Situation sécuritaire : Grave menace sur le processus de paix

13

Le blocage qui prévaut depuis près d’une année sur la mise en œuvre de l’Accord issu du processus d’Alger semble produire l’effet contraire. Plutôt que d’enregistrer des progrès ou de stagner, la situation connait une détérioration dont l’aboutissement ne peut être qu’une reprise des hostilités entre les parties signataires. Avec le retrait en cours de la MINUSMA qui était le garant du cessez-le-feu, il n’y a plus d’obstacle pour entrer dans cette phase à l’issue très incertaine.

Actuellement, la question que beaucoup d’acteurs se posent c’est de savoir à quel moment la reprise des hostilités tant redoutée va avoir lieu entre les parties signataires de l’Accord. Ce, dans la mesure où il n’y a plus de mécanisme pouvant empêcher la survenue de ce scénario avec le retrait en cours de la MINUSMA qui a d’ailleurs cessé toute activité dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord. C’est d’ailleurs dans ce cadre que l’on assiste à une rétrocession de ses bases à l’armée malienne.

D’ailleurs, l’opération qui a le plus suscité de réaction c’est sans doute celle de la base de la mission onusienne à Ber, localité située à environ 60 km à l’ouest de Tombouctou. Bien que la MINUSMA ait une base au niveau de cette localité, celle-ci reste tout de même sous le contrôle des ex-rebelles à l’image de la ville de Kidal. Depuis un certain temps, l’on assiste d’ailleurs à des survols des avions de l’armée malienne au niveau de cette localité suscitant quelques réactions. La même scène  qui s’était pourtant produite, le 5 avril dernier, veille de la célébration de l’anniversaire de la « proclamation de l’indépendance de la fantomatique État de  l’Azawad » avait été dénoncée par la CMA estimant ainsi une violation du cessez-le-feu.

Vers la rupture de cessation des hostilités

Outre cette situation, les ex-rebelles ont également reproché à l’armée malienne et ses partenaires d’avoir attaqué l’une de ses bases située à Foyta, dans la région de Tombouctou, en fin de semaine dernière. Autant dire que l’on s’avance dangereusement vers la rupture de la cessation des hostilités arrachée après de nombreuses pertes en vie humaine. En plus de cette situation, l’on sait aussi que certains responsables au niveau étatique travaillent d’arrache-pied pour obtenir une division au sein des mouvements impliqués dans le processus de paix.

Le dernier épisode en date remonte à moins d’un mois avec le cas du GATIA dont le ministre en charge de la réconciliation s’est empressé de reconnaître le nouveau bureau qui prétend avoir renversé Fahad Ag Al-Mahamoud dont le mandat n’est pas encore terminé. Cela semble en réaction au fait que ce dernier ait pris fait et cause pour le CSP-PSD une plateforme regroupant de nombreux mouvements impliqués dans le processus de paix et qui est à couteaux tirés avec les autorités par rapport à la mise en œuvre de l’Accord.

Engager le dialogue avec les mouvements armés

Pourtant, un nouveau front est loin de faire l’affaire du pays déjà confronté à de nombreux défis. Outre l’incertitude sur le plan sociopolitique, le front sécuritaire connait aussi une certaine détérioration avec la survenue récente de nombreuses attaques meurtrières dans les localités du Nord et du centre ayant coûté la vie à des dizaines de civils et de militaires. Cela, sans compter l’équation nigérienne dont les autorités maliennes ont annoncé que l’option de l’intervention militaire brandie par la CEDEAO pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel est synonyme d’une déclaration de guerre.

Pour ce faire, elles ont même indiqué prendre part pleinement « aux opérations de légitime défense en cas d’agression de la CEDEAO ». Certes, pour l’heure, même après l’expiration  du délai fixé par la CEDEAO pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel, c’est toujours l’option politique qui est privilégiée. Même si rien n’est à écarter dans la mesure où un compromis parait très improbable puisque chaque partie reste campée sur ses positions et la démission du président renversé n’est toujours pas obtenue. Ce qui n’exclut une intervention militaire à laquelle le Mali voudrait y prendre part alors que le front intérieur n’est toujours pas apaisé. C’est dire que le risque est trop grand pour le pays déjà engagé sur plusieurs fronts. D’où la nécessité d’engager le dialogue avec les mouvements armés impliqués dans le processus de paix plutôt que de travailler à l’escalade aux issues très incertaines.

Cheick B CISSÉ

Commentaires via Facebook :

13 COMMENTAIRES

  1. Le Mali est en plein déclin. Et ce n’est pas le rouble de la Russie qui va sauver Bamako. Le rouble vaut moins de 1 centime d ‘Euro.

  2. KAMANKOLE
    “Si les pays ayant en partage le Franc des Colonies Françaises d’Afrique (F CFA) coupent le cordon ombilical avec la France, ça sera la descente aux enfers pour le peuple français qui va mourir de faim,”🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣

    Tant de connerie humaine, il faut vraiment le lire pour le croire !!!!

    Sans nous (TOUS sans exception parmi les pays LES PLUS PAUVRES DU MONDE, et qui n’arrivons à survivre que grâce aux aides extérieures uniquement), la France va……MOURIR DE FAIM !🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣

    Kamankole, cerveau musclé😅, je ne sais pas si un jour la tu feras mourir la France de faim , mais sois certain qu’en attendant, tu nous aura au moins fait MOURIR DE RIRE !!!🤣🤣🤣

    C’est déjà ça, Grand Affameur de l’occident !!😅

  3. CISSEke, indigne, tu es une tres grande honte, et tu fais honte au peuple du Wagadu digne héritier de l’empereur Kangne Magan Cisse. Adieu la maudite incapable et inefficace MINUSMA. Les Accords d’Alger sont inclus dans la nouvelle Constitution 2023 selon Antonio Guterres Secretaire General de l’ONU. Nous n’allons jamais reculer, nous allons de l’avant dans un Mali Uni et indivisible!

  4. La CMA n’avait de poids qu’à travers la maudite France qui cherche toujours à demeurer dans ses anciennes colonies. Si les pays ayant en partage le Franc des Colonies Françaises d’Afrique (F CFA) coupent le cordon ombilical avec la France, ça sera la descente aux enfers pour le peuple français qui va mourir de faim, raison pour laquelle les dirigeants français inventent toujours des crises dans les pays sous leur influence pour justifier leur présence et piller les ressources minières. Ces dirigents font face maintenant à une jeunesse consciente qui embrasse la géopolitique africaine, voire mondiale.

  5. Fini Air France au Mali, les Français remercie Goita de son interdiction. Plus aucun Maliens en France, bon débarras .
    Maintenant les Maliens au goulag en Russie.

  6. CISSEke, indigne, tu es une honte, et tu fais honte au peuple du Wagadu digne héritier de Kangne Magan Cisse. Adieu la maudite incapable et inefficace MINUSMA. Les Accords d’Alger sont inclus dans la nouvelle Constitution 2023 selon Antonio Guterres Secretaire General de l’ONU. Nous n’allons jamais reculer, allons de l’avant dans un Mali Uni et indivisible!

REPONDRE

Please enter your comment!
Please enter your name here

Leave the field below empty!