Le Mali sous Amadou Toumani Touré (Acte 1)" : Doumbia-Fakoly féroce contre Alpha et tendre pour ATT"

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Nous poursuivons notre commentaire sur le livre rédigé par Doumbi-Fakoly, intitulé : "le Mali sous Amadou Toumani Touré (Acte1)". Dans cette dernière partie, au delà des approximations, des inexactitudes, voire les mensonges de ce bouquin, nous vous proposons des passages qui prouvent éloquemment la méchanceté (gratuite ?) de l”auteur contre l”ancien président Alpha Oumar Konaré – traité de tous les noms d”oiseau- alors que le bilan de son successeur, l”actuel président ATT, bénéficie largement de son indulgence, voire de sa complaisance. De quoi se poser des questions sur le dessein réel  de l”auteur .rn

Nous n”allons plus nous attarder sur les mensonges et délires de Doumbi-Fakoly dont plusieurs aspects vous ont été relevés dans nos deux dernières parutions.

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Dans le chapitre intitulé : "la continuité dans le changement ", Fakoly note concernant l”éducation : «Il sera plus question de l”école que de l”éducation. Simplement parce que, depuis feu Modibo Kéïta, l”éducation n”a jamais été la préoccupation des dirigeants maliens dont on peut légitimement se demander s”ils en connaissent l”importance réelle. De l”école fondamentale à l”université, les manuels servis à la jeunesse malienne sont quasiment muets sur la tradition africaine, l”histoire africaine, les découvertes et hauts faits des Ancêtres et des autres personnages historiques africains… "

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A travers ces mots, on peut se demander si Fakoly a fait ses études au Mali (sur la quatrième de couverture du livre, on a aucune information son cursus). Sinon, à l”université du Mali aussi bien que dans les petites classes, ces aspects sont bien enseignés. Des auteurs comme Amadou Hampaté Bâh, Massa Makan Diabaté, Sékéné Modi Ciossoko, Boubou Hamma du Niger, Djibril Tamsir Niane et Ibrahim Baba Kaké, tous deux de la Guinée, Joseph KI Zerbo du Burkina-faso, Cheick Anta Diop et Birago Diop, tous deux du Sénégal sont bien étudiés dans les différentes classes de la Faculté des Lettres, Langues, Arts et Sciences humaines(FLASH) et de l”ENSUP. De plus, on remarque manifestement que Fakoly n”a pas eu les échos de la réforme de 1962 basée une éducation de qualité et de masse qui a produit des cadres compétents.

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Maintenant, abordons la méchanceté de l”auteur contre Alpha : "les dégâts infligés à son pays par l”ancien chef de l”Etat, Alpha Oumar Konaré, durant ses dix années de pouvoir, ont levé le voile sur sa prétendue conviction de démocrate et sa fausse sincérité de patriote. Il n”est pas inutile de rappeler quelques-unes des plaies béantes que sa gestion a ouvertes sur le corps meurtri du pays et que seule une médication radicale peut cicatriser :l”économie est pillée, l”opposition politique laminée, l”école délabrée, la population appauvrie et humiliée, la jeunesse sacrifiée, la diplomatie une ombre furtive. Franchement, il n”est pas difficile de faire mieux que Alpha" (page 55). Voilà que c”est facile d”aligner des mots.

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L’incohérence de Fakoly

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Pour être cohérent dans sa démarche, l”écrivain fantaisiste aurait pu nous faire le point au moment où Alpha Oumar Konaré a pris le pouvoir, en juin 2002. C”était sur des braises ardentes avec des revendications catégorielles qui fusaient de partout notamment les tontinards, l”ADVR, la Coordination des sous-officiers et hommes de rang et bien sûr l”AEEM. En ce qui concerne le bilan de Alpha, il ne nous revient pas de le défendre ici. L”ADEMA saura certainement le faire. Une autre illustration de la mauvaise foi manifeste de Fakoly est quand il écrit : "au moment où Alpha Oumar Konaré a pris le pouvoir, c”est-à-dire en 1992, le réseau routier national que lui a laissé le Général Moussa Traoré était de 14. 477 km dont 2.483 bitumés. En 2006, il est passé à 19. 912 km dont 3. 717 bitumés soit une progression de 5. 435 dont 1. 234 bitumés" (page 74). Dans tout le livre, il ne parle que du régime de Alpha et du quinquennat de ATT. Et quand il s”agit de comparer les deux bilans, Fakoly occulte superbement le nombre de Km de route réalisés par Alpha et remonte à l”héritage honteux légué par le Général Moussa Traoré en le juxtaposant avec le nombre de km de routes qui existe actuellement. Même si l”on aime pas l”ancien président Konaré, l”honnêteté intellectuelle recommande qu”on reconnaisse les faits. En effet, sur le plan des infrastructures routières et de l’urbanisme, Alpha Oumar Konaré a rendu Bamako et plusieurs capitales régionales attrayantes.

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Dans le chapitre  réservé aux "questions sans réponse", le mal informé Doumbi Fakoly s”interroge en ces termes : "qu”en est-il des 10 milliards de fonds spéciaux ? Pendant que la justice malienne, totalement partisane, cherchait à humilier GMT, lors du procès crimes économiques pour la non justification de ses fonds spéciaux annuels de 360 millions de FCFA, AOK, lui, s”en attribuait 10 milliards, soit près de 28 fois supérieurs, pour son usage personnel dans la plus grande opacité. Si GMT qui, à l”évidence, a mieux servi son pays que AOK, s”est contenté, pendant son long règne, de quelques centaines de millions de FCFA par an, qu”a pu bien faire AOK de cette immense fortune prélevée sur le budget national au détriment de l”école et de la santé, surtout ? ".

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Les supposés dix milliards des fonds  spéciaux d’AOK

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C”est un mensonge grotesque de dire que le président Konaré avait des fonds spéciaux de 10 milliards de nos francs. En abandonnant le pouvoir en 2002, le budget de la présidence qui englobaient la Sécurité d”Etat et d”autres structures rattachées ne dépassait guère les 10 milliards de FCFA, les fonds spéciaux y compris. ATT n”a pas diminué ce budget. Il a d”ailleurs connu une augmentation de 8 milliards en 2006 soit 18 milliards de F CFA avant d”être ramené à 11 milliards en 2007. Ensuite, c”est méchant de dire que GMT a mieux servi ce pays que Alpha. Fakoly a-t-il visité le Mali avant l”accession du président Konaré au pouvoir ? Que sait-il des indicateurs économiques durant cette époque ? Quid des droits de l”homme et des libertés individuelles et collectives ?  Alpha acontribué à faire avancer sous son règne. Entre AOK et GMT, c”est vraiment le ciel et la terre. Ce dernier est-il nécessaire de le souligner, a des centaines de morts  et plus d”un millier de blessés sur la conscience. En ce qui concerne ATT, l’auteur de citer  sa lettre de cadrage et quelques orientations et réalisations du gouvernement : "le président de la République promet de réaliser, en 5 ans, 50.000 hectares en maîtrise totale d”eau et 14 en maîtrise partielle. Et, toujours pour éliminer définitivement les effets de l”invasion des criquets pèlerins, le gouvernement met en place une loi d”orientation agricole qui doit faciliter le passage d”une agriculture de subsistance à une agriculture moderne. Sur le front de l”emploi des jeunes, l”APJ a placé 8 000 jeunes en stage ou en apprentissage, installé ou inséré 19. 579 jeunes dans des emplois permanents ou temporaires dans l”agriculture, l”aviculture, la santé animale, fait financer 153 projets par des organismes financiers.. "( page 69). Avant  d”ajouter : " ATT a construit quelques milliers de logements sociaux, donné beaucoup de moyens à l”école, étendu la couverture téléphonique du territoire, booster le tourisme, etc. "(page 131). Sur la même page, il estime que cinq ans après, à la veille de la fin du premier mandat d”ATT que le "bilan est mitigé".

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Doumbi – Fakoly conclut hâtivement qu”un second mandat est garanti pour ATT avant même qu”il ne se déclare candidat à sa propre succession. Il termine en ces termes : "ce second mandat sera t-il différent du premier ? Seul l”avenir le dira ".

rn                             Chahana TAKIOU

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