Qui en veut au général Tiéfing Konaté ?

28 Nov 2012 - 00:01
28 Nov 2012 - 12:58
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[caption id="attachment_88825" align="alignleft" width="310"] Le Général Tiéfing Konaté, ministre de l'Intérieur et de la sécurité[/caption] Réputé pour son intégrité morale et intellectuelle reconnues, le ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile continue, pourtant, de faire l’objet d’attaques ciblées de la part de ses détracteurs. En dépit du travail colossal qu’il abat, à la tête de ce département : assurer la protection des personnes et de leurs biens. Ces attaques ont débuté au lendemain de l’agression du Président de la République par intérim par des manifestants en colère. Ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection et, de surcroît, officier supérieur de la gendarmerie, le général Tiéfing Konaté est trainé dans la boue. Il est accusé de tous les péchés d’Israël. Et sa démission réclamée par la presse. Deux attitudes s’offraient à lui : démissionner de son poste ou s’expliquer devant les médias. Car ni son éducation, ni sa réputation ‘‘d’officier de gendarmerie le plus intègre de l’armée malienne’’, encore moins son tempérament, ne lui prédestinaient à pareil affront. Mais, à la surprise générale, il ne fait ni l’un, ni l’autre. Il a préféré encaisser le coup. Sans broncher. Alors que la veille de l’agression du président par intérim, c’est dire entre le 19 et le 20 juin, il avait pris toutes les dispositions, mis en place tout le dispositif sécuritaire. Afin que la marche, prévue pour le lundi 21 juin, date de l’agression du président par intérim, puisse se dérouler sans heurts. Mais à sa grande surprise, ce jour –là, aucun des dispositifs, envisagés avec  ses collègues de la police, de la gendarmerie et de la garde nationale, n’a été mis en place. Et ce qui devrait arriver, arriva. Partis de la cité administrative, les marcheurs sont montés à Koulouba. Avant d’agresser Pr Dioncounda Traoré. Sauvagement. Du coup, la presse se déchaîne. Le général Tiéfing Konaté, l’un des officiers supérieurs les plus intègres et les plus compétents de l’armée malienne. Réputé pour son intégrité morale et intellectuelle, le général Tiéfing Konaté fait la fièrté de la gendarmerie nationale. « Alors qu’il était directeur de la gendarmerie nationale, un richissime opérateur économique est allé le voir, une nuit à son domicile, avec une Malette contenant plusieurs dizaines de millions CFA, afin qu’il étouffe une affaire le concernant. Mais, contre toute attente, Tiéfing Konaté l’a éconduit avec sa précieuse Malette », raconte un jeune opérateur économique. Et un officier de la gendarmerie, qui semble bien le connaître, d’ajouter, l’air sérieux : « C’est l’officier supérieur le plus intègre de la gendarmerie nationale. Et, partout, de l’armée malienne ». La démarche martiale, le physique athlétique et sa taille au dessus de la moyenne, le général Tiéfing Konaté est resté un soldat dans l’âme. Par son humilité et sa rigueur, d’abord. Ensuite, par sa franchise qu’on lui connaît. En dépit de ses 58 printemps, il apparaît 20 de moins. Né à Bamako, un 30 septembre, il a fréquenté l’école fondamentale de la Base aérienne et celle du camp de Kati. Avant d’entre au lycée de Banankoro, puis celui de Badalabougou où il obtient, en 1974, son baccalauréat en philo –langues. C’est alors qu’il opte pour le métier des armes. Issu de la 6e promotion de l’Ecole Militaire Inter –Armes de Koulikoro, il poursuit sa formation militaire à l’Ecole des Officiers de Melun, en France. Puis, s’inscrit à l’université de droit, d’économie et des sciences sociales de Paris. Ce n’est pas tout. Toujours avide de savoir, il intègre l’Ecole d’état –major de la gendarmerie de Maison Alfort. Tiéfing Konaté est, aussi, titulaire d’un certificat des science criminologue de l’université de droit, d’économie et de sciences sociales de l’Université de Paris II, d’un certificat de spécialisation du cycle international d’administration publique de Paris et d’un certificat de l’Université des Hautes Etudes de Défense nationale de Paris. Tiéfing Konaté a été, entre autres, chargé de mission à la présidence de la République (1993 -1994), chef d’état –major de la gendarmerie nationale (1994 -2000), conseiller technique au ministère de la Sécurité Intérieure et de la Protection civile (2000 -2008), directeur de la gendarmerie nationale (2008- 2011) et chef de cabinet au ministère de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile. Au lendemain des évènements du 15 novembre, à l’issue desquels des commissaires de police auraient été séquestrés au GMS, le général Tiéfing Konaté est, de nouveau, pris en grippe par certains leaders de la Section Syndicale de la Police Nationale. A l’occasion de leur marche, organisée dans la matinée du 16 novembre, ils réclament sa démission pour s’être, dit-on, opposé aux promotions exceptionnelles accordées à certains agents de police. En dépit du travail colossal qu’il a entrepris à la tête de son département. Les patrouilles mixtes, organisées jour et nuit à Bamako et environs, c’est lui. Le démantèlement des gangs, à Bamako et dans les régions, c’est encore lui. Sans compter les numéros verts mis à la disposition des populations, victimes d’abus de pouvoir de la part des forces de sécurité… Mais en dépit de ces critiques, formulées à tort ou à raison à son encontre, le général Tiéfing Konaté entend poursuivre sa mission : assurer la protection de ses concitoyens et de leurs biens. Surtout, dans un contexte marqué par l’occupation des 2/3 du territoire national par des groupes terroristes et autres narco –trafiquants. Oumar Babi 

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