Éditorial : Avançons résolument vers la fédération !

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Qu’ai-je à dire sinon ma satisfaction, qui est celle de tous les Maliens soucieux du Mali et de l’Afrique, de nous voir avancer d’un pas ferme vers la réalisation du vieil idéal de regrouper nos Etats ? Mais oui, bon sang, c’est au nom de cet idéal que nous avons bataillé pour retrouver notre souveraineté. Tout est parti un 05 juin 2020 quand le peuple, au prix de son sang, s’est dressé contre la démocratie veloutée dans la  dictature qui faisait subir une chape de plomb prédatrice et destructrice, dans une ambiance kleptomane incroyable. Et tout a été accéléré le 18 août 2020 par un pronunciamiento opéré avec professionnalisme par des officiers stratèges, patriotes jusqu’au bout des ongles. Mais tout a failli être compromis au bout de neuf petits mois, n’eût été la promptitude toute militaire, le 24 mai 2021, de l’enfant prodige que l’Afrique toute entière attendait, avec ses compagnons d’armes. Voilà que la jonction est faite entre l’aile politique patriote et les militaires, sentinelles vigilantes dans la protection du Mali. Il y aura les Assises Nationales de la Refondation (ANR) et, depuis, le bateau Mali a quitté le sable, il a pris le large, nous voguons vers des lendemains meilleurs.

Lorsque les jours passés le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, avec son homologue des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, se rendirent tour à tour au Burkina Faso et au Niger, nous savions que quelque chose de grandiose se préparait pour notre sous-région.  On le saura vite : Charte du Liptako-Gourma instituant l’Alliance des Etats du Sahel entre nos trois pays de la zone dite des trois frontières. Le pays de la Charte de Kurukan Fuga de 1236, presque huit siècles, exactement 787 ans, initie la Charte du Liptako-Gourma. Patrimoine immémorial de l’Afrique de l’ouest et de l’Afrique entière, le Mali tient le gouvernail, pilote la locomotive. Un officiel français ne vendra pas écrouler le nouvel édifice, comme ce fut le cas en août 1960. Par l’article 17 de la Charte de la souveraineté retrouvée, nos partenaires sahéliens font de notre pays le dépositaire de la Charte de la souveraineté retrouvée et le charge de recevoir et soumettre à la décision unanime des Etats Parties toute nouvelle demande d’adhésion à l’Alliance conformément aux dispositions prévues à l’article 11 de la Charte de la libération totale en marche irrésistible de l’Afrique.

Et voilà que (mais pourquoi je ne dirai pas je ou moi ?), à l’âge d’être grand-père, en voulant entonner pour nos politiciens ringards l’Hymne de Wassoulou me rappeler mon grand-père Samory Touré, c’est sans doute ma petite fille, Maryam Ibrahim Niger, seulement dix ans, qui me berce depuis le Niger avec l’Hymne de la Charte du Liptako-Gourma. Merci chérie, ton hymne, je le sers à l’Afrique entière. Qui l’aura entendu ne désespérera plus de notre continent à s’affranchir de tous les jougs :

Si tu aimes le Niger

Tape les mains !

Si tu aimes Burkina Faso

Tape les mains !

Si tu aimes le Mali et tu aimes la Guinée

Si tu aimes l’Afrique entière

Tape les mains !

Si tu aimes la paix durable

Dis “Amen !”

Nous voulons évoluer

Dites “Amen”

Nous voulons nous lever pour un futur meilleur

Le passé sert de leçon pour avancer

Si tu aimes le Niger

Tape les mains !

Si tu aimes Burkina Faso

Tape les mains !

Si tu aimes le Mali et tu aimes la Guinée

Si tu aimes l’Afrique entière

Tape les mains !

Que la paix règne dans nos cœurs !

La paix avec une bonne odeur

N’oublions pas nous sommes frères et sœurs

Que la paix règne au Niger !

Que la paix vienne au Burkina Faso

La paix au Mali

La paix en Guinée

Et la paix partout en Afrique !

Si tu aimes la paix durable dis ‘’Amen !’’

Nous voulons évoluer, dites ‘’Amen !’’

Nous voulons nous lever pour un futur meilleur

Le passé sert de leçon pour avancer

Si tu veux la paix durable, dis ‘’Amen !’’

Nous voulons évoluer pour avancer

Nous voulons nous lever pour un futur meilleur

Le passé sert de leçon pour avancer

Si tu aimes le Niger

Tape les mains !

Si tu aimes Burkina Faso

Tape les mains !

Si tu aimes le Mali et tu aimes la Guinée

Si tu aimes l’Afrique entière

Tape les mains !

 

Amadou N’Fa Diallo

 

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5 COMMENTAIRES

  1. “Et voilà que (mais pourquoi je ne dirai pas je ou moi ?), à l’âge d’être grand-père, en voulant entonner pour nos politiciens ringards l’Hymne de Wassoulou me rappeler mon grand-père Samory Touré, c’est sans doute ma petite fille, Maryam Ibrahim Niger, seulement dix ans, qui me berce depuis le Niger avec l’Hymne de la Charte du Liptako-Gourma. Merci chérie, ton hymne, je le sers à l’Afrique entière. Qui l’aura entendu ne désespérera plus de notre continent à s’affranchir de tous les jougs (…)”.

    Encore merci, Amadou N’Fa Diallo. On lit avec grand intérêt vos articles, dans lesquels on sent toujours votre attachement profond pour le Mali, votre préoccupation pour son avenir, son indépendance et son développement.

    Les hymnes patriotiques pour galvaniser les Maliens et son armée nationale. C’est en effet le moment de mobiliser toutes les ressources culturelles de notre pays pour soutenir notre armée nationale et le peuple du Mali dans ces moments décisifs de l’histoire de l’Afrique.

    Dans les années 1970, l’armée nationale du Mali a fondé un orchestre appelé “Le Ciwara Band de Kati”. Une composition musicale sous la forme d’un récital intitulé “Lahidu” a été créée à la même époque par ce groupe, en hommage au guerrier bamana du Beledugu, Kumi Jose, résistant aux colons français.
    Cette morceau est un chef-d’œuvre sur le plan musical et littéraire. Et même sur le plan historique. Elle contient, en effet, tous les éléments pour comprendre la crise actuelle au Mali et dans les autres pays du Sahel liée aux tentatives de la France et des Occidentaux de recoloniser cette région de l’Afrique.
    La composition disponible en deux parties ici :
    – Pt.1 Tjiwara Band de Kati – Koumi Djossé – (Horonya)
    – Pt. 2 Tjiwara Band de Kati – Koumi Djossé – (Lahidu)

    Pour prolonger la conclusion sous la forme de chant et d’hymne d’Amadou N’Fa Diallo, je publie ici, pour rendre hommage à tous les militaires de l’armée nationale du Mali et à tous ceux qui se sont battus et se battent pour le Mali, la transcription en bamanakan des dernières paroles d’espérance pour l’Afrique, du récital “Lahidu” du Ciwara Band de Kati.

    “T’i da, Kumi Josɛ
    I sara, nka i malo

    Tubabuw ma se
    A bolo minanw de sera

    Saraka minɛna
    Mali kɛra a yɛrɛta yɛ
    Faso bɔra bolo la

    Farafina hɔrɔnyana
    Tile kura bɔra

    Su min kora i sa don
    O dugu jera bi

    Saya be ma dun
    Nka a t’i cioa dun”

  2. Mille fois merci Diallo ke pour ton intelligence et ta vision, une fois de plus tu nous as montre combien on peut mettre son professionalisme au service de ses peuples Africains, bravo pour ta plume! Les aigris et jaloux vont mourir de chagrins bientôt!

  3. Le petit journaliste soulard en quête de sa dose quotidienne et obsédé par le gain facile tombe à bras raccourci dans un griotisme assourdissant derrière ces vauriens de la République à commencer par le PM qui est à un pas de la porte de la prison pour gestion catastrophique de l’AMRTP. il ira avec ce petit batard de journaliste. Il peut continuer à encenser les tenants actuels du pouvoir, mais qu’il sache que le réveil sera brutal pour lui et pour ceux-la même qu’il loue

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