Pour renforcer les luttes sociales des forces progressistes : La Gauche se réunit à Bamako
Pendant trois jours de débats autour des thématiques liées au développement du continent, la Gauche africaine tentera de se renforcer dans les luttes sociales. Cet enjeu énorme a été expliqué mardi dernier aux journalistes par les organisateurs de l’événement au siège du parti SADI.
A l’initiative du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance, Sadi, notre capitale abritera du 25 au 27 novembre prochains la 3ème conférence du Forum du réseau de la Gauche africaine, ALNEF. Au total plus de 40 formations politiques de Gauche viendront au Mali pour « donner une nouvelle impulsion à la lutte des forces progressistes ».
Convergence de luttes
Il s’agit, entre autres, du Parti communiste sud-africain (80 ans de lutte), le Parti Africain pour l’Indépendance du Burkina Faso, le Parti communiste du Soudan (80 ans), le Parti social démocrate du Kenya, le Parti de la Gauche Suédoise etc. Les responsables de ces formations politiques discuteront des thématiques d’actualité comme « le développement d’une efficace structure africaine autre du concept « RÉSEAU GAUCHE », « les administrations centrales et régionales », les liens avec le « Global diaspora africaine progressive », etc. Ces informations ont été données mardi dernier au cours d’un point de presse au siège du parti Sadi.
« La rencontre de Bamako répond à la volonté des formations politiques de Gauche de dessiner un projet commun, de jeter les bases d’une fusion politique, idéologique et organique entre toutes les forces de Gauche. Le défi pour elles, est de donner corps à un modèle d’intégration économique et social en rupture avec le néolibéralisme qui engendre des crises de toutes sortes » a souligné d’entrée de jeu le secrétaire général du parti Sadi, Dr Oumar Mariko.
Dans un contexte d’élections au Mali
La Gauche africaine se réunit à Bamako dans un contexte marqué par la perspective des élections générales de 2012. Pour le secrétaire général du parti Sadi, l’enjeu n’est pas à démontrer. « Les formations antisociales et antipopulaires sont responsables du chômage endémique, de la précarité de l’état nutritionnel, sanitaire et de l’accroissement de l’obscurantisme et de l’analphabétisme sur notre continent », dénonce l’honorable Oumar Mariko. Qui regrette que ce soit dans une telle atmosphère que se déroule la compétition politique entre les partis. « Les partis de droite ont recours à l’argent et à la corruption politique des électeurs, chacun avec ses ruses, les compromis, et ses compromissions, etc. Le défi, dit-il, est la mobilisation des citoyens contre ces pratiques, et leur participation à la réussite des luttes sociales ».
Abondant dans le même sens, le président du parti Sadi, Cheick Oumar Sissoko, a rappelé que la souveraineté des peuples sur la gestion de leurs ressources naturelles, leur droit à disposer d’eux-mêmes, à déterminer librement leur développement économique et social, restent des questions fondamentales pour les pays africains. Pour l’ancien ministre de la culture, « ces derniers ne peuvent atteindre ces objectifs stratégiques que si les partis de Gauche accèdent au pouvoir d’Etat pour appliquer la souveraineté leur programme ».
Comment bâtir pour l’Afrique un nouveau monde plus juste, et antilibéral ? Comment faire échec aux politiques néolibérales en cours dans nos Etats ? La rencontre de Bamako veut en trouver des réponses car, se félicitent les organisateurs, la 3ème conférence du Forum du réseau de la Gauche africaine revêt un cadre propice de discussions, d’échanges, de dialogue pour proposer des analyses, et élargir les mobilisations et les actions contre l’impérialisme.
Issa Fakaba SISSOKO
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