Réunion euro-africaine sur la migration et le développement ou processus de Rabat : Les revenus des migrants à réorienter dans les secteurs productifs

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L’hôtel Radisson Blu de Bamako-Mali a abrité hier, mercredi 5 octobre, les travaux de la réunion thématique du cadre de dialogue euro-africain sur la migration et le développement ou processus de Rabat à Bamako.

Elle s’intitulait : « Les stratégies d’engagement de la diaspora : investissement et entrepreneuriat »

Présidée par le ministre des Maliens de l’extérieur, Abdrahamane Sylla, en présence du Coordinateur sénior du dialogue sur la migration et la mobilité, Luis Gouveia, membre du Centre international sur le développement des politiques migratoires (ICMPD), de l’Ambassadrice de la France au Mali, Decords, de l’Ambassadeur de l’UE, d’Alain Olivier, cette réunion s’intéressait à : comment améliorer davantage les revenus des migrants ?

En effet, les transferts de fonds issus de la migration s’élevent à plus de 471millards de FCFA au Mali en 2015, ce qui représnte entre 6 et 7% du PIB. L’ambition de nos autorités est de voir comment orienter ces fonds vers les secteurs productifs ? Auparavant, les revenus des migrants étaient davantage investis dans le social. Aujourd’hui, les pouvoirs publics veulent inverser la tendance en les incitant à investir dans secteurs productifs, cela permettra de créér des revenus suplémentaires, mais aussi des emplois durables, d’où l’objet de la présente rencontre.

Selon le Coordinateur du dialogue sur la migration et la mobilité, son rôle est de faciliter le dialogue sur le phénomène migratoire dans tous ses aspects. C’est avec le dialogue qu’on peut trouver les meilleures stratégies pour manager le phénomène migratoire, a-t-il dit.

Quant à l’Ambassadrice de France au Mali, il a laissé entendre que depuis sa genèse en 2006, Paris a fortement soutenu ce dialogue, notamment lors de la première conférence à Rabat la même année. Mais également en 2008 à Paris.

Concernant le potentiel de solidarité, la France, a-t-il soutenu, appuie une dynamique de structuration de la diaspora.

Prenant la parole à l’ouverture des travaux, le ministre des Maliens de l’extérieur, affirme qu’il y’a 10 ans que le processus de Rabat a été lancé et s’impose aujourd’hui comme l’un des meilleurs cadres de dialogue sur la migration. Ce processus offre une feuille de route euro-africaine opérationnelle dans l’optique d’une migration équitable et à visage humain.

Il a ensuite rappelé que le Mali dispose d’une diaspora forte et pleinement investie dans le processus du développement. Les transferts de fonds de la diaspora malienne en 2015 ont été estimés à 471 millards de FCFA, selon la BCEAO.

Dans cette perspective, le Mali est engagé dans la mise en œuvre d’actions spécifiques,notamment la réduction des coûts des transferts de fonds des migrants,la valorisation de l’épargne des migrants, la promotion de l’investissement productif par la mise en place d’instruments financiers adaptés, le développement local des régions d’origine en soutenant les initiatives de la diaspora, a expliqué le ministre.

L’apport de la diaspora ne doit pas seulement se mesurer à sa contribution financière et technique, mais plus largement à sa capacité à dresser des ponts entre les pays d’origine et les transferts des compétences ainsi que des valeurs culturelles, a-t-il ajouté.

Adama Bamba

 

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