RELEVE DU PDG DE L'OFFICE DU NIGER, Issoufi Kéïta: Peut-on vraiment parler de paradoxe chez ATT ?

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Depuis sa relève rendue publique à l’issue du Conseil des ministres du mercredi 2 août, les commentaires vont bon train en ce qui concerne la gestion du désormais ancien Président-directeur général de l’Office du Niger, Issoufi Kéïta. "L’Indépendant" (n°1530 du jeudi 10 août 2006, p. 6) avait présenté son bilan de six ans à la tête du géant de la riziculture.
Il ressort clairement de ce bilan que l’ex-patron de l’Office du Niger a réalisé des travaux d’Hercule qui ont fait dire au président ATT qu’il a fait plus de réalisations que tous les autres régimes du Mali. Nous avons été alors fortement interpellés par certains observateurs de la scène politique nationale. Dont la plupart avaient indiqué que notre papier équivalait à "un médecin après la mort". Ainsi, à l’exception de SADI du Dr Oumar Mariko qui évoque la mauvaise gestion comme étant la cause de la relève d’Issoufi Kéïta, ces observateurs assimilent le fait à un règlement de compte politique. Si cet argument s’avère, cela veut dire qu’Amadou Toumani Touré ne sait, en réalité, pas ce qu’il veut.
 Lui qui avait déclaré à qui voulait l’entendre, à l’ouverture de la journée paysanne, tenue récemment à Ségou, qu’il a fait plus de réalisations en zone Office du Niger, pendant ses quatre années de pouvoir, que tous les régimes, de l’indépendance à nos jours, au regard des 47 000 hectares aménagés avec l’introduction de la culture du blé sous la direction d’Issoufi Kéïta. Celui-ci s’était tellement dédié à la réalisation des objectifs présidentiels qu’il a été qualifié de tout.
A notre humble avis, sa relève à la tête de l’Office du Niger ne peut-être qu’une opération administrative de routine n’ayant rien à voir ni avec une mauvaise gestion ni avec un règlement de comptes politique. Venu à la tête du géant de la riziculture le 7 septembre 2000, Issoufi Kéïta a suffisamment eu de temps pour faire valoir tout ce qu’il sait faire pendant les six longues années passées à la tête de l’Office Niger.
Ses résultats sont plus que jamais satisfaisants avec la réhabilitation et l’extension des périmètres rizicoles, la réduction du déficit de trésorerie et la certification des comptes. Sans oublier le développement du partenariat pour la mobilisation de fonds afin de réaliser des projets, gage de la réussite de tout développement. Il était vraiment temps qu’Issoufi Kéïta laisse la place à d’autres d’expérimenter d’autres visions pour le renforcement des capacités de l’Office du Niger. Seulement, ce qu’on peut dire, c’est que sa relève est venue au mauvais moment, où l’intraitable et l’éternel opposant, Dr Oumar Mariko, était en plein dans une véritable campagne de dénigrement et d’intox contre lui. Ainsi, le fait apparaît-il comme une victoire du secrétaire général du SADI qui s’en réjouit d’ailleurs, comme en témoigne son communiqué de presse en date du 10 août dernier dans lequel on pouvait lire: "le Bureau national du parti SADI a appris avec satisfaction la relève du Président-directeur général de l’Office du Niger. Cette relève, bien que tardive, est salutaire car elle lève un coin de voile sur la gestion catastrophique de Issoufi Kéïta, puissamment soutenu jusqu’alors par le Mouvement citoyen".
Le Dr Mariko ne s’arrête pas à cette "réjouissance", il fait, en plus, des recommandations au Gouvernement afin de relever tous les directeurs des zones, et l’audit même de l’Office du Niger qui doit, selon lui, «déboucher sur des poursuites pour mettre fin à l’impunité qui n’a que trop duré au Mali».                                 
 

                                 Alassane DIARRA

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