Insécurité au Mali: le RPM au pouvoir tente de rassurer l’opposition

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Mali: bientôt un dénouement pacifique à Anéfis?
Soldats de l'armée malienne. AFP/PHILIPPE DESMAZES

Après les mots très durs de l’opposition malienne contre le président et le gouvernement, concernant la sécurité, le parti au pouvoir assure que tout est mis en oeuvre pour améliorer la situation malgré la multiplication des attaques. Face à l’inquiétude exprimée par l’opposition, le parti au pouvoir répond.

Les attaques se sont multipliées ces dernières semaines. La plus importante, samedi dernier, avait visé une base militaire à Soumpi près de Tombouctou, et fait 14 morts et 18 blessés graves dans les rangs de l’armée.

Dans une déclaration rendue publique cette semaine, douze partis d’opposition mettent en cause directement le gouvernement et le chef de l’Etat en parlant d’insouciance et d’incompétence. RFI a recueilli la réponse de Moussa Doudou Haïdara, secrétaire général chargé de la sécurité au bureau politique du RPM, le parti au pouvoir au Mali.

L’opposition est dans son rôle : c’est normal que l’opposition en parle, d’ailleurs même nous, nous en parlons… C’est une situation très préoccupante c’est normal que les populations s’impatientent et c’est pour cela que tous les moyens sont en train d’être mis en œuvre pour renforcer les capacités d’intervention de l’armée.
Moussa Doudou Haïdara: «C’est une situation très préoccupante, c’est normal que les populations s’impatientent»
03-02-2018 – Par Anne Cantener
Par RFI Publié le 03-02-2018

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7 COMMENTAIRES

  1. De vrais plaisantins ceux-là. Depuis quatre ans qu’ils sont en place, c’est seulement maintenant qu’ils pensent à la sécurité? Elections obligent, ils tentent d’organiser la fraude dès à présent dans les parties du pays restant sous le contrôle de l’état, parce qu’ils diront qu’elles ne pourront pas se tenir dans certaines zones du pays. Et ces parties propices à la tenue d’élections sont déjà connues d’eux, et d’eux seuls. Que vont-ils faire de particulier pour freiner la montée des djihadistes qu’ils n’ont réussi à faire depuis ces quatre longues années de peur, de terreur et meurtres? Les échéances électorales à venir risquent d’être bien tumultueuses vu la montée du péril djihadiste qui menace d’embraser le pays tout entier. Ces gens n’ont qu’un objectif, la réélection de IBK à tout prix. La sécurité des Maliens n’a jamais été qu’un vain mot, qu’ils utilisent pour endormir les populations. Le Centre et le Sud ont été complètement abandonnés aux mains des fondamentalistes de Amadou Kouffa qui y font leur loi, comme si l’état n’existait pas. Les habitants de ces contrées n’ont d’autre choix que de se soumettre, ou même d’adhérer à l’idéologie barbare des occupants. La récupération du Nord ne fait plus partie de leur préoccupations. Que reste t-il donc au pouvoir en terme de territoire pour tenir les élections? C’est justement sur ces bandeaux de terres leur étant complètement acquis à force de jet de billets de banque qu’ils comptent tenir les élections. Ces vauriens ont compris d’ores et déjà, que les opposants ne savent rien du déroulement de leurs plans diaboliques et ils comptent bien en profiter.

  2. chers camarades de l’opposition cet Mali appartient à nous tous mettons nos rivalités de coté et faisons face à la défense du Mali notre Mali . Si le président de l’opposition est l’un des députés élu du cercle de Nianfunké il devrait être plus vigilant et plus pragmatique que le chef d’état major des FAMAS, car pour un élu local rien ne doit pas se faire dans ta circonscription si tu n’a pas un grain d’information . c’est pas la 1ère fois que Soumpi est attaqué ,si nous jouons le franc jeu à la veille de tous ses attaques il y a des signes qui ne trompe pas , lorsqu’ils brûlaient les véhicules de la SATOM il a eu crise de carburant à Nianfunké à Soumpi et Dianké ,informer qui de droit…..c’est vrais l’armée doit prendre ses gardes, je vous prie honorable d’aidé l’armée à la sensibilisation de la population pour éviter le pire.

  3. Le RPM a son patron a Koulouba mais n’a jamais eu l’occasion de mettre un Premier Ministre parmi les 5 a Koulouba, sauf AIM pour une courte periode (quelques semaines), alors le RPM a ete discrdite pendant les 4 annees de pouvoir d’IBK et ce prati ne represente rien pour IBK lui-meme, alors qui va ecouter cette coquille vide.

  4. “le RPM au pouvoir tente de rassurer l’opposition”

    Heureusement que ce titre place le verbe “tenter” avant le verbe RASSURER!

    En l’occurrence, je vois mal qui, au Mali, pourrait “RASSURER” qui que ce soit tant la situation est catastrophique !!!
    Soyons sérieux…

    Pas plus qu’hier, plusieurs médias français ont annoncé que “compte tenu de l’aggravation de la situation sécuritaire malienne”, la France envoyait d’urgence un bataillon d’élite supplémentaire au Mali.

    Le RPM se couvre de ridicule en prétendant “RASSURER” l’opposition, alors que TOUT LE MONDE, tant au Mali que partout ailleurs dans le monde, constate chaque jour l’incapacité totale de l’état malien à maîtriser ……..quoi que ce soit!

    A ce moment là, que le RPM essaie aussi de “RASSURER” nos voisins de la sous région;
    Parce que eux aussi sont effarés par la non maîtrise malienne face aux terroristes actifs sur le territoire malien!!!

    Ils savent bien que Barkhane (a peine 3000 hommes pour couvrir la bagatelle de 5 pays!!!) ne peut pas tout faire à elle seule, et ils tremblent en voyant que notre armée n’est pas capable de lui offrir le moindre appui contre ces terroristes qui menacent maintenant TOUTE LA BANDE SAHELO-SAHÉLIENNE !!!

    Que le RPM aille les “RASSURER” eux aussi!😎
    Ou du moins, qu’il TENTE de le faire….

  5. Laser du lundi : Le Mali agonise, le Sénégal s’engage à Mopti et la France relit les enjeux à l’échelle du Sahel (Par Babacar Justin Ndiaye)
    Le film de la défaite cuisante des Forces Armées Maliennes (FAMAs), à l’issue de la rageuse bataille de Niafounké, entérine l’agonie de l’Etat du Mali, préfigure l’émiettement du pays et hypothèque la stabilité du Sahel et de ses environs immédiats. Voici le film de l’affrontement très meurtrier autour du camp militaire de Soumpi où l’Etat-major de Bamako a perdu le verrou du Macina, cette zone qui est, à la fois, le grenier et la jointure des régions de Ségou, de Mopti et de Tombouctou, c’est-à-dire la passerelle terrestre ou le couloir vital entre le Nord et le Sud du Mali. Les éléments d’informations qui constituent la trame du récit ci-dessous, sont collectés auprès de sources journalistiques, diplomatiques (notamment les attachés militaires) et sécuritaires, à Bamako.

    « L’attaque a débuté à l’aube du samedi 27 janvier, entre 5H et 5H 30 du matin. Une noria de véhicules « tout-terrain » équipés de mitrailleuses 12,7, chargés de mortiers, de lance-roquettes… et bourrés d’assaillants se sont scindés en quatre groupes, pour prendre en étau, le camp militaire. Tirs d’obus et rafales de mitrailleuses qui ont fait un nombre important de victimes. Les soldats maliens ont riposté vigoureusement avec tout l’arsenal et tous les moyens disponibles : armes lourdes, armes légères, peloton de la Garde nationale embarqué sur pick-up et voltigeurs-grenadiers. Combats violents, jusqu’au corps-à-corps, qui ont duré 1H 30mm, sans répit. Au vu du nombre de morts, de blessés et au constat de l’épuisement inexorable des munitions, les Colonels Daoud Ould Mohammedine et Abass Dembélé, respectivement chefs des régions militaires frontalières de Mopti et de Tombouctou, ont ordonné le repli, afin de stopper le carnage. Pourtant, Mopti abrite la base aérienne 102 de Sévaré d’où peuvent décoller les nouveaux aéronefs et hélicos fraichement achetés par IBK. Les soldats se sont repliés hors du camp ; les terroristes ont pris le contrôle du bastion qu’ils ont pillé, jusqu’à 8H, avant de se replier vers la Mauritanie. Les assaillants ont emporté toute une rame de véhicules de l’armée malienne. De quoi créer une compagnie motorisée ».

    Il va sans dire que le choc, l’abattement et le traumatisme sont patents à Koulouba (siège de la Présidence) et dans les milieux politiques à Bamako. Le Président Ibrahim Boubacar Keita a annulé son déplacement au siège de l’UA, à Addis-Abeba. Selon nos sources, deux groupes de terroristes bien identifiés ont participé aux combats. Il s’agit de la Katiba du djihadiste Amdane Walid El Sahraoui (un des leaders de l’Etat Islamique au Grand Sahara) et des combattants opérant sous la bannière du groupuscule radical dénommé Nustra Al Islam Wal Muslimine. Une petite phalange très radicalisée et efficacement encadrée par des djihadistes venus de l’Etranger, sous le commandement du Touareg malien ou azawadien Iyag Ag Ghaly. L’enquête (en cours) de la Sécurité d’Etat (services de renseignement du Mali) révèle progressivement toute une panoplie de nationalités, en provenance de Syrie. Pour préserver le moral de l’armée et celui de la nation malienne (peuple frère et voisin du Sénégal) Dakaractu a décidé volontairement de taire le nombre exact et élevé de victimes la bataille de Soumpi.

    C’est dans cette conjoncture tragiquement dégradée que le président Macky Sall – à la demande de la France et avec la bénédiction de l’ONU – a projeté une Force de Réaction Rapide (unités terrestres et aéromobiles) des Jambars, à Mopti, le nouvel épicentre de l’offensive terroriste. Formée d’éléments issus du contingent sénégalais de la MINUSMA et de détachements anciennement logés à l’ONUCI-Côte d’Ivoire, la Force Sénégalaise de Réaction Rapide (FSRR) est déjà en patrouille et en mission d’aération de zones, au profit de toutes les unités déployées dans le centre du Mali. Il y a deux semaines, les Jambars ont eu un premier contact avec l’ennemi, dans le secteur infernal de Boni, où un car de forains en provenance du Burkina, a récemment sauté sur une mine. Après avoir déjoué une attaque à l’Engin Explosif Improvisé (IED), les soldats sénégalais ont ouvert un feu nourri sur les terroristes qui ont détalé.

    Au vu de l’agonie lente mais inexorable du Mali, les Présidents Macky Sall et Emmanuel Macron auront, dans quelques jours, le loisir et la latitude d’évoquer les perspectives sombres au Sahel. Ira-t-on vers un renforcement de la FSRR et une reconfiguration de la mission des Jambars à Mopti, dans le sens d’un engagement sénégalais plus total ? Attention à l’enlisement ! OPEX à Bamako, OPIN à Boffa-Bayottes : Le double engagement sur deux théâtres d’opérations potentiellement coûteux en vies humaines, est-il supportable, à long terme, pour l’armée sénégalaise ? Par ailleurs, la Force Sénégalaise de Réaction Rapide – non formellement issue d’une résolution des Nations-Unies – reste juridiquement bâtarde, du fait de sa triple qualité d’excroissance de la MINUSMA, de trouvaille de la France et d’instrument géopolitiquement payant pour le Sénégal. Car, épauler le Mali confronté au déchiquetage méthodiquement programmé de son territoire et de ses institutions, signifie – dans une logique d’anticipation stratégique – cimenter un large glacis (sorte de zone-tampon) à l’Est du Sénégal. Voler au secours du Mali, c’est, aussi, défendre le barrage de Manantali, une propriété cofinancée et commune aux quatre Etats de l’OMVS.

    Le laboratoire du Mali – un pays recru de malheurs, un Etat en voie de désintégration – a engendré une relecture des enjeux globaux au Sahel. Une révision doctrinale d’autant plus nécessaire et pressante que des voix s‘élèvent pour dénoncer le bilan mitigé de l’opération BARKHANE. Un bilan, en demi-teinte, illustré par des accrochages qui ont ponctué la date-anniversaire de l’opération SERVAL. Preuve qu’un de coup de pied dans la fourmilière ne tue pas toutes les fourmis, singulièrement les fourmis fanatiques bien installées dans le sanctuaire sud-libyen à partir duquel, elles essaiment au Sahel via la passe de Salvador qui serpente la frontière algéro-nigérienne. Bref, la France veut réduire sa présence au sol. A cet effet, le phosphorescent Macron a forgé un concept à la hauteur des subtilités, des nuances, des emphases et des duplicités caractéristiques de la doctrine de politique africaine de la France, notamment celle qui est en vigueur dans la bande saharo-sahélienne. La terminologie est ainsi joliment déclinée : « Le transfert de gestion du défi sécuritaire aux pays de la sous-région ».

    L’ingénieuse et séduisante formule caresse la souveraineté des pays sahéliens dans le sens du poil, mais camoufle et consacre l’hégémonie de la France. Concrètement, Paris envisage incessamment une ré-articulation (synonyme d’allègement) du dispositif originel de BARKHANE, en se cantonnant à des opérations chirurgicales et ponctuelles. La démarche prendra forcément une allure d’exil strategy. Toutefois, les enjeux derrière la présence de la France au Sahel, éliminent l’hypothèse accélérée d’un démantèlement de BARKHANE. Le jeu de bascule est évident et cynique : éviter une déstabilisation généralisée du Sahel, tout en tolérant une insécurité circonscrite, très compatible avec une grande pénétration économique et une présence militaire peu volumineuse, peu coûteuse, mais largement inscrite dans la durée. Le réexamen de la politique sahélienne de la France (un mélange de maillage économique et sécuritaire) intervient à un moment où les Etats européens se ruent vers le Sahel, en ciblant le Niger qui devient le nouveau Djibouti ouest-africain.

    En effet, les lendemains incertains et alarmants du Mali ont, d’ores et déjà, surévalué la position stratégique du Niger. La France y possède deux bases militaires : une escadrille de Mirage à Niamey (Niamey est plus sûre que Gao) et des fantassins à Madama, en plein désert du Ténéré. De son côté, l’Allemagne a fixé son choix sur l’Ouest du Niger, en vue d’y installer – c’est imminent – une base d’appui à la MINUSMA. La liste européenne n’est pas bouclée ; puisque les soldats italiens encore présents en Irak et en Afghanistan seront prochainement dirigés sur le Niger. Les enjeux sahéliens ont également attiré l’US Army. Washington a installé une base de drones à Agadez et renforce constamment sa coopération militaire avec le Niger, aussi bien en effectifs (nombre croissant d’instructeurs américains) qu’en équipements fournis à l’armée nigérienne. Comme on le voit, les enjeux du Sahel sont considérables. Comme on le constate, les Etats cachent l’Histoire et les intérêts des guerres. Celle qui est censée être menée contre les terroristes, au Sahel, n’a pas encore révélé tous ses secrets.

      • Merci de nous l’avoir copie-collé, mon frere3! Article a priori tres pertinent!

        Mais comme il donne une analyse OBJECTIVE de l’exacte et helas bien réelle situation du Mali actuel, attendons-nous à ce qu’une nuée de connards n’y voit rien d’autre qu’une énième “humiliation” de notre Gand MALIBA de la part de l’ETRANGER comploteur et sournois!!!

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