Gounkoto Mining Service : Le spectre d'une tension sociale hante les travailleurs de la mine de Sadiola

1 Juillet 2013 - 12:44
1 Juillet 2013 - 12:44
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Rien ne va plus entre les travailleurs de la mine d'or de Sadiola dans la région de Kayes et la direction de la société qui exploite ce gisement en l'occurrence Gounkoto Mining Service. Rappelons que celle-ci est une filiale du groupe Bouygues-Construction, leader mondial dans le domaine du bâtiment, des travaux publics, des énergies et des services. Les travailleurs dénoncent notamment la détérioration des conditions de travail au niveau de la mine qui seraient devenues insupportables.   Pourtant, tout n'était pas si mal il y a quelques années. En effet, après les violents mouvements sociaux qui ont secoué la mine en 2005, un mécanisme de prévention des conflits a été créé afin d'éviter toute résurgence de nouvelles tensions. C'est ainsi qu'un dispositif de dialogue permanent a été mis en place entre les travailleurs et la direction de la société. Depuis lors, aucun problème n'avait été signalé jusqu'en 2012 année où un changement a été opéré au niveau de la direction de la société. Pour les travailleurs, c'est à cette période que leurs déboires ont commencé. Ils précisent que certains acquis sociaux qu'ils ont réussi à arracher à l'ancienne direction ont été remis en cause.     Même le cadre permanent de concertation créé pour atténuer les tensions sociales a cessé de fonctionner du fait de la nouvelle équipe dirigeante qui refuse toute négociation. Une situation qui a poussé le principal négociateur en l'occurrence l'ancien Directeur des Ressources humaines, Bala Mourrou Diarra à présenter sa démission. D'après lui, c'est en raison d'une atmosphère de travail délétère qu'il a jeté l'éponge.     Selon le secrétaire général de la section syndicale de la CSTM, Ouoyo Doumbia qui travaille au niveau de la mine, la société a enregistré depuis quelque temps plus de 150 cas de démission. Il souligne que le dernier cas d'abus en date, est le licenciement qu'il qualifie d' " abusif " de Madame Sanofo Barakissa. Pourtant, celle-ci est membre du comité syndical donc son licenciement ne peut avoir lieu sans l'autorisation de l'inspection du travail du ressort. Les travailleurs soutiennent que la société n'a même pas daigné demander cette autorisation. Outre ce fait, ils dénoncent également l'absence de prise en charge médicale pour les travailleurs et leurs familles, le problème de logement ainsi que l'insuffisance des salaires.                 Maciré DIOP  

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