Nouvelle école de médecine du sport du Mali : Le personnel envoyé en formation au Cuba exhorte l’implication du ministre AMT pour désengorger leur situation

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Dans le cadre de l’opérationnalisation de la nouvelle école de médecine du sport du Mali, en partenariat avec le Cuba, certains agents de la santé et du sport sont allés suivre une formation en vue de renforcer leur capacité, notamment en médecine du sport et en formation qualifiée, en entrainement sportif. Partis en Cuba le 22 octobre 2018, les nouveaux professionnels en entrainement sportif sont retournés au bercail le 15 septembre 2019. Depuis leur retour, ils craignent déjà leur sort, en plus des difficultés qu’ils ont quant à l’équivalence de cette formation au Mali. 

Ils sont au total vingt (20) étudiants, dont dix (10) en médecine du sport et dix (10) en formation qualifiante en entrainement sportif. Et compte tenu des conditions difficiles de vie au pays d’accueil, deux (2) des médecins ont, eux aussi, plié bagage pour rentrer au Mali. Donc au lieu de vingt, c’étaient seize étudiants qui étaient au compte du Mali en Cuba dans le cadre de la nouvelle école de médecine du sport. Les huit agents désormais qualifiés en entrainement sportif ont pu achever leurs modules de formation et sont rentrés au Mali le 15 septembre dernier. Mais depuis leur retour, ils ont de sérieux problèmes à avoir une équivalence de leur formation au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Cela, malgré les multiples démarches entre le département de la jeunesse et des sports et celui de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Une situation qui les préoccupe après avoir passé près d’une année dans un pays qui n’est pas le leur, dans des conditions « très difficiles ».

Depuis le règne du ministre Jean Claude Sidibé, ces stagiaires ont indiqué avoir consulté le conseiller technique chargé de la coopération du ministère de la Jeunesse et des Sports, M. Diakaridia Diakité, afin d’avoir des facilités. Ce dernier avait promis, selon certains d’entre eux, de rendre compte au nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Arouna Modibo Touré en déplacement à l’époque aux États unis. Mais plus aucun signe, des mois plus tard. Une inquiétude qui s’ajoute à celle qui les domine concernant leur affectation à la nouvelle école pour laquelle d’ailleurs, ils ont été envoyés pour cette formation, et sachant que le directeur fut déjà nommé.

Craignant donc leur sort, ces étudiants demandent l’implication personnelle du nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Arouna Modibo Touré. Un homme dont les compétences ont su bien gérer le problème séculaire de la fédération malienne de football ; de même pour le secrétaire général du ministère de la Jeunesse et des Sports, M. Amadou Diarra Yalcoué. Ce dernier avait également proposé de saisir le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique afin de trouver une solution au problème d’équivalence.   Car, au-delà de l’équivalence et de l’affectation à la nouvelle école de médecine du sport, beaucoup d’entre ces jeunes signalent avoir perdu le job qu’ils exerçaient avant cette fameuse formation. À la lumière de ces difficultés, il est nécessaire qu’une attention particulière soit portée par les plus hautes autorités du Mali à cette question de bourse d’études en général.

Selon certains de ces boursiers de Cuba, ce qui a le plus rendu difficile l’établissement de leur équivalence est le non-respect des critères de sélection des candidats depuis le départ. Avoir le Baccalauréat ou équivalent était le niveau de formation exigé pour bénéficier de cette bourse (formation en entrainement sportif), mais beaucoup n’avaient pas ce diplôme. Certains avaient certes des diplômes supérieurs : un sortant de la flash, deux de l’INJS. D’autres avaient aussi le DEF, le Bac falsifié ou même sans diplôme, selon ces stagiaires. Pis, parmi eux, il y’avait certains dont la bourse n’a servi que de tourisme, du fait qu’ils ne connaissaient rien en la vie sportive avant cette bourse.

À noter que ces difficultés surviennent après celles déjà vécues par ces étudiants en Cuba dont les médecins toujours dans ce pays continuent d’ailleurs à y faire face. Notamment des difficultés de secours médical, du fait qu’il n’y’a qu’un seul hôpital le « ’ Sira-Garcia »’ qui soigne les étrangers. Une situation qui avait même occasionné l’adresse d’une correspondance au ministère pour dénoncer leur condition de vie. Cette correspondance proposait même selon eux, le système de certains pays africains comme la RDC dont les étudiants avaient su bien s’adapter. Mais aucun changement malgré la visite en Cuba du chargé à la coopération, M. Diakaridia Diakité.

 

 ISSA DJIGUIBA 

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