Victimes des inondations au Mali : Le travail d’hercule des sapeurs-pompiers

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La protection civile (photo archives à titre illustratif)

La contribution des soldats du feu dans la prise en charge et le sauvetage des victimes des inondations dans le mois de juillet 2016 est plus que satisfaisante. A en juger, les faits et les chiffres. 

 Jeudi 28 juillet 2016, le Directeur Général de la Protection Civile, le  Colonel Seydou Doumbia, a fait le point sur la situation des inondations au Mali, courant 12-27 juillet 2016. Le tableau est désastreux:13 morts, un disparu, 2 blessés, 9135 personnes sinistrés, 1459 maisons écroulées et 850 ménages touchés.

En deux semaines de pluies diluviennes en ce mois de juillet 2016, les inondations ont fait des dégâts dans certaines régions du Mali, notamment Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao, et dans le District de Bamako. Le tableau de ces inondations est tout noir, eu égard au rapport du DG de la Protection Civile.

Selon le Colonel Seydou Doumbia,  les averses enregistrées  dans ces zones durant la période du 12 au 27 Juillet 2016 ont entrainé 13 morts, un disparu, 2 blessés, 9135 personnes sinistrés, 1459 maisons écroulées et 850 ménages touchés.

Au titre des dégâts humains, le bilan fait état de 3 morts à Koulikoro, 4 à Bamako (quartiers de Banconi, Daoudabougou, Dianjiguila, quartier Mali), 5 à Sikasso, 1 à Ségou.

Les autres victimes déplorées portent sur 1 disparu à Bamako et 2 blessés dans la région de Gao.

Sur les 850 ménages touchés, la région de Koulikoro a enregistré 35 cas, 14 cas à Bamako, 94 à Sikasso, 112 à Ségou, 182 à Mopti, 93 à Tombouctou et 404 à Gao.

Au nombre des personnes sinistrées, 141 cas sont à déplorer à Koulikoro, 185 à Bamako, 4257 à Sikasso, 89 à Ségou, 1717 à Mopti, 812 à Tombouctou et 2424 à Gao.

 Juillet de dur labeur

Quant aux dégâts matériels, sur les 1459 maisons écroulées, 45 habitations se sont effondrées à Koulikoro, 869 à Sikasso, 17 à Ségou, 320 à Mopti, 58 à Tombouctou, 150 à Gao et zéro à Bamako. Sans compter les autres pertes matérielles telles que les latrines écroulées, les animaux morts noyés,  les routes endommagées, les champs détruits et les pirogues emportées.

Le Colonel Doumbia a évoqué comme sources de ces inondations, « les fortes précipitations, l’insuffisance ou l’absence des caniveaux et leur sous dimensionnement, l’occupation des services et des lits des cours d’eau ».

Il a ajouté à celles-ci « l’utilisation des systèmes de drainage des eaux comme lieux de dépôts des ordures», et surtout l’incivisme et l’ignorance des populations.

Pour parer aux risques de la catastrophe des inondations, le DG de la Protection Civile a fait comprendre que des messages de sensibilisations et des sketchs sont passés sur certaines radios et télés de la place.

Il a évoqué comme dispositions prévisionnelles, la mise en place d’une cellule de veille aux inondations dont les numéros verts sont 80001111/ 20719769 et le pré-positionnement de Kits dans les régions. Ceci, pour servir de préalables aux interventions.

« Nous faisons en sorte d’intervenir rapidement sur les zones d’intervention à chaque fois que les cas d’inondations se posent», a-t-il indiqué.

Le colonel a rappelé les appuis matériels et financiers du gouvernement et ses partenaires (l’Unicef, l’ONG Relief, le PNUD, le Pam, Oxfam,…) aux sinistrés. Lesquels sont composés de bidons d’eau, de sacs de céréales, d’eau de javel, de comprimés aqua Tabs, de nattes, de sucres, de savons, de moustiquaires, du grésil, du sel, des couvertures, des bâches…

 «On doit continuer à sensibiliser les populations au risque d’inondation, assister et secourir les victimes de celles-ci», a conclu le colonel Seydou Doumbia.

Cyril ADOHOUN

Source : L’Observatoire

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