Les collaborateurs de la poussière

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Il est temps que la population se mobilisent pour réclamer son droit afin qu’ils puissent vivre en bonne santé. Il est temps pour les ministères de l’Assainissement et celui de la Décentralisation et de la ville cessent de s’enrichir sur les dos des pauvres citoyens. Il est temps qu’ils pensent à l’intérêt national.

Représenter le peuple par procuration

Les députés de la 5e législature n’ont plus l’âme et l’engouement au travail parlementaire. A mesure qu’ils s’éloignent de l’euphorie du début, les représentants de la nation, des novices pour la plupart, donnent l’air d’avoir d’autres chats à fouetter qu’à se consacrer aux longues séances d’échange avec l’exécutif sur des sujets qu’ils maitrisent à peine. Comment expliquer autrement l’absentéisme notoire ayant caractérisé les derniers instants de la session budgétaires. La loi de finances était certes en instance d’ajournement pour une session extraordinaire, mais les autres textes programmés ont été tous ou presque votés par une poignée de députés ayant choisi de s’y consacrer. Tous perçoivent les mêmes indemnités, mais certains préfèrent vaquer à d’autres affaires et combler leur absence par la délégation de leur suffrage aux collègues. A peine y avait-il autant de procuration que d’élus présents dans la salle lors du vote des derniers textes ayant précédé la clôture de la session budgétaire ordinaire.

Une moisson de plus de 50 véhicules au Guichet unique

On pensait que la consignation des droits aux frontières était la solution aux importations frauduleuses de véhicules. C’était mal connaître les habiletés de la conscience licencieuse parce qu’au moins une demi centaine de véhicules ont irrégulièrement franchi les frontières et circulaient paisiblement dans la capitale jusqu’à la veille du nouvel an 2015. Grâce à une opération vaillamment conduite par le Guichet unique et l’intraitable chef de brigade Youssouf Daga, les engins concernés ont été finalement immobilisés avant de faire l’objet d’une régularisation. Parmi eux figurent même de fausses cartes grise, selon nos sources, mais la plupart passent par le créneau des laissez-passer. Leurs propriétaires ont dû consacrer plus de temps à la régularisation et à l’affranchissement de leurs biens frauduleux qu’à préparer le réveillon. Pour le plus grand bonheur du Trésor public dont les caisses ont été renflouées par les pénalités applicables à ce genre de pratiques.

La légitimité zéro de la Primature

Sur quoi repose désormais le chef du gouvernement ? La question mérite d’être posée s’il faut en juger par des rumeurs de plus en plus persistantes sur la défection de l’unique député élu sous la bannière du parti Yéléma. M. Sidi Fomba, parlementaire élu à Baraoueli, ne se reconnaît plus du Premier ministre Moussa Mara, à en croire nos sources. Il ne se contente pas à le clamer devant qui veut l’entendre. Il vient d’en donner la preuve en refusant catégoriquement de faire acte de présence au congrès ordinaire du parti délocalisé à Sikasso. Ce n’est pas tout. Le député, de sources concordantes, pousse également la désobligeance jusqu’à refuser de décrocher les coups de fil du président de son désormais ancien parti. De quoi apporter de l’eau au moulin de ceux qui estiment qu’un chef de parti sans représentativité politique ne mérite pas de diriger ceux qui en disposent au sein de la même majorité présidentielle.

Le gouvernement se venge de l’Untm

On eût dit un relent de vengeance. En tout cas, de mémoire de Malien, l’opinion n’a jamais été témoin d’une telle rigueur au labeur de la part des autorités maliennes. Celles-ci se sont d’abord illustrées par une posture inédite au lendemain de la fête de Noël en refusant catégoriquement d’observer le pont du seul jour qui sépare le jour de la fête du week-end. Même l’erreur commise par le ministre de la Fonction a été aussitôt rattrapée, quitte à tourner l’intéresser en ridicule devant l’opinion. Idem pour les fêtes de fin d’année qui, comme par le fait d’un hasard, se sont retrouvées également séparées du week-end ainsi que du Maouloud par un pont. Aujourd’hui encore les Maliens ne s’expliquent pas les raisons pour lesquelles les travailleurs ont été sevrés de chacune de ces deux opportunités quand bien même le ministre l’avait lui-même motivé par des dispositions légales. Faute d’explication tangibles, beaucoup pensent être en droit de le mettre au compte d’une vengeance contre l’Untm qui avait observé la seule grève de 48 h depuis que le Mali est démocratique.

Où sont passés les pétitionnaires

Il y a quelques semaines encore, leur nombre augmentait de façon exponentielle au sein des différents groupes parlementaires. Il s’agit d’une certaine fronde initiée par le député Adéma Yaya Sangaré aux fins de déposer le président de l’Assemblée nationale. L’initiative ne manquait pas d’adeptes et a même commencer à ratisser large car une majorité écrasante de parlementaires en veulent réellement au président Issaka Sidibé pour ses méthodes abruptes. Mais, depuis un certain temps, on ne parle plus de pétition dans les couloirs de l’hémicycle. Les ardeurs se sont brusquement estompées, tout comme la pression qu’elles faisaient peser sur le détenteur du perchoir réellement apeurés par la vague soulevée contre sa personne. Le hic, c’est que personne ne peut dire pourquoi la convivialité l’a brusquement emporté sur la tension, à commencer par ceux qui ont levé le lièvre. Allez savoir !

A l’école de la Minusma

Vendredi, le 12 Décembre 2014, a débuté la formation dénommée «Gestes et techniques  professionnels d’intervention (Gtpi)»  au profit de 45 membres des forces de sécurité maliennes issus de la garde nationale, de la gendarmerie et de la police des huit cercles de la  région de Mopti. Elle vise à renforcer les capacités opérationnelles des forces maliennes en matière de sécurité et la conduite des opérations d’intervention en environnement hostile et dans les situations critiques. Cette formation est la sixième du genre, dont ont bénéficié les forces de sécurité maliennes dans la région de Mopti. D’avril 2014 à ce jour, ce sont donc 240 éléments issus de la garde nationale, de la police et de la gendarmerie du Mali qui ont reçu une formation de renforcement de capacités en Gtpi, police judiciaire et en renseignements généraux.

Réhabilitation du commissariat de police de Gao

«Chaque matin, quand je passe devant ce commissariat, je me souviens comme si c’était hier, des fortes détonations. C’était un vendredi, entre 13 h et 19 h. Tout a commencé quand un de nos voisins avait aperçu un djihadiste dans la cour du commissariat. Il a immédiatement lancé l’alerte. Un militaire malien qui était de passage s’est rendu sur les lieux pour vérifier et a essuyé des tirs. Il est allé chercher du renfort et c’est ainsi que les choses ont commencé… » Tel est le récit de Oumar Maïga, commerçant établi près du commissariat central de la ville de Gao. Hasard du calendrier, c’est aussi un vendredi (le 26 Décembre dernier), que le même endroit a accueilli une cérémonie très sobre pour lancer sa rénovation. Entièrement financée par la Minusma, cette réhabilitation va coûter plus de 23 millions Fcfa, équipement y compris. Les policiers retrouveront dans trois mois, des locaux appropriés à l’accomplissement de leur mission. En guise de rappel, la Minusma avait lancé la réhabilitation de la brigade de la gendarmerie nationale à hauteur de 21 millions Fcfa.

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