Recherche de la paix entre les porteurs d'uniforme : Les femmes des militaires de Kati rencontrent celles de Djicoroni para

13 Nov 2012 - 10:49
13 Nov 2012 - 10:49
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Une rencontre a été organisée entre les femmes des militaires de Kati et celles du Camp para de Djicoroni, le samedi 10 novembre. L'objectif de cette rencontre  était de faire la paix dans la famille des porteurs d'uniforme déchirée par un conflit qui a opposé les bérets rouges aux bérets verts du 31 au 1er mai 2012. Cette rencontre est le fruit d'une médiation menée par le président de l'union nationale des journalistes du Mali (UNAJOM) Ibrahima Famagan Coulibaly. Suite aux exactions des militaires à Ménaka et Aguel-hoc, les femmes des militaires de Kati ont marché sur le palais de Koulouba en début du mois de mars dernier. Elles se sont indignées contre l'Etat qu'elles accusent d'avoir jeté leurs époux, leurs frères et enfants à la boucherie dans le Nord du Mali. Ces différentes marches ont incité les militaires de Kati à une mutinerie  qui a fait chuter le régime du président ATT, le 22 mars 2012. Après d'intenses pressions menées par la communauté internationale, les putschistes ont accepté le retour à l'ordre constitutionnel. C'est après que sont intervenus les événements du contre coup du 31 au 1er mai 2012. Ces différents évènements ont installé la tension entre les porteurs d'uniformes de notre pays. C'est pourquoi, le président de l'UNAJOM, Ibrahima Famagan Coulibaly, a engagé une médiation entre les femmes de ces deux  corps qui sont indispensables pour la récupération des régions du nord. Cette initiative du président de l'UNAJOM est une occasion pour faire renaître la paix dans la famille des porteurs d'uniforme. Cette rencontre s'est déroulée en présence  des présidentes  des femmes des camps accompagnées par leurs assistantes. La délégation de Kati était conduite par la présidente, Mme Ouattara Nana Kadiatou Traoré et celle du camp para par Mme Camara Aïchata Camara. Après une rencontre entre les présidentes, la délégation de Kati a été reçue dans l'enceinte du Camp para à bras ouverts par les femmes des bérets rouges. Les échanges ont permis aux deux parties de décider de vaguer désormais ensembles à leurs activités habituelles en enterrant la hache de guerre pour faire face à l'essentiel, c'est-à-dire la libération des régions du nord. Plusieurs activités ont été programmées dans les jours à venir pour montrer à l'opinion nationale et internationale que la famille des porteurs d'uniforme parle le même langage. Ensemble les deux délégations ont mis le cap sur le domicile du lieutenant-colonel Moussa Diallo pour lui demander de surseoir à sa grève de la faim. Cette détermination des visiteurs du jour n'a pas  dissuadé le lieutenant-colonel Diallo. Pour le gréviste, la visite des femmes des militaires  peut lui permettre de dormir un peu pendant deux jours parce que l'une de ses doléances principales, c'est l'unité des militaires de notre pays pour aller libérer les régions du Nord sous occupation. Il a déclaré que sans l'unité des militaires du Mali, il est impossible de penser à la libération des 2/3 de notre pays occupés par les bandits armés. Il a demandé aux femmes de Kati d'être ses porte-paroles auprès de ses frères d'armes. Le lieutenant-colonel Moussa Diallo, a soutenu, qu'il a commencé cette grève de la faim, le lundi 29 octobre 2012. Malgré l'intervention de certains hautes autorités de notre pays et des personnes âgées "je suis près à mourir si rien n'est fait pour que la paix revienne dans la famille des militaires. Je demande à ce que le président de la République, Pr Dioncounda Traoré s'engage pour l'unité des militaires", a-t-il déclaré. Le gréviste refuse catégoriquement de revenir sur ses pas si ses doléances ne sont pas acceptées par les  autorités de notre pays. Cléophas TYENOU Stagiaire

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