Maroc: le roi Mohammed VI aspire à un nouveau modèle «authentique» de développement

0

Dans un discours à la nation, le mardi 20 août, Mohammed VI a assigné à la commission chargée de mettre en place une nouvelle politique de développement la mission de créer «un modèle authentiquement marocain».

Après avoir annoncé sa création dans son discours à l’occasion de la fête du Trône, le roi du Maroc Mohammed VI fixe le cap que doit suivre la commission spéciale chargée du modèle de développement économique du pays.

«Notre souhait est que cette commission remplisse une triple mission de réajustement, d’anticipation, de prospective pour permettre à notre pays d’aborder l’avenir avec sérénité et assurance», a affirmé Mohammed VI dans son discours de ce mardi 20 août, à l’occasion du 66e anniversaire de la Révolution du roi et du peuple. «Le modèle de développement auquel nous aspirons s’affirmera comme authentiquement marocain», a-t-il souligné.

Tout en appelant toutes les forces vives du pays à s’unir pour insuffler une nouvelle dynamique, le souverain chérifien a soutenu que «notre ambition est que, dans sa nouvelle version, ce modèle de développement constitue une assise solide pour faire émerger un nouveau contrat social emportant une adhésion unanime».

Le bilan des 20 dernières années

Lors d’un discours de bilan à la nation, à l’occasion du 20e anniversaire de son accession au pouvoir [le 23 juillet 1999, ndlr], le roi Mohammed VI du Maroc a reconnu, avec franchise et sans concession, que le modèle de développement suivi jusqu’ici était en partie un échec, notamment sur le plan social et celui des inégalités entre Marocains. Tout en annonçant une batterie de mesures urgentes pour pallier cette situation, le souverain chérifien a appelé l’ensemble des Marocains à un sursaut national pour sortir le pays de la crise économique et sociale.

Dans le même sens, valorisant les acquis positifs des politiques menées dans le pays, Mohammed VI a ajouté que «nous savons que les infrastructures et les réformes institutionnelles, si importantes soient-elles, ne sont pas suffisantes». «Le devoir de clarté et d’objectivité impose de nuancer ce bilan positif dans la mesure où les progrès et les réalisations, d’ores et déjà accomplis, n’ont malheureusement pas encore eu des répercussions suffisantes sur l’ensemble de la société marocaine», a-t-il nuancé.

Énumérant les insuffisances de son bilan sur 20 ans, le souverain marocain a cité les «services sociaux de base, la réduction des inégalités sociales, le renforcement de la classe moyenne». Dans ces domaines, selon lui, des problèmes persistent malgré les efforts consentis dans «les programmes de développement humain […], la promotion des politiques sociales pour parvenir in fine à la satisfaction des attentes pressantes des Marocains».

Commentaires via Facebook :