Hier lundi, la France a rendu un hommage national à ses treize militaires tués au Mali dont les corps ont été rapatriés dimanche dernier et exposés sur l’esplanade des Invalides. Le président français Emmanuel Macron et son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keïta, IBK, ont assisté à la cérémonie.
« La venue du président malien à cette cérémonie a engendré des critiques acerbes contre lui, note Le Point Afrique, pas seulement à cause des soupçons contre la France. Le reproche, indéniable, qui revient souvent, c’est la différence de traitement entre les défunts soldats maliens par rapport à leurs camarades français. À Paris, le gouvernement a donc réservé des obsèques nationales à ses soldats et, au Mali, rien. Le président Keïta est accusé de ne pas être venu à Gao aux funérailles de ses militaires tués. À Bamako, le risque est peut-être aussi que sa présence pourrait provoquer des troubles de la part des familles et de ses opposants au moment d’une cérémonie solennelle. »
Le week-end dernier, relève encore Le Point Afrique, « pressentant une nouvelle polémique dans l'opinion malienne à propos de ce déplacement chez l’allié français, IBK avait pourtant essayé de désamorcer la crise en s’adressant pour la troisième fois en l’espace de six mois à la Nation dans un discours qui se voulait pédagogique et de rassemblement, rappelant en préambule que "le pays est en guerre". »
Accusations
En tout cas, estime pour sa part Le Pays à Ouagadougou, « pour IBK, participer à l’hommage à Paris relevait d’un devoir de gratitude vis-à-vis de la France. La France, qui, plus que tout autre puissance étrangère, est fortement impliquée dans la lutte contre le terrorisme au Sahel même si malheureusement, elle est, comme qui dirait, payée aujourd’hui en monnaie de singe. En témoigne la clameur qui monte contre la présence des troupes françaises dans la bande sahélo-saharienne où elles sont estimées à 4500 hommes. En effet, précise le quotidien burkinabé, pendant que les uns accusent la France de chercher à faire main basse sur les ressources minières des pays frappés par le terrorisme, d’autres la soupçonnent d’être de mèche avec les groupes armés dont elle tenterait de protéger certains leaders. »
Des clichés paranoïaques?
Non, s’exclame Jeune Afrique, « l’image est caricaturale. [...] Déconstruire ces clichés passablement paranoïaques est aisé, pointe l’hebdomadaire panafricain : si le pillage colonial suffisait à faire la fortune d’un État, le Portugal serait infiniment plus riche que l’Allemagne. » En fait, poursuit Jeune Afrique, « en Afrique comme ailleurs, la France défend ses intérêts sans états d’âme, à l’instar de tous les autres partenaires du continent, et voir sa main à l’œuvre derrière le moindre soubresaut de politique intérieure revient à lui prêter des pouvoirs qu’elle n’a pas (ou plus) – si ce n’est ceux que les dirigeants africains lui concèdent encore. Reste que toute caricature repose sur un fond de vérité, concède Jeune Afrique. Le rôle de la France dans la destruction de l’État libyen et les conséquences de cette dernière sur la transformation du Sahel en zone de guerre s’apparentent à une violation de domicile avec effraction, suivie d’une non-assistance à personnes en danger. Comment s’étonner dès lors, s’exclame l’hebdomadaire, si les chefs d’État de la région jugent dans le fond normal que l’armée française vienne réparer les pots cassés et s’agacent des critiques volontiers condescendantes formulées à leur encontre depuis Paris? »
Vers une fédération?
Enfin, à lire dans Le Monde Afrique cette tribune signée par 4 chercheurs, dont les anthropologues Gilles Holder et Boukary Sangaré. Pour eux, la France est impliquée « dans un Mali en état d’urgence, [...] un pays fracturé. » Et « entre deux projets de société impossibles à instaurer – statu quo autour de l’Etat-nation d’un côté, et République islamique signifiant la victoire idéologique des djihadistes de l’autre –, la troisième voie n’est pas encore ouverte à ce jour, affirment les auteurs. Celle de la fédération du Mali. »
Le President a voulu faire un bon geste en allant aux obseques de ces pauvres soldats morts pour le Mali et on le critique..Vous etes vraiment des moins que rien!! Respect IBK vous etes un grand president ! Vous etes notre sauveur
Pour élire un président au Mali, les maliens doivent dorénavant reflechir N fois avant de choisir quelqu'un. L'apprence est trompeuse. J'avais suggeré qu'on fasse un exament de passage, genre examen blanc pour écarter ceux qui trichent avec leur peuple.
Ce qui est arrive est tragique et ceux qui critiquent est tragique. Meme quand IBK rend un hommage a des soldats morts on le critique. Mais les maliens ne savent vraiment plus quelles sont leur priorites
President vous avez tout mon respect. Vous vous comportez tel un grand chef d'etat. Les critiques il y aura toujours que vous fassiez une bonne ou une mauvaise chose. Et toutes mes condoleances aux familles de ces victimes
L'ennemi du Mali est en chacun de nous Maliens, ni IBK ni la France ne sauraient être tenus comme seuls coupables dans ce que nous vivons actuellement.
Ayons le courage et l'humilité de voir nos propres travers et nos propres fautes pour les corriger afin de reprendre la donne et rebondir sur le bon pied pour le bien-être de tous.
Que quelqu'un m'explique qu'est ce qu'il a fait de mal par ce que moi je ne comprends pas ! IBK est un Homme tres respectueux et la moindre de schoses c'etait d'aller rendre ce dernier hommage a ces soldats tombes pour la vie des maliens.