Nous soutenons aujourd’hui et toujours la guerre quand nos autorités luttent  contre le terrorisme et l’agression de notre pays par des bandits armés », averti-t-il. Avant de conclure : « nous soutenons un Mali un et indivisible et surtout laïc.  Partout au monde et dans son existence dans le temps, l’islam a prôné la paix et la concorde pour le salut de l’humanité entière ».

Abdoulaye Faman Coulibaly 

Commentaires via Facebook :