Mali : Le CNT Franchit un Cap avec Deux Réformes Cruciales pour la Décentralisation et l'Entretien des Routes
Le Conseil National de Transition (CNT) a pris des décisions déterminantes lors de sa séance plénière, marquant un tournant dans la gouvernance locale et la gestion des infrastructures routières au Mali. Sous la présidence de l’honorable Hamèye Founé MAHALMADANE, les membres du CNT ont validé deux projets de loi qui visent à renforcer la décentralisation et à améliorer l’entretien des routes.

Le premier texte, adopté à l’unanimité avec 123 voix pour, établit la création de la Direction générale des Collectivités territoriales. Ce projet, soutenu par le Ministère de l’Administration territoriale, s’inscrit dans la Vision 2063, qui place la décentralisation au cœur du développement du pays.
Cette nouvelle entité aura pour mission de :
- Élaborer et suivre la politique nationale de décentralisation,
- Renforcer les capacités des collectivités,
- Faciliter le transfert effectif des compétences,
- Améliorer la proximité entre l’administration et les citoyens.
Un député du CNT a souligné l’importance de cette initiative en déclarant : « Il s’agit d’un tournant dans la mise en œuvre d’une gouvernance locale efficace et d’un meilleur ancrage de l’État dans les territoires. »
Le second projet de loi, concernant la ratification de l’Ordonnance n°2025-010, vise à réformer le Fonds d’Entretien Routier (FER), créé en 2000. Avec 110 voix pour, 5 contre et 4 abstentions, cette réforme, soutenue par le ministère des Transports, a pour but de moderniser la gouvernance de ce fonds souvent critiqué pour son inefficacité.
Parmi les changements majeurs :
- La nomination, et non plus l’élection, du président du Conseil d’administration du FER,
- L’ouverture d’un compte bancaire spécifique pour garantir la traçabilité et la transparence des ressources mobilisées.
Cette réforme répond aux critiques sur les tensions entre acteurs publics et privés et vise à apporter une gestion plus rigoureuse des fonds alloués à l’entretien des infrastructures.
Ces deux réformes s'inscrivent dans une volonté manifeste des autorités de refonder l'État à travers une décentralisation fonctionnelle et une gestion plus rigoureuse des services publics. Un observateur institutionnel a affirmé : « Routes et gouvernance territoriale sont deux piliers essentiels pour la souveraineté et le développement. Le CNT envoie aujourd’hui un signal fort en faveur d’un Mali mieux organisé et mieux connecté. »
Avec ces avancées, le Mali se dirige vers une gouvernance locale plus efficace et une infrastructure routière mieux entretenue, des éléments cruciaux pour son développement économique et social.
La rédaction de maliweb.net
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