Pour soutenir le coup d’etat contre le régime Att : « Le MP 22 » porté sur les fronts baptismaux

27 Mar 2012 - 00:20
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Quelques heures après l’annonce de la nouvelle du renversement du régime Amadou Toumani Touré, une cinquantaine de partis politiques et d’associations de la société civile, a décidé de constituer un mouvement populaire de soutien à l’action de la junte militaire dirigée par le capitaine Amadou Haya Sanogo. A la faveur d’une conférence de presse organisée hier à la radio « Kayira », les ténors expliquent les vraies motivations de leur initiative.   « Le coup d’Etat du 22 mars 2012 est un courageux sursaut politique et militaire. Un sursaut national salutaire des forces saines et patriotiques de l’armée maliennes (soldats et sous officiers) ». Ce coup d’Etat est un sursaut salutaire pour annuler les projets illégaux et illégitimes de référendum constitutionnel et élections sous occupation et sans issues ». C’est en ces termes que les responsables du Mouvement populaire du 22 mars, « MP 22 », commentent le coup de force perpétré contre le régime d’Amadou Toumani Touré. Dans une déclaration rendue publique à l’occasion, le regroupement de la vingtaine de partis politiques et d’associations, réaffirme son soutien à la junte militaire, réunie au sein du Comité National de Redressement de la Démocratie et de la Restauration de l’Etat (CNRDRE). D’entrée de jeu, le chef de fil du mouvement, Dr Oumar Mariko, a déclaré que cette situation était d’autant plus prévisible,  qu’elle intervient dans un contexte d’abandon de souveraineté du régime sortant avec la signature de l’Accord d’Alger, le 4 juillet 2006 qui autorise le retrait de l’armée des régions du Nord et les interventions militaires franco-mauritaniennes sur le territoire malien. « La bienveillance face à l’implantation de AQMI, des narcotrafiquants dont il fait libérer une personne impliquée au plus haut niveau, Mohamed Ould Awainatt, l’autorisation de laisser entrer sur notre territoire des combattants venant de Libye avec toutes leurs armes, l’absence de soutien logistique aux militaires envoyés sur le front, provoquant la mort de certaines de militaires, le manque de volonté de protéger les populations civiles, etc. sont autant de faits, selon lui, qui présageaient un renversement de régime. A ce tableau sombre, dépeint par le député de l’opposition, s’ajoutent, selon lui, le refus par l’ancien régime de constituer un fichier électoral fiable pour des élections libres, transparentes et crédibles, l’incapacité à faire face aux différentes crises : l’école, l’emploi, la famine, la corruption, la cherté de la vie, l’insécurité… En clair, si l’on croit au secrétaire général du parti SADI, le coup de force du 22 mars témoigne « la faillite des partis politiques consensuels, et l’unique moyen dont dispose le peuple malien pour reconquérir sa dignité et son honneur perdu, rétablir son unité nationale, son intégrité territoriale, sa cohésion et sa prospérité sociale et rénover sa démocratie sur la base de ses intérêts ». « Sauver la démocratie » Comme un hasard du calendrier, la naissance du « MP 22 » intervient à quelques jours de la célébration du 26 mars 1991, date anniversaire de la chute du régime Moussa Traoré et qui consacre l’avènement de la démocratie dans notre pays. Selon Oumar Mariko, les évènements du 22 mars dernier viennent parachever ce combat. Car, estime-t-il, les idéaux ont été trahis au profit de la corruption,  du népotisme, du clientélisme, de la faillite de l’école, du système de santé, etc. « Ce coup d’Etat n’est autre que la réponse militaire à des revendications politiques », a déclaré l’opposant au régime sortant. Le Mouvement populaire du 22 mars se propose donc d’accompagner le CNRDRE pour « combler ces insuffisances de notre démocratie ». Elle vise ainsi à veiller à l’approfondissement du processus démocratique, à appuyer le junte dans toutes ses actions d’assainissement de l’administration nationale, de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite et la gestion définitive de la question du Nord. Ce qui fera dire à Mohamed Tabouré, que  la dynamique ainsi amorcée doit permettre l’approfondissement qualitatif de la révolution du 26 Mars 1991 pour laquelle de nombreux Maliens ont laissé leurs vies. « Le MP 22 attire, à cet effet, l’attention du CNRDRE et le peuple malien contre la volte-face de ces mêmes forces qui ont accompagné le régime défunt jusqu’aux évènements du 22 mars 2012 » prévient la déclaration du mouvement composé, entre autres, des partis SADI, BARA, l’Association malienne des expulsées (AME), l’Observatoire de l’Etat de droit, l’Association de soutien aux idéaux d’Oumar Mariko, le Syndicat des paysans du Mali, l’Association des rapatriés de Libye, l’AJDP, l’Association « Alternative Mariko 2012 », la Communauté arabe à Bamako, le Club Ahmed Sékou Touré, le Forum des organisation de la société civile, etc. Convaincus de la « nécessité historique d’une transition démocratique et Révolutionnaire », ces organisations politiques et de la société civile mettent en garde contre ce qu’elles qualifient d’« ingérence étrangère tendant à détourner le peuple malien de ses objectifs de développement politique, économique, social et culturel ». Issa Fakaba Sissoko 

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