Focus : Leçons des « hommes intègres »

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Burkina: «Un message très clair aux dirigeants africains»
La foule des Burkinabè sur la place de la Nation à Ouagadougou, le 31 octobre 2014.
REUTERS/Joe Penney

Une page s’est tournée au Burkina Faso, le pays « des hommes intègres », avec la démission forcée (musclée ?) du président Blaise Compaoré. Après 27 ans de règne, il a été obligé de lâcher prise suite à un soulèvement populaire, comparable à celui du Mali en mars 1991. Tout comme le dictateur Moussa Traoré, Blaise Compaoré a été chassé du pouvoir sous la pression populaire…

 

Le peuple burkinabè, dans un sursaut patriotique et salvateur, a décidé de forger son destin et d’écrire une nouvelle page de son histoire. Le soulèvement intervenu au Faso, quoique prévisible, pouvait être évité si Compaoré avait fait preuve de bon sens ou s’il avait eu la sagesse de prêter une oreille attentive au cri de détresse de son peuple. Ce ne fut pas le cas. Au contraire, Blaise a affiché un mépris souverain face à tous ceux qui le mettaient en garde dans sa tentative de changer la constitution afin de se maintenir au pouvoir.

Les évènements survenus au Burkina Faso constituent un cinglant avertissement pour tout le continent, surtout pour ces chefs d’Etat qui veulent fouler au pied les règles démocratiques. En effet, d’autres dirigeants africains projettent de prolonger la partie, malgré l’opposition de leur opinion publique. Ils sont avertis !

Au-delà de l’avertissement, des leçons sont à retenir de l’insurrection des « hommes intègres ».

Première leçon : aucun pouvoir, surtout en Afrique, ne peut s’abriter derrière des chars et des canons afin d’en imposer au peuple. Le jour où le peuple décidera de se lever et de prendre en main son destin, les chars et canons ne peuvent nullement l’arrêter…

Deuxième leçon : les Burkinabès viennent de démontrer qu’un peuple déterminé, une société civile organisée et guidée par les seuls intérêts de la collectivité, peuvent constituer un rempart solide contre toutes les dérives du pouvoir.

Enfin, troisième leçon : tous ceux qui pensent que le mépris, l’arrogance, et autres pratiques crapuleuses doivent être des règles de gouvernance, sont également avertis. Car, ils seront contraints, un jour, de rendre des comptes à leur peuple…

Malheureusement, en Afrique, nos dirigeants, aveuglés par le pouvoir, ne retiennent guère les leçons… C’est dommage !

  1. H. Sylla

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4 COMMENTAIRES

  1. I wish and believ that Yayah Jammeh of the Gambia is the next one. ce dictateur ignorant a tué et pillé la caisse de l’etat gambien. Mes fréres Africains ne nous laisson plus traités comme des esclaves dans notre propre pays,continent. enough!!is enough!! plus jamais d’abuse de pouvoir dans le continent africain. 👿

  2. Who’s next? may be it will be better to start with Togo & Congo Brazza.L’union Africaine et la CEDEAO me font pities, ces instances de clowns, manipules seulement et a la merci des occidentaux. La CPI n’est que de facade. Voyons la realite en face. quel president africain n’est pas un pion frncais pour proteger les interets francais en Afrique francophone? En Algerie, au Rwanda, qui derive vers les anglophones, au Togo, au Burundi, au Benin, au Congo Brazza, au Congo RDC, Cote d’Ivoire, Mali, Senegal etc…tous ces presidents sont la pour les francais, mais tout tourne mal par les revoltes populaires, alors la France en tete de ligne change de tons. C’est que Degaulle sidait: que les pays n’ont pas d’amis mais des interets. Et c’est la pure verite.Mes chers amis et amies, arretons de prendre la CPI pour autre si Nous voulons prendre notre avenir en mains, nous avons nous memes nos instances, nos lois et reglements (modernes et traditionels). Donc servons nous en pour rendre justice, pour aller del’avant, pour lutter contre tous les maux de nos societes. On calque sur l’occident, mais ce n’est tout le temps un bon exemple a suivre. La CPI n’est pas un organe absolu pour moi. Paroles d’1FILSDUMALIBA.

  3. Who is next?

    C’est bien IBKON et sa bande de voleurs menteurs avec en tête Moro Mara de malheur!

    Ali baba et ses 40 voleurs ont déjà volé 258 milliards de FCFA au peuple souverain du Mali en une année.

    LADJI LAKASSA et sa clique crasseuse de menteurs voleurs sont donc bien les favoris dans la liste des suivants régimes à booter dehors par leurs peuples.

    Salute Ouagadougou!

    • Don’t worry, i think we don’t need to be Kassin, one day IBK, alias le nouveau balla faceke national may find a refuge under le bed of the Sherrif of Niono. Who knows? 😆 😆 😆 . Patient.

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