Editorial : Le label ATT ne pèsera pas lourd

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L’élection du successeur du président sortant, le général Amadou Toumani  Touré n’est pas une équation difficile à résoudre pour tout observateur averti  de la scène politique. Cependant, il est fréquent de voir dans la presse malienne des confrères dresser le portrait robot du futur président. D’autres soutiennent mordicus qu’il faut avoir le quitus du président sortant pour se faire élire.

Intoxication alors ! Ni le label ATT, ni son bilan tant vanté par ses amis du PDES ne militeront en faveur de son dauphin «portrait robot » pour se faire élire président en 2012. Et pour cause la crédibilité du président sortant et son PDES auraient pris un sérieux coup depuis l’atterrissage de l’avion Air cocaïne dans le désert malien. La création du bureau du vérificateur général sur instruction des canadiens n’a pas pu  fléchir la délinquance financière.

Plus de 350 milliards de francs CFA de manque à gagner des caisses de l’Etat. Pourtant en 2002 le slogan phare du candidat ATT était : «Si tu bouffes, tu paies».

Cependant beaucoup d’argent a été bouffé par des ministres du gouvernement. La suite est connue. Les fonds du Fonds mondial n’ont pas été épargnés par nos cadres véreux de l’ère ATT.

L’insécurité au nord avec son corollaire de prise d’otages aurait terni l’image du Mali  auprès de nos amis français. Tout candidat qui veut se faire élire en 2012 doit se démarquer du label ATT. C’est-à-dire faire la rupture avec le régime finissant.

Amy SANOGO

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