IBK face aux dérives : « Je serai (désormais) impitoyable ! »

19 Juillet 2015 - 15:54
20 Juillet 2015 - 09:49
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[caption id="attachment_1027082" align="aligncenter" width="730"]S.E.M. IBRAHIM BOUBACAR KEÏTA, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE S.E.M. IBRAHIM BOUBACAR KEÏTA, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE[/caption] Lors de la rencontre qu’il a tenue vendredi au palais de Koulouba avec les chefs d’instituions, les membres du gouvernement et les leaders religieux, le Président Ibrahim Boubacar, a dû taper du poing sur la table face aux dérives qui minent la bonne marche de l’Etat. Bamako-maliweb.net/- Si pour certains, le propos d’IBK selon lesquels, que « le rôle du vérificateur n’est pas de traquer les délinquants financiers », ne sont que des fables aux allures d’aveux, se prêtant même à instituer le vol, avec le temps, le Président semble avoir pris conscience du danger. L’on se rappelle qu’en seulement dix-huit mois de gestion, plus de 153 milliards ont été un manque à gagner à l’Etat malien, selon le rapport du vérificateur. Dans son rapport, le vérificateur général avait indiqué que les vérifications de 2013 et 2014 ont révélé un essor considérable d’une gestion publique qui cacherait des formes nouvelles de fraude et traduirait les contours de l’imagination audacieuse et tendancielle de certains gestionnaires. Parmi les insuffisances constatées, il a cité les faiblesses et irrégularités récurrentes, la mauvaise gestion des dépenses effectuées au niveau des régies, la multiplication injustifiée des contrats simplifiés pour éviter les appels d’offres, la non justification et la non éligibilité de dépenses, la réception de biens non conformes aux commandes. Ce n’est pas tout ! Il y a aussi l’octroi d’avantages injustifiés, la fabrication et l’usage de faux documents pour justifier des dépenses, des manipulations des offres par les commissions de dépouillement et d’évaluation dans les opérations des marchés publics, le non reversement au trésor public de ressources collectées, et enfin de la réalité et de l’effectivité de certaines missions administratives. Voilà, ce qui a alimenté les débats depuis deux ans au Mali. Des actes de mauvaise gouvernance attribuables aux responsables, et qui ont fini par agacer le chef de l’Etat. Pour celui qui revient une semaine plutôt d’un voyage au cours duquel avait été pris pour mort, « trop de dérives…il suffit !». Il va jusqu’à déclarer que ces comportements indignes relèvent de la criminalité, faisant des acteurs des vrais « criminels». Le Chef de l’Etat qui se refuse d’observer le Mali sombrer, regrette que l’on ne se retrouve pas entre Maliens. Musulman, il aspire  à la propreté que se doit un musulman bon teint, selon ses mots. « Nous faudra-t-il des fouets pour être propres ? Où est notre dignité dans ce cas ? », interroge le chef de l’Etat. Et face à la responsabilité pointée de la puissance publique, IBK s’insurge et nie ce fait. « Chacun est responsable en quelque chose », recadre-t-il. Par la même occasion, le locataire  de Koulouba, a annoncé le démarrage prochain des chantiers pour la réalisation d’autoroutes Bamako-Koulikoro et Ségou-Bamako. En clair, le Président qui souhaite un bon hivernage  et l’apaisement au pays, annonce que le temps du travail bien fait a sonné. « Et non le travail au préjudice de la République, parce que moi je veux des dividendes, je veux des rétro commissions ! Non, et non et non», s’exclame-t-il. « Je serai impitoyable, désormais ! ».  Parole du Président ! Issiaka M Tamboura (maliweb.net)  

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