Adéma/Pasj : un parti en perte de vitesse

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Bureau exécutif de l'ADEMA (photo archives)
Bureau exécutif de l’ADEMA (photo archives)

Le Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma/Pasj) n’est que l’ombre de lui-même. Après dix années passées aux affaires, ce grand parti politique, qui a été le premier à prendre les rênes du pouvoir depuis l’avènement de la démocratie au Mali, peine aujourd’hui à retrouver ses marques d’antan. La dégringolade de l’Adéma ne fait que s’aggraver de jour en jour. Le parti d’Alpha Oumar Konaré est malade de ses cadres et barons qui ne se souciaient que de leurs intérêts personnels. Ils ont, de ce fait, programmé «la mort de ce grand parti politique en Afrique et au Mali».

 

En effet, les beaux temps des Ruchers n’est qu’un souvenir aujourd’hui. L’Adéma/Pasj, le premier parti politique dans l’histoire du Mali, qui a accédé au pouvoir sous l’ère démocratique, connaît d’énormes difficultés depuis le départ d’Alpha Oumar Konaré du pouvoir. Comme on le dit, «après la fête, c’est la défaite». Durant une décennie, les Abeilles ont fait la fête au Mali,  mais aujourd’hui, c’est la défaite sur tous les plans.

 

Selon toute vraisemblance, la dislocation de l’Adéma/Pasj réside dans le choix du jeune candidat Dramane Dembélé à la présidentielle de 2013, contre la volonté de plusieurs cadres du parti, qui prétendaient être les meilleurs pour porter les couleurs de la Ruche. Le candidat Dra était considéré par certains cadres comme «un militant du parti de la 25ème heure». Mais malgré tout, le jeune Dra, avec le soutien de quelques membres du Comité exécutif, a réussi à être élu candidat de l’Adéma. Et depuis lors, c’est la grogne au sein du parti.

 

Certains cadres, en l’occurrence Soumeylou Boubèye Maïga, n’ayant pas digéré le choix de Dra, ont décidé de claquer la porte. La division a alors commencé au sein du parti. Le jeune candidat Dramane Dembélé, n’ayant pas bénéficié du soutien de l’ensemble des militants lors de la campagne présidentielle, n’a obtenu que près de 10% des suffrages exprimés lors du 1er tour. Conscient de cette situation de non-soutien de ses camarades, il décida alors de soutenir le candidat Ibrahim Boubacar Keïta au 2ème tour. Et pourtant, une Convention avait été signée entre les candidats du Fdr.

 

Dès lors, une guerre de clans s’est donc ouverte au sein du parti, suivie d’une vague de démissions de certains ténors vers d’autres formations politiques. Cette atmosphère délétère fait qu’aujourd’hui certains cadres, qui sont restés dans le parti, se regardent en chiens de faïence. D’où cette difficile préparation du prochain Congrès annoncé pour la fin de ce mois.

 

Selon nos sources, deux prétendants sont déjà annoncés pour le poste de président du parti. Il s’agit des Professeurs Moustapha Dicko et Tiémoko Sangaré. En tout cas, la tenue de ce Congrès s’annonce difficile, surtout qu’on parle encore de problèmes financiers pour son organisation. Ce qui explique d’ailleurs les multiples reports qu’il a connus.

 

Diango COULIBALY

 

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1 commentaire

  1. l adema se reveillera inchallah.tous ces opportinistes auront honte la mort de l adema n est pas pour maintenant les gens peuvent dire tout ce qu ils veullent

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