Cri de cœur de Modibo Keita : Le présent et le futur, c’est d’abord la jeunesse
LE DESESPOIR DE LA JEUNESSE MALIENNE
LES INSUFFISANCES DE FORMATION Le manque de compétitivité de la jeunesse malienne est lié à une insuffisance de formation, au sous-emploi et aux mépris de la jeunesse de la part de nos dirigeants, car certains cadres de l’administration publique sont déterminés à gouverner durant tout le temps qu’ils seront en service. Comment voulez-vous que la jeunesse assure votre relève alors que tous les dispositifs sont mis en place pour l’écarter ou lui empêcher d’être performante ? Quand les bourses arrivent dans ces services publics, les jeunes sont informés du dossier à la veille de la clôture. Où est notre honneur, où est notre dignité ? Je lance un appel à la jeunesse malienne de donner la primauté à la formation pour être compétitive et affronter les défis de l’intégration sous-régionale et de la mondialisation. Soyons convaincus des défis qui nous attendent, ils sont nombreux mais ils trouvent leurs solutions dans la formation des ressources humaines de qualité. Donner la chance à ceux qui veulent se former pour assurer les défis du futur.
LE SOUS-EMPLOI Le sous-emploi est un phénomène qui gagne du terrain dans notre pays, car nombreux sont ces jeunes cadres qui font tous les petits boulots accessibles en attendant des lendemains meilleurs. Parmi ces métiers on trouve généralement le gardiennage, ouvriers BTP, travaux champêtres, le commerce ambulant, le ramassage d’ordures ménagères et l’émigration clandestine dangereuse dans les pays occidentaux. Ces nombreux emplois sous-salariés cités constituent les signes alarmants du sous-développement d’un pays et ruinent l’espoir de la jeunesse.
LE MEPRIS DE LA JEUNESSE DE LA PART DES DIRIGEANTS L’environnement n’est plus favorable à la jeunesse qui ne croit plus rien des propos tenus par ces hommes politiques, qui, durant plus de deux décennies, sont là, cimentés, collés et serrés, toujours les mêmes têtes, les mêmes personnes, ils sont partout et nulle part. La gestion du pays est devenue un pouvoir d’autorité traditionnelle, c'est-à-dire la transmission du pouvoir de père en fils. Ça suffit !!! Des déclarations de politiques générales sans aucune évaluation possible, après ils se présentent on a fait ceci dans l’agriculture, cela dans la santé, l’école et tutti quanti…n’importe quoi !!! Il est temps de penser au renouvellement et même au rajeunissement des animateurs de l’appareil d’Etat, en responsabilisant la jeunesse dans les hautes sphères, condition sine qua-non pour instaurer la confiance entre générations. Les plus vieux routiers de l’administration doivent servir désormais de conseillers aux jeunes en les appuyant dans la politique de développement de notre pays. Jeunesse malienne ; CONSTRUIRE UN MALI FORT EST UN IMPERATIF Nous devrons être forts pour tirer notre épingle du jeu, car ce n’est pas en restant en situation d’attente, ni en espérant tout de l’Etat, que nous trouverons une solution à nos problèmes; alors je vous dis : INNOVEZ, CREEZ, et, surtout, OSEZ ! C’est pourquoi j’invite la jeunesse malienne à participer davantage à la vie politique, le premier symbole de cet engagement se traduisant par l’exercice responsable de notre droit de vote, lors de la prochaine élection présidentielle du 28 Juillet 2013. Pour ce faire, soyons plus regardants sur les programmes que les candidats vont élaborer dans le cadre de leur politique de développement pour le Mali que sur les liens d’appartenance et les rapports émotionnels. Faisons une analyse objective sur le passé des hommes et femmes dans la course pour KOULOUBA avant de procéder au choix. Durant les vingt (20) ans de notre démocratie, il y a des gens qui sont restés comme « L’ARBRE MORT »; faites tout ce dont vous avez envie, mais ne touchez pas à mon poste et ceux-ci ont entretenu leur poste sans s’opposer à aucun moment à des mauvaises actions entreprises par les différents régimes qui se sont succédés. Bien au contraire! il y a des gens aussi qui se sont opposés, en un certain moment, à de mauvaises actions pour dire : « NON » ce n’est pas comme ça, mais qui sont restés sans scotchés à leurs postes; ils devraient être considérés comme des « BATISSEURS ». Jeunesse malienne, l’histoire nous interpelle à faire un bon choix pour un vote utile en évitant un deuxième tour des élections présidentielles du 28 Juillet et en mettant hors d’état de nuire les prédateurs et les dinosaures qui s’apprêtent à enterrer le Mali vivant. Tenez-vous bien ! le bulletin est « SECRET ». Pour honorer toutes celles et tous ceux qui sont tombés sur le champ de l’honneur pour la défense de la patrie, je demande à la France, aux Autorités maliennes de la transition, à la CEDEAO, à la Communauté Internationale, de veiller sur la transparence des élections à venir qui sont capitales pour un destin plus que jamais tourmenté. Le choix du peuple est un bon choix pour la prospérité de notre pays et pour votre prospérité, et la meilleure solution possible est d’accepter que « tous les coureurs doivent être sur le même point de départ et chacun sera récompensé en fonction de son agilité ». C’est en cela que vos efforts seront couronnés de succès. Modibo KEITA, comptable Citoyen malien au service de sa nation
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