Gabon: Ali Bongo limoge près de la moitié des effectifs de la présidence

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le gouvernement démissionne
Le président Ali Bongo Ondimba, le 29 janvier 2018, à Addis Abeba en Ethiopie (photo d'illustration). © REUTERS/Tiksa Negeri

Au Gabon, un vent très violent souffle dans l’administration publique. Après l’annonce le 21 juin dernier d’une série de mesures pour réduire le train de vie de l’Etat, les premières décisions sont tombées ce 29 juin.

Le chef d’Etat Ali Bongo a décidé de limoger 40% des agents de la présidence de la République. Les ministres sont aussi appelés à réduire les effectifs de leurs cabinets.

L’inquiétude gagne désormais le personnel des ministères. Des salariés de la présidence gabonaise parlent d’une «ambiance irrespirable dans le palais». «Il est désormais difficile de croiser le regard des chefs et collègues victimes du « tsunami » qui a balayé la maison», commente l’un d’entre eux.

Le 29 juin, le Conseil des ministres a publié la liste restreinte des collaborateurs du président. Ceux dont le nom ne figure pas sur la liste sont renvoyés dans leur administration d’origine, précise le communiqué. Le président gabonais Ali Bongo a tout de même conservé ses hommes-clés, comme son directeur de cabinet, Brice Laccruche Alihanga. Jean-Yves Teale reste quant à lui au secrétariat général de la présidence. Réduction des cabinets ministériels. Maixent Nkani Accrombessi, ex-homme fort du premier septennat d’Ali Bongo Ondimba, est par ailleurs maintenu dans ses fonctions de haut représentant personnel. Et le puissant service de renseignements de la présidence reste entre les mains du général Laurent Nguetsara Lendoye.

Après l’exemple donné par le palais, les ministres sont, à leur tour, sommés de réduire leur cabinet à 16 personnes au lieu d’une quarantaine actuellement. Les voyages en classe affaires sont interdits, sauf pour les ministres.

L’achat des voitures administratives de plus de 30 millions de francs CFA (45 000 euros) est également prohibé. Dans une conférence de presse le 29 juin, Dynamique unitaire, le principal syndicat des fonctionnaires, a rejeté en bloc la suspension des recrutements durant trois ans et la réduction des salaires.

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