Bonne Gouvernance : Le partage de gâteau du Président IBK est maintenant sans ambigüité

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IBKNouvellement installé au pouvoir, le Président Ibrahim Boubacar Kéita avait prévenu en des termes clairs et fermes, que son pouvoir ne serait pas un gâteau à partager. Devant un peuple profondément confiant en l’avenir et voyant en lui «l’homme de la situation», le nouveau locataire de Koulouba avait promis monts et merveilles avec comme toile de fonds, un Mali digne et fort dirigé par un régime méritocratique. Une administration qu’il s’était engagé à reconstruire sur la base de compétences intellectuellement avérées et éthiquement avisées.

Aujourd’hui, Le sombre constat dans les plus hautes sphères de l’Etat, nous amène objectivement à n’assimiler ces belles et galvanisantes promesses qu’à un mirage grotesque. Car nous assistons graduellement à une gestion clanique du pouvoir présidentiel avec la présence d’individus incontestablement désavoués par les maliens au motif d’une crédibilité politique et morale laissant vivement à désirer. Si les propos d’IBK étaient effectivement sincères lorsqu’il promettait à tous, que son régime ne serait pas un simulacre de gâteau où quiconque pouvait y gagner sa part, pourquoi nommer alors des hommes à de si importantes fonctions dont ils n’ont techniquement aucune qualification ? Pourquoi structurer le pouvoir d’Etat sur des bases délibérément partisanes et même familiales ? Dans une perspective de redynamisation et de rénovation de notre système de gouvernance, pourquoi s’atteler paradoxalement à faire revenir dans l’arène administrative, des politiciens aux carrières parsemées de maladresses et inondées de malversations ? La réponse est toute connue : avec l’entrée dans ses différents gouvernements, d’hommes politiques dont l’arrivisme et l’imposture ne sont plus un secret pour personne, à commencer par Boubeye Maïga, ensuite Mountaga Tall, Choguel Kokalla Maïga, Dramane Dembélé pour ne citer que ces félons, le Président IBK a fini par mettre à nu, ses désirs sournois de faire de ce pouvoir, non le socle inaltérable d’une administration exemplaire, mieux, un havre d’espérance pour tous, mais plutôt une manne à la merci d’un petit groupe d’individus sélectionnés pour la plupart sur des bases foncièrement subjectives. D’ignobles et malheureux vautours de la faune politique malienne végétant au gré du vent dont la nomination ne repose sur aucun réel mérite. Qu’est ce que ces hommes cités ont de plus que les autres n’ont pas si ce n’est leur soutien au président de la République lors des élections. Ils avaient  tous montré, par le passé leur preuve. Et aujourd’hui la grande surprise a été de voir ces mêmes têtes dans le gouvernail du bateau Mali.   Pourtant, il reste clair qu’aucune nation ne saurait accéder au vrai progrès en restant cloîtrée dans le précipice de la médiocrité ou en croupissant dans les bas-fonds du népotisme. Seules la culture de l’excellence et la force du mérite devront constituer la colonne vertébrale de notre démocratie et le ciment d’une véritable ascension socio-économique. L’extraordinaire électorat qui s’était décidé à confier à Ibrahim Boubacar Kéita, les destinées de cette nation à l’issue des dernières présidentielles, avait été quasi unanimement perçu par les observateurs de la scène politique malienne comme une sanction certaine contre tous ces hommes politiques opportunistes et mafieux dont l’œuvre fut à l’origine de la désagrégation de l’Etat, d’où la dégringolade de la dignité collective.

Aucun des électeurs ne s’attendait en revanche, à une aussi facile résurgence de ces mêmes pratiques ayant directement conduit le Mali au suicide.

En substance, tout porte à croire que nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge avec ces occupants actuels de l’appareil public et avons un long et fastidieux chemin à faire sous le règne d’une administration vacillante et illusionniste.

La Rédaction

Source: La sirène

 

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3 COMMENTAIRES

  1. L’absence de débats contradictoires, le bas niveau intellectuel et économique des citoyens,la justice, la police, l’école, l’administration publique, la santé, la politisation de la religion et l’inexistence d’1societe civile honnete et désintéressée,telles sont sans être exhaustives les causes profondes de la mauvaise gouvernance au Mali.le mal est très profond et pour y remédier. ……q Dieu aide le Mali

  2. C’est un constat amère, mais c’est la réalité. En plus des politiques et de la famille, ajouter les amis retraités qui se sont plus illustrés dans la prédation des fonds publics que dans autre chose…Le Mali ne changera que si des messages clairs de transformation des mentalités, de la vie publique, de l’homme malien…bref, de refondation, sont émis par la hiérarchie à tous les niveaux. Pour l’instant, le message est “circulez, il n y a rien à changer”.

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