Selon plusieurs sources concordantes, l’ambassadeur de l’Algérie à Bamako a regagné son poste de même celui du Mali a également rejoint son poste en Alger. Ce qui met fin à une crise diplomatique de quelques jours entre ces deux pays du Sahel. A la veille du réveillon de l’an 2024, l’opinion nationale et internationale a été surprise par le rappel des ambassadeurs des deux pays pour consultation par les ministres des Affaires étrangères.
L’Algérie, première a rappelé son ambassadeur à Bamako, avait protesté contre sa convocation par le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop. Ce dernier avait justifié dans un communiqué la convocation du diplomate algérien, Ahmed Attaf, à cause de la présence et la réception des responsables de la rébellion Touareg signataire de l’accord pour la paix et la réconciliation et une personnalité religieuse très influente et hostile au gouvernement de transition.
En représailles à la décision des autorités algériennes, Bamako avait rappelé par mesure de réciprocité rappeler son l’Ambassadeur Mahamane Amadou Maiga pour consultation. Ces faits avaient donné lieu à une
crise diplomatique tendue et sans précèdent entre Alger et Bamako, compromettant l’impossibilité pour les deux voisins à se parler et se mettre d’accord pour relancer le processus de paix avec les ex-rebelles qui sont d’ailleurs redevenus rebelles. L’Algérie était le chef de file de la médiation internationale dans les pourparlers entre le gouvernement malien et les groupes armés séparatistes Touaregs jusqu’au 31 décembre 2023, date à laquelle le colonel Assimi Goïta a décidé de nationaliser l’accord pour la paix et la réconciliation signé en 2015. Le moins que l’on puisse dire est-ce la reprise des relations diplomatiques peut contribuer à donner une seconde chance aux négociations pour la mise en œuvre de l’accord de paix ?
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net