Le juge islamique, Houka Houka Ag Alhousseini, réputé proche d’Al-Qaïda, conditionne la réouverture des classes à la séparation des garçons et des Filles dans les écoles. Il a adressé une lettre au gouverneur de Tombouctou pour poser ces conditions.
C’est une lettre publiée la semaine dernière par Houka Houka Ag Alhousseini et authentifiée par beaucoup de médias qui a révélé les conditions fixées par ce notable très influent dans la région de Tombouctou pour la réouverture des écoles. Ce Cadi a adressé une lettre au gouverneur de Tombouctou dans laquelle il demande aux autorités scolaires d’introduire l’arabe et l’étude du Coran à l’école. Et il définit les conditions dans lesquelles cette réforme proposée doit fonctionner.
La lettre met en cause le modèle de l’éducation occidentale et propose la séparation des filles et des garçons dans les classes avec un système éducatif largement consacré à l’Arabe et à l’étude du Coran. « Les rangées des tables-bancs des filles et des garçons doivent être séparées par une barrière lorsqu’il est impossible de séparer la classe. L’enseignant doit en outre être du même sexe que les élèves », a expliqué ce notable très influent et très sollicité par les populations pour trancher certains différends. Toujours dans cette lettre, Houka Houka Ag Alhousseini demande à ce que « les apprenants sur le chemin de l’école doivent s’habiller décemment comme le veut la religion musulmane ». C’est une substance des conditions que ce juge islamique pose comme condition pour la réouverture des classes dans les zones sous influence des djihadistes.
La crise sécuritaire orchestrée par les groupes djhadistes, selon un rapport de l’UNICEF en octobre passé, est à l’origine de la fermeture de 1.766 écoles touchant un demi-million d’enfants.
Houka Houka Ag Alhousseini est un juge islamique qui a été récemment associé à la célébration de la journée des légitimités traditionnelles et qui a travaillé avec Al- Qaïda pendant l’occupation des régions du nord lorsque cette partie du Mali était sous occupation des groupes djhadistes.
Occupant cette fonction de ‘’ Cadi’’ (Magistrat musulman remplissant des fonctions civiles, judiciaires et religieuses, dont celle de juger les différends entre particuliers). Avec ses nouveaux collaborateurs, il bannit le modèle de l’éducation et de justice occidentale prôné par l’Etat central. Puis, il les remplace par la ‘’ Charia’’.
A la libération de la région de Tombouctou sous le joug des djhadistes, Houka Houka Ag Alhousseini est arrêté et transféré à Bamako, où il restera en prison jusqu’à ce les autorités maliennes acceptent de le libérer en échange avec des otages. De retour dans son fiel, Houka Houka Ag Alhousseini reprend ses fonctions de notable dans les encablures de la ville de Tombouctou et très vite renoue avec les partisans d’une éducation fondée sur l’Arabe et l’étude du Coran,
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net