Le Président de la République démocratique du Congo (RDC) a demandé aux soldats de maintien de la paix de l'Onu d’acter leur retrait progressif du pays à partir de la fin de l’année. À la tribune de l’Assemblée générale de l’organisation, Félix Tshisekedi a pointé du doigt leur incapacité à s’opposer aux rébellions et conflits armés dans le pays.
Suite à son échec, la mission de maintien de la paix des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) est conviée à quitter au fur et à mesure le pays. Cette demande a été faite par le Président du pays, Félix Tshisekedi, lors du débat politique général de la 78e session de l'Assemblée générale de l’Onu.
"Malheureusement, les missions de maintien de la paix déployées depuis 25 ans n'ont pas réussi à faire face aux insurrections et aux conflits armés […], ni à protéger la population civile. Il est
illusoire et contre-productif de maintenir la Monusco au nom de la restauration et de la stabilisation de la paix", a-t-il indiqué.
Actuellement, il est temps pour la RDC "de prendre pleinement son destin en main et de devenir le principal acteur de sa stabilité", a prôné Félix Tshisekedi.
"Le retrait progressif de la Monusco est une étape nécessaire pour consolider les progrès que nous avons déjà réalisés", poursuit-il.
Les Casques bleus devraient commencer à quitter le territoire de la république à partir de décembre 2023 au lieu de décembre 2024, comme prévu initialement, a estimé le chef d’État.
Le silence du CS face aux crimes de guerre
En plus de cela, M.Tshisekedi a fustigé "le silence total" du Conseil de sécurité de l’Onu face aux crimes de guerre et crimes contre l’humanité, ainsi qu’aux violations des droits de l’homme sur le territoire congolais.