Festival de Donso N’ Goni : La 5ème édition se tiendra du 19 au 21 mars 2020 au Palais de la Culture Amadou Hampathé Ba

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Le Musée National du Mali a servi de cadre, le 12 mars 2020, à la conférence  de presse  d’information sur la tenue  de la cinquième édition du Festival  Donso N’Goni. Daouda Kéita, Directeur général du Musée national, Salia Malé et Miche Bamia, commissaires  des expositions lors dudit festival, Cheick Oumar Tembely, président  de l’Association Djiguiya  Blon, étaient  les  conférenciers.

Placé sous le thème : «un monde  de paix  et de cohésion sociale » et organisé  par l’Association Djiguiya Blon  le Musée  national  du Mali  et  l’Association Juru, le but  est  de promouvoir  la culture  Donsoya en portant  intérêt  à tous ses aspects comme la musique, organisation sociale, morale et philosophique, pratique  des activités  cynégétiques  et respect  de la nature.  En somme le festival Donso Ngoni veut  envisager  le Donsoya sous tous ses aspects, au-delà des différences  qui marquent  les différentes  sociétés  de donsow.

Pour  cette édition, ont dit  les conférenciers, l’innovation sera d’associer  une exposition pour une ouverture  à la création  contemporaine dans les arts visuels  avec l’exposition au Musé&e national « Donsow  les maitres  de l’invisible ». Dans les jardins du Musée national, ont-ils indiqué, s’y rencontreront la tradition et la modernité. « Une façon pour l’association Djiguiya  de participer  à l’expression de l’unité, si nécessaire à notre pays »,  ont indiqué  les orateurs du jour.  En d’autres termes, « on va faire  des expositions  pour  démontrer  le savoir  faire  des artistes afin de montrer  à travers  les tableaux  et autres  l’importance  du Donsoya », a fait savoir Daouda Kéita.

Et  Salia Malé  et  Michel Bamia d’ajouter, « nous voulons simplement les initiatives, mettre les efforts  ensemble,  en association cette  exposition  au Musée national au  festival, pour  promouvoir davantage cette  tradition ». Et Salia d’ajouter, « le Donsow a une valeur  morale  dans  la société, de conduite, de  connaisseur, de  détenteur  de savoir, il est  guerrier, défenseur   de  la communauté, des enfants, des femmes, est en lien  avec les  ancêtres. Toutes  choses  qui font  qu’il  occupe  une place  centrale  dans  notre société ».  Il a aussi  tenu a précisé  que le chasseur   est celui qui chasse et tue. Et le Donsw, dit-il, ne veut pas dire forcement tueur. Le Donsow, c’est partir au rythe, au damon, et être membre  de la confrérie.  Le Donsow, dit Salia, n’est  pas qu’un chasseur, il est aussi un protecteur de la nature. C’est toutes ces dimensions  culturelles  du Donsow  selon Salia  qu’il  fait qu’il va au  delà  du chasseur

Cheick Oumar Tembely, président de l’association Djiguiya Blon a rassuré, à l’occasion, que toutes les dispositions sont déjà prises pour la bonne réussite  du festival. «Conformément à la tradition  des Donsws, les 10 colas ont été envoyés à toutes les confréries  des Donsows  du Mali qui ont donné leur accord  de  participer  pleinement au festival  durant  les trois  jours  de veillée au Palais  de la culture et  l’exposition  qui se tiendra au Musée national. En dehors de cela, a ajouté Cheick Oumar Tembely, il y aura  les délégations des chasseurs de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Conakry, du Sénégal et du Burkina Faso étant invité d’honneur  de cette cinquième édition ».

Michel Bamia s’est réjouit du caractère populaire  de cette fête de Donso N’Goni. Cela veut dire, appuie Michel Bamia que cette culture  parle  au cœur  des gens surtout la jeunesse qui suit les activités  jusqu’à des heures tardives, sans  s’en nouer.

L’impact  dudit festival est visible selon Cheick Oumar Tembely. «Depuis sa création, le nombre de participants ne fait qu’augmenter. Nous avons constaté que nous avons liée la jeunesse  à cette tradition dont elle est soucieuse de  sa disparition avec les stigmatisations collées de part et d’autre aujourd’hui avec la crise que connait le pays.

A rappeler que l’exposition du Musée national durera jusqu’au 19 avril prochain.

Hadama B. Fofana

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