MINUSMA : Force d’aide à la stabilisation et à la sécurisation ou force d’occupation de notre pays?

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La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) fut déployée chez nous par les Nations unies avec pour mission: d’aider à la sécurisation de notre pays, à la protection de la population et de leurs biens, aider l’État à recouvrir son autorité sur toute l’étendue de son territoire.

Cependant, pendant près d’une décennie et malgré son effectif pléthorique et son équipement sophistiqué et surtout couvert par la force française Barkhane, ses résultats sur le terrain laisse à désirer. Au contraire, la situation sécuritaire n’a fait que s’empirer d’année en année. Si au début l’insécurité était centrée dans le Nord, aujourd’hui, aucune partie du territoire national n’est épargnée.

Aujourd’hui, avec la rectification de la transition, nous connaissons une véritable montée en puissance de notre armée, qui bénéficiant d’équipements en quantité et en qualité et surtout du soutien des instructeurs russes, est parvenu à avoir une véritable ascendance sur les ennemis. De conquête en conquête, notre armée a pu déloger des zones qu’ils occupaient depuis plus de huit ans, zone, autrefois, considérée comme interdite à nos populations. Petit à petit, le peuple malien commence à retrouver la confiance qu’il avait perdue de son armée, surtout avec la fructueuse coopération d’avec la Fédération de Russie.

Après que la force Barkhane s’est auto-exclue à travers la décision des autorités française de retirer leurs troupes du Mali  pour les redéployer ailleurs  qui a conduit à la rupture de l’accord de défense existant entre la France et notre pays, nombreux sont des Maliens qui ne s’empêchent pas de se poser la question sur  la pertinence et l’utilité de la présence de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) sur leur territoire national.

De plus en plus, des voix s’élèvent pour exiger son départ pur et simple de chez eux. Avec la fin de son dernier mandat en mai dernier, le peuple malien croyait avoir trouvé l’occasion rêvée de se débarrasser enfin de cette mission. Quand la question du renouvellement de son mandat fut posée, les autorités maliennes, sans être explicite, avaient souhaité une fin de non recevoir cela conformément à la volonté de leur peuple. Mais, grande fut leur surprise quand elles ont vu  toute cette campagne médiatique voire des balais diplomatiques dans les chancelleries pour convaincre les uns des autres de la nécessité du maintien de cette mission chez nous.

Malgré les griefs et les conditions posées par les autorités maliennes, le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU), dans sa Résolution du 30 juin 2022, vient de proroger le mandat de la MUNISMA d’un an avec comme priorité cette fois-ci l’application de l’accord de paix signé en Alger entre le gouvernement du Mali et les mouvements armés, un accord de paix décrié par les Maliens, cela contre la volonté de nos autorités et contre la volonté du peuple malien.

De ce fait, un certain nombre de questions tracasse aujourd’hui les Maliens, entre autres: quelles sont les vraies intentions de l’ONU vis-à-vis de leur pays ? L’ONU supplanterait- elle  les souverainetés des États? La MUNISMA est- elle venue  pour les aider à stabiliser et recouvrir leur autorité sur toute l’étendue de leur territoire ou pour autre chose ?

En tout état de cause, notre pays, le Mali, jusqu’à preuve du contraire, est un pays souverain et compte demeurer ainsi. De fait, notre  souveraineté, nous ne comptons pas y renoncer pourquoi que ce soit ni pour qui que ce soit. Si les conseillers de l’ONU se permettent de s’asseoir sous leur climatiseur pour prendre des décisions qui les enchantent et veulent nous les imposer tout en piétinant les recommandations faites par nos autorités, nous pensons que le Conseil de sécurité de l’ONU ne nous laisse pas le choix que de nous battre pour sauver notre intégrité ,notre liberté et notre souveraineté, bref pour notre raison d’exister. Les autorités, en adressant une lettre d’opposition à cette décision de l’ONU, a fait sa part. Il nous revient maintenant à nous, Maliens de tout bord, d’assumer notre part de responsabilité. Nous n’avons pas d’autres choix que de taire nos différends pour faire face désormais à l’ennemi commun qui serait la MUNISMA pour la bouter hors de notre territoire.

Nous, les Maliens, devons comprendre  que notre pays est devenu aujourd’hui l’enjeu géopolitique majeur. La nouvelle hégémonie mondiale passe forcément par la main mise sur le Sahel d’où le Mali occupe une place stratégique. La lutte contre le terrorisme, la lutte contre le djihadisme, nous devons comprendre que tout ceux-ci ne sont que des stratagèmes machiavéliques pour créer et entretenir l’insécurité dans notre espace afin de nous maintenir dans une sorte de psychose permanente et ainsi justifier leur présence avec le dessein inavoué de  piller allègrement nos richesses.

Alors, si nous prenions conscience de cela, il ne nous reste plus qu’une option: combattre ou perir.car à ce stade du développement du capitalisme il n’y a plus de place pour les faibles.

Daouda DOUMBIA

 

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3 COMMENTAIRES

  1. What is acknowledged in beginning of this article should be pointed out to all African leaders. Terrorists took advantage of elderly leaders being creatures of habit. They are very very slow to act always favoring acquisition of more wealth by corruption as oppose to fulfilling essential or/ plus important security needs. On comprehending that inadequacy existed terrorists cleverly established military intelligence infrastructure that quite accurately allowed them to know what was going in every community before they attacked it. That intelligence knowledge for terrorists even extended to Malian military camps plus bases leaving no doubt terrorists were well informed before they took murderous military actions.
    Terrorists clearly established outdated ways of elderly leaders have no place in successful governance or/ plus military action. Mali need abrupt change in both but was slow to achieve necessary change in either unto present Transitional Government came to power. It understood need plus committed to military buildup that still need grow more.
    In managing terrorists we have learned it is best to with overwhelming merciless force neutralize terrorists activity wherever plus whenever we find it exist. If we fail to do so it is certain our failure will cause multitude of murders, rapes, kidnapping, robberies plus destruction of property. Those who would allow like action are not fit to lead plus great liability to Negroid Africans efforts to achieve comfortable world class modern living conditions under unstoppable accelerated Global Warming.
    Key dynamic condition is MINUSMA inability to secure communities thereof leaving those communities open to murderous terrorists assaults. Maybe we should limit number of communities MINUSMA need secure thereof shifting burden to FAMA for securing communities in battle zones unto all terrorists with zones have been neutralized plus perimeter of area secured by FAMA is moved outward plus away from secure communities.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

  2. Donc ça c’est un article de journaliste ?! C’est grave, une ligne sur deux est fausse l’autre est simplement mensongère. Même l’historique est tronqué, un coup on accuse, un coup on utilise le conditionnel enfin bref, n’importe quel analphabète est journaliste quand on lit un ramassis de bêtise comme celui-ci.

  3. Doumbia ke tu as une tres bonne question si la MINUSMA est une force de stabilisation ou une force d’occupation au Mali! Mon humble avis est que la MINUSMA n’a rien realise sur le plan stabilisation depuis son arrivée au Mali. Alors elle doit changer et faire la guerre aux terroristes pour protéger les populations qui sont en train d’être tues par les terroristes!

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