Projection spéciale de Black Panther : Les Maliens exhortés à s’inspirer des «Wakandais» pour préserver leur nation

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Projection spéciale de Black Panther

L’ambassade des Etats-Unis au Mali, en partenariat avec MagicCinema Babemba, a organisé une séance spéciale de projection de Black Panther (Panthère Noire), la super production américaine qui bat tous les records depuis sa sortie. C’était le samedi 31 mars 2018 en présence d’invités (près de 500) de marque, dont plusieurs ministres, ambassadeurs, des journalistes, des étudiants et des partenaires internationaux et nationaux. La représentation diplomatique américaine était ainsi «ravie» de pouvoir partager les messages importants véhiculés dans ce film américain très réussi.

Nécessité de promouvoir les droits de la femme, l’importance des sciences et technologies… Ainsi peut se résumer le scénario de Black Panther ou Panthère Noire, une superbe production de Hollywood qui fait salle comble partout maintenant.

Après avoir participé à l’affrontement entre Iron Man et Captain American, le roi T’Challa retourne chez lui dans la nation africaine reculée et technologiquement avancée du Wakanda pour servir son pays en tant que nouveau roi. Cependant, le pouvoir de T’Challa est vite défié par des factions de son propre pays. Quand deux ennemis conspirent pour détruire le Wakanda, la Panthère noire doit s’allier à l’agent de la CIA Everett K. Ross et aux membres du Dora Milaje, les forces spéciales du Wakanda, pour éviter que le pays ne soit emporté dans un conflit mondial.

Au-delà de la beauté artistique et du merveilleux casting essentiellement noir (Forest Whitaker, Chadwick Boseman, Michael B. Jordan, LupitaNyong’o, DanaiGurira…), cette œuvre diffuse des messages forts pour et sur l’Afrique. Fait rare dans les productions occidentales, elle véhicule une image positive de notre continent qu’elle crédite d’un «meilleur avenir avec des hommes et des femmes forts».

L’ambassadeur des Etats-Unis au Mali, Paul Folmsbee au début de la séance, a mis un accent particulier sur le leadership féminin, l’importance de la science et de la technologie, le travail d’équipe, l’unité et la cohésion si nécessaire au Mali d’aujourd’hui et enfin des produits culturels et artistiques typiques du Mali (architecture, habillements, musique) qui sont dans le film.

Une superproduction américaine qui est en train de pulvériser tous les records de vente quelques jours seulement après sa sortie en salle le 16 janvier 2018 aux Etats-Unis. Elle a tenu en haleine les invités du début à la fin. Comme l’a rappelé le diplomate américain, cette œuvre met en «vedette de puissantes femmes leaders, des scientifiques, des guérisseuses traditionnelles, des guerrières… Le leadership de ces femmes est essentiel pour maintenir l’unité dans leur pays, le Wakanda». Un pays pauvre qui refuse l’aide extérieure pour ne pas se pervertir. Un bel exemple pour les pays africains !

«Ce qui est particulièrement frappant dans la technologie, à Wakanda, c’est que la culture traditionnelle demeure forte à mesure qu’elle fait progresser la société. Ceci constitue un modèle pour le rôle que la technologie peut jouer non seulement au Mali, mais dans le monde entier», a noté l’ambassadeur des USA au Mali.

Mais, là où le Wakanda doit être un véritable modèle pour le Mali en cette période de crise, c’est son modèle d’unité et de cohésion nationale pour protéger ses valeurs culturelles et ses richesses.

En effet, Wakanda a beaucoup de tribus reparties à travers le pays. Mais, a rappelé Paul Folmsbee, «ils s’unissent pour faire une nation et pour atteindre un but. Et ils sont plus forts parce qu’ils s’unissent. Ce genre  de travail d’équipe est essentiel quand on fait quelque chose de classe ou de la taille d’une nation».

Pour mettre notre pays au-delà de toutes les convoitises et préserver nos richesses, nous avons donc intérêt à enterrer les considérations ethniques, religieuse pour nous concentrer sur l’essentiel : s’unir pour bâtir une grande nation à l’image du Wakanda ! Et comme l’a dit l’une des redoutables guerrières de Black Panther, «il faut sauver le pays pour pouvoir le servir» !

Black Panther ou Panthère noire est un film américain de super-héros coécrit et réalisé par Ryan Coogler. Il est sorti le 16 janvier 2018 aux Etats-Unis, le 14 février en France et presqu’à la même période au Mali.

Adapté du personnage de Marvel Comics T’Challa alias la Panthère Noire, c’est le 18e film de l’univers cinématographique de Marvel et le 6e de la phase III. Sur le sol américain, Black Panther bat plusieurs records d’audience.

Ainsi, il cumule plus de 192 millions de dollars de recettes pour ses trois premiers jours d’exploitation, alors que les prévisions estimaient au mieux le chiffre à 170 millions. Et du coup, le film réalise le 5e meilleur démarrage de tous les temps aux Etats-Unis… Et bat aussi le record du meilleur démarrage pour un mois de février, détenu jusque-là par «Deadpool».

Cette superbe production devient également le 4e film à dépasser les 100 millions de dollars de recette dès son 2e week-end d’exploitation, après «Star Wars, épisode VII : Le Réveil de la Force», «Jurassic World» et «Avengers».

Et ce avant sa sortie en Russie et en Chine… Black Panther est ainsi le plus rapide à atteindre la barre des 400 millions de recette en Amérique du nord. C’est le film le plus rentable de Marvel Comics et l’œuvre à plus grosse recette jamais réalisée par un réalisateur Noir. Et cette superproduction va encore surprendre en pulvérisant beaucoup d’autres records commerciaux !

Moussa Bolly

«Bèrèbèrè» d’Idrissa Soumaoro offre une ballade romantique à«Nakia» et «T’Challa»

Belle chanson de l’album «Djitoumou» d’Idrissa Soumaoro, «Bèrèbèrè» est l’une musiques qu’on attend dans le film Black Panther. Il s’agit d’un titre interprété en featuring avec le regretté Ali Farka Touré).

Wakanda, le pays africain est aussi fictif que scénique. Et les sons afro-caribéens utilisés dans le film rendent le pays encore plus attrayant. Ainsi, à un moment donné du film, T’Challa (ChadBoseman) et Nakia (LupitaNyong’o) se réunissent après quelque temps et se promènent dans leur pays natal. Alors qu’ils se promènent dans un marché très fréquenté, on entend «Bèrèbèrè» avec l’aimable autorisation de Ludwig Göransson. Un titre qui a marqué le film.

Göransson a gardé les sons cinématographiques typiques et triomphants entendus dans la plupart des films de super-héros, mais s’est assuré d’infuser un mélange de sons et de textures africaines allant des cors aux tambours et aux chants.

Sur cette chanson, le maestro Idrissa Soumaoro (présent à la projection de samedi dernier au Babemba) a invité le bluesman Ali Farka Touré (paix à son âme) avec lequel il avait déjà collaboré dans les années 70 au sein des «Ambassadeurs du Motel de Bamako». Ils chantent l’importance de s’aimer, s’entraider, se cajoler car la vie est trop courte.

La pochette de l’album «Djitoumou» (Idrissa se promenant dans un marché avec sa guitare) dont ce titre est issu semble même avoir inspiré la scène du film dans laquelle on peut entendre «Bèrèbèrè», en plein cœur d’un marché animé. Ce passage est classé par les critiques comme l’un des cinq des meilleurs moments musicaux de Black Panther.

Cette œuvre offre une palette sonore colorée composée d’afrobeats, hip-hop, soul et autres sons. Pour de nombreux critiques, «Göransson s’est assuré d’infuser un mélange de sons et de textures africaines allant des cors aux tambours et aux chants».

Grâce aux costumes des personnages de «Black Panther», la mode dite africaine bénéficie aujourd’hui d’une exceptionnelle exposition dans le monde entier. Ainsi, côté prêt-à-porter, on retrouve le kenté du Ghana, des turbans touaregs, des couvertures basothos du royaume du Lesotho, un Agbada porté par les Dagombas principalement établis dans le nord du Ghana…

Pour certains critiques, il serait «exagéré de prétendre que Black Panther a eu un impact direct sur l’économie africaine de la mode». Mais, en revanche, il a mis en valeur «une certaine excellence noire et permis à de nouveaux créateurs africains de surfer sur le battage médiatique pour faire connaître leurs marques». Comme quoi, l’Occident ne dispose d’aucun monopole en ce domaine.

Et comme le souligne Victoria L. Rovine, professeure spécialiste de la mode africaine à l’université d’histoire de l’art de Caroline du nord il existe «un marché international à l’intérieur même de l’Afrique, et nombre de designers rêvent de percer en Afrique du Sud et au Nigeria» !

Moussa Bolly

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