Le père fondateur ou usurpateur de l’Aeem

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Majorité présidentielle : Oumar Mariko risque de partir
Dr Oumar Mariko, président Parti Sadi

L’immodestie du président de SADI défraie la chronique. Exhibitionniste, il ne rate aucune occasion de se mettre en exergue et surtout de se tirer la couverture en jetant l’opprobre sur les autres. Une tribune lui a été récemment gracieusement offerte par des confrères, en marge du récent sit-in dispersé devant l’Ambassade de France. Embrassant tout et rien à la fois, Oumar Mariko s’est prononcé sur l’Aeem et s’est présenté à l’occasion comme «le père fondateur» de cette association qui a contribué à la chute de Moussa Traoré et à l’avènement de la démocratie au Mali. Le député élu à Kolondieba exprime du coup du mépris pour sacrifice et à la partition d’autres acteurs qui, tout comme lui, ont consacré du temps et de l’énergie à implanter l’Aeem à travers le pays dans la clandestinité. Au nombre desquels figure un certain Oumarou Dicko et bien d’autres, qui lui ont d’ailleurs toujours contesté un leadership exclusif. Quoi qu’il en soit, il n’y a pas de quoi être fier de la paternité d’une entité dont les perversions et dérives associatives ont eu raison de l’école malienne sur de nombreuses générations pour des acquis si peu enviables.

Excuses et condoléances se confondent à Nioro

La haute autorité de l’Etat a afflué sur Nioro, la semaine dernière, comme si c’était un pèlerinage. Et peut-être jamais au Mali des obsèques n’ont autant mobilisé d’une ville à une autre. Le ban et l’arrivée ont en effet accompagné le cortège présidentiel pour aller consoler le Chérif de Nioro aveuvé par la perte d’une de ses épouses.  En plus d’IBK, on dénombre de hautes personnalités comme le Médiateur de République Baba Akib Haidara, le fils du président de la République et non moins président de la Commission Défense et Sécurité de l’hémicycle Karim Keïta, entre autres. L’énumération n’est point exhaustive du ballet diplomatique suscité par un décès, un triste événement ayant visiblement servi d’alibi pour renouer le fil rompu entre pouvoirs politiques et religieux. En atteste la grande exhibition médiatique faite du passage du chef de l’Etat et ses instants d’apparence chaleureux avec le vénère notable de cette contrée.

Le rendez-vous électoral d’Avril intenable

Depuis qu’elles ont été officiellement reportées, on ne parle plus des Régionales couplées avec les locales et les municipales partielles. La nouvelle échéance annoncée pour leur tenue approche à pas de géant cependant et on ne voit aucune démarche administrative tendant à la respecter. Au demeurant, on parle même beaucoup plus de la présidentielle comme si les autorités avaient mis une croix définitive sur le rendez-vous électoral sans le dire ouvertement. Quant aux protagonistes du jeu électoral, les formations politiques en l’occurrence, ils ne savent plus par quel bout prendre une compétition qui s’apparente de plus en plus à une fiction, surtout que même les traditionnelles concertations avec le département ne sont plus assez régulières pour les édifier. Il semble, en revanche, que les hautes autorités ont déjà été édifiées sur la réalité de l’échéance d’Avril. Il nous revient en clair que la DGE leur a clairement signifié que fichier ne peut être disponible à cette date.

La Rédaction

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1 commentaire

  1. Le péché originel de la lutte démocratique a été de donner un poste ministériel à un étudiant; dans aucun pays cela ne s’est et ne se fait! Quand l’âne mange du miel, il ne se contentera plus jamais de l’eau. Ce monsieur Mariko est l’incarnation de cette sagesse oubliée avec la démocratie, quelles que soient ses contributions personnelles à cette lutte. Voilà le mal qui a rongé l’école malienne, qui restera une institution foutue pour longtemps, à cause de l’AEEM.

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