Zaniena : Le commerce du “zaban” procure des revenus aux populations

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Au Mali, à chaque saison  ses produits de cueillette. Présentement, le village de Zaniena, situé dans le cercle de Niéna (région de Sikasso), est envahi par les fruits de liane, dénommés zaban en bambara. Sous les hangars de marchés, dans les ruelles du village, on trouve des étals de zaban. Les villageois sont en train de se frotter les mains en ce moment.

Le zaban inonde depuis quelque temps le village de Zaniena du fait de sa disponibilité en cette période. De nombreux habitants, hommes et femmes, s’adonnent à la vente de ce fruit de saison. Il suffit juste de faire un tour des coins de ce village pour s’en rendre compte. Ce fruit commun et banal est devenu désormais un des produits les plus vendus le long des routes et sur les étals de ce village du cercle de Niéna. Un sac de 50 kg de zaban coûte 1000 F CFA et 2000 F CFA pour le sac de 100 kg.

A en croire une source, parmi les clients fidèles du village, il y a les gros transporteurs en provenance du Sénégal, qui viennent fréquemment faire le plein. Pour qui connait le zaban, c’est un fruit particulièrement prisé au Sénégal, où on le consomme avec du sel, du sucre ou du piment, sous forme de jus ou en confiture.

Le fruit est très connu en Afrique subsaharienne et notamment au Mali. Il est appelé madd en wolof au Sénégal, malombo au Congo-Brazza ou encore litonge au Congo-Kinshasa.

Il pousse sous la forme de coques sur des lianes dans les savanes africaines. A l’intérieur de la coque, on trouve une chair au goût acidulé qui entoure des graines. C’est cette chair, jaune orangée, qui doit être consommée. C’est un fruit qui s’accroit sans assistance.

Approché par nos soins, un habitant du village nous a confié que le produit est fortement recherché par des étrangers qui viennent au village. “Chaque jour, nous nous dirigeons vers les champs pour nous en procurer. Certains pour le plaisir et d’autres pour la commercialisation afin de subvenir à leurs besoins”, nous dira-t-il.

Cependant, il faut déplorer que la valorisation des productions fruitières de notre pays reste avant tout une activité génératrice de petits revenus. Le potentiel est immense mais sous-exploité. Ainsi, dans les zones de grande production comme la région de Sikasso, faute d’unité de transformation, des tonnes de zaban s’envolent pour des destinations hors du pays ou pourrissent chaque année dans les champs.

Ibrahima Ndiaye

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