L'armée française, motus et bouche cousue sur les opérations au Mali
2 Mar 2013 - 11:52
8 Fév 2014 - 23:49
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[caption id="attachment_130108" align="aligncenter" width="610"] Des soldats français los de combats dans la ville de Gao, au nord du Mali.[/caption]
Après près de deux mois de guerre contre les djihadistes au Mali, l'arméefrançaise confirme son surnom de "grande muette", en verrouillant l'information sur ses opérations. "Nous ne savons rien": le leitmotiv des officiers de presse français est devenu une blague parmi les envoyés spéciaux, qu'ils soient confinés à Bamako ou à Gao dans l'attente d'un hypothétique accompagnement de troupes sur un théâtre d'opérations.
Seules trois équipes de télévision ont été emmenées le 7 février à Kidal, dans l'extrême nord malien, où se déroule aujourd'hui l'essentiel des combats. Mais elles sont restées cantonnées à l'aéroport et n'ont de facto rien pu voir. Parfois, elle diffuse une séquence filmée montrant des combats dans une zone montagneuse du nord du Mali, le 26 février, sans plus de précision.
PARIS PRUDENT SUR LE SORT D'ABOU ZEID
Le président tchadien Idriss Déby a annoncé vendredi la mort de l'AlgérienAbdelhamid Abou Zeid, l'un des principaux chefs d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) lors de combats au nord du Mali, une information qui n'a pas été confirmée à Paris. "Le 22 février nous avons perdu nos soldats dans le massif des Ifoghas après avoir détruit la base des djihadistes. C'est la première fois qu'il y a eu un face-à-face avec les djihadistes. Nos soldats ont abattu deux chefs jihadistes dont Abou Zeid", a déclaré le président Déby après un hommage solennel rendu à 26 soldats tchadiens morts dans ces combats. Les Etats-Unis avaient auparavant jugé "très crédibles" les informations sur la mort d'Abdelhamid Abou Zeid, annoncée par des médias algériens.
Paris n'a pour l'instant pas confirmé. "Des informations circulent, je n'ai pas à lesconfirmer parce que nous devons aller jusqu'au bout de l'opération", avait déclaré vendredi midi François Hollande, qui évoquait dans un discours l'opération militaire au Mali, entrée "sans doute" dans sa dernière phase, "sûrement la plus délicate". L'ex-otage français Pierre Camatte, enlevé fin 2009 au Mali par Aqmi, s'est dit soulagé vendredi après l'annonce d' Abou Zeid.
PAS D'OSTRACISME
Au Mali, les officiers de communication français ne sont plus "habilités" à répondre aux journalistes sur les "événements", c'est-à-dire les opérations en cours. "Pas d'humain", proclament aussi sans rire les "communicants" à ceux qui veulentparler aux soldats. Le porte-parole de l'état-major des armées, Thierry Burkhard, se défend de tout ostracisme. Depuis le début de la guerre le 11 janvier, "on a accueilli 280 équipes médias sur le théâtre", soit "370 journalistes". "Ils n'ont peut-être pas vu tout ce qu'ils voulaient voir, mais on a accueilli des journalistes dans les unités", dit-il.
Mais les contraintes imposées sur le terrain semblent parfois ubuesques : un photographe de s'est vu empêcher de photographier la "mascotte" d'un pilote, un autre a provoqué des remous pour avoir photographié un soldat portant un foulard à tête de mort. Le 21 février, des journalistes, coincés à l'aéroport de Gao en raison de combats en ville, ont été bloqués par trois officiers de communication alors qu'ils se dirigeaient vers un blindé sanitaire arrivé en trombe. "Il ne se passe rien, il n'y a rien à voir", leur a-t-on rétorqué alors que deux militaires français venaient d'être blessés.
L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a, dans un communiqué, ironiquement félicité l'armée française pour avoir atteint son "objectif médiatique", à savoir "zéro image de combat", et dénoncé une "atteinte sérieuse à la liberté des médias", maintenus à distance au nom "d'arguments sécuritaires excessifs". "Nous n'avons jamais vu une telle unanimité dans la frustration de la presse sur place", assure Ambroise Pierre, responsable du bureau Afrique de RSF.
Pour le colonel Michel Goya, directeur d'études à l'institut de recherche stratégique de l'Ecole militaire et blogueur de référence, ce contrôle de l'information est"contre-productif". "Le ministère de la défense et l'armée ont toujours eu une vision défensive de la communication, dont ils ne voient que les aspects négatifs, perturbateurs, qu'il s'agit de restreindre", explique-t-il. "L'armée laisse ainsi passerune occasion de se mettre en avant, alors qu'elle est en train de faire quelque chose d'impressionnant, seule, sans nos alliés américains. Le militaire français se plaint souvent de ne pas être reconnu. Le public ne connaît que le nom des morts et éventuellement d'un général, mais les soldats restent anonymes".
Chers Mafoi et Claude...
Les journalistes ne vivent que grâce à leur 'scoop'. Donc, ils veulent être soi disant les yeux et oreilles du 'monde', pour relater les faits.. Mais malheureusement, ils sont plus motivés par le gain que rapporteraient leur photos ou reportage.
Le premier devoir d'un militera, c'est d'appuyer sur la gâchette, de se la fermer, chose que manque dans l'armée malienne, même si elle essaie de combattre, mais ne savent pas la fermer.
Ces journaleux veulent gagner du fric à n'importe quel prix, quitte à mettre à mal le pays tout entier. On ne les a pas vus ni entendus lors des massacres perpétré par ces islamistes à Aguel hoc, Tessalit. Ils ont préféré resté en sécurité à Bamako, à siroter de lanière et fumer ....
Beaucoup de journaleux malheureusement ne valent pas plus qu'une concierge... (aucune formation : rien qu'à voir le style de rédaction, des fautes d'orthographe, de grammaire, etc...)
Ce métier est sali par ce genres d'intrus.
dans de nombreux conflits la presse a assez démontrée que seule l'audience l'interessait.
les forces armées ont donc raisin de les tenir à l'écart du nettoyage, cela évite et les aneries et les infos transmises aux djihadistes
De toute façon elle aura ensuite tout son temps pour faire ses reportages sur les horreurs de la :cry: guerre
Ces journaleux veulent voir quoi?Nous ne sommes pas au cinéma.Que la grande muette les maintienne bien à l'écart sinon ils vont infiltrer ces soi disant défenseurs des droits de l'homme pour raconter leurs âneries.
Courage à ces vaillants militaires qui font un good job :lol: :lol: :lol:
Je vous ai dit dès le début de l’histoire que les Ouest Africains n’enverront jamais leurs soldats au Mali. Quand aux Maliens; Le Monde entier a vu comment ils ont détalé comme des criquets face aux djihadistes. Ils ne sont pas prêts à répartir mourir au Nord de leur pays.
Ils sont prompts à venir s’installer dans les villes libérés par l’armée tchadienne pour commettre des exactions sur les pauvres civils.04 djihadistes ont occupé GAO pendant 03 jours et ont résiste face à l’armée malienne; française et nigérienne réunies