Mali-France : Le Mali ne plie pas : Bamako expulse à son tour cinq agents français
Le Mali a une fois de plus démontré qu’il ne pliera pas face aux manœuvres de Paris.

Après l’expulsion arbitraire de deux diplomates maliens en poste à Paris, Batné Ould Bouh Coulibaly et Ousmane Camara, la transition a répliqué avec fermeté : cinq membres du personnel de l’ambassade de France à Bamako ont été déclarés «persona non grata » et sommés de quitter le territoire national.
Monsieur Anthony Claude PERES, Monsieur Benoit Hervé PAYET, Monsieur Richard Maxim KOSLAGA, Madame Annie FONTAINE épouse WANG CHIN PING et Monsieur Honoré RANDRIANANTENAINA, devront quitter Bamako sans délai, conformément aux usages diplomatiques.
Ce nouvel épisode vient rappeler les propos forts du général Abdoulaye Maïga à la tribune des Nations Unies en 2024 : « Pour chaque mot employé de travers, nous réagirons par réciprocité, pour chaque balle tirée contre nous, nous réagirons par réciprocité... » Une déclaration qui résonne aujourd’hui comme un avertissement devenu réalité : Bamako réplique coup pour coup, sans faillir.
L’arrestation à Bamako le 14 août dernier d’un diplomate français identifié comme agent de la DGSE a mis le feu aux poudres. Au lieu de coopérer et d’assumer ses responsabilités, Paris a choisi la fuite en avant : accuser le Mali d’« inventions » et riposter par l’expulsion de diplomates maliens. Une stratégie de diversion bien connue, mais qui ne trompe plus personne sur le continent. Depuis l’expulsion de l’ambassadeur de France en 2022 et le départ forcé des troupes françaises, Paris peine à digérer la perte d’influence au Sahel. Le choix souverain du Mali de tisser de nouveaux partenariats a mis à nu le double discours français : défendre la démocratie dans les discours, mais protéger coûte que coûte ses intérêts stratégiques et économiques dans les actes.
Avec cette décision, Bamako applique la règle diplomatique universelle : à chaque attaque, une riposte. Paris, qui croyait pouvoir s’arroger ce droit sans subir de retour de bâton, se voit rappeler qu’avec le Mali, la donne a changé.
Dans la même logique, le Mali a également mis fin a sa coopération avec Paris. Les journaleux, à la solde de Paris, qui veulent faire croire que l’initiative de mettre fin à la coopération sécuritaire, qui n’existait plus dans la pratique, ont intérêt à bien regarder la Note verbale de leur mentor, nul part il n’est fait référence à un arrêt de la coopération.
Au-delà du bras de fer avec Paris, la décision malienne a une portée symbolique. Elle montre à l’Afrique que la relation avec l’ancienne puissance coloniale peut et doit se rééquilibrer. L’intégration du Mali au sein de la Confédération des États du Sahel (AES) confirme ce tournant historique : l’Afrique choisit désormais ses partenaires, et non l’inverse. Bamako envoie ainsi un message sans équivoque : le temps où Paris se croyait maître du jeu est révolu. Désormais, le Mali défend ses choix, protège sa souveraineté et ne reculera devant aucune pression.
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