Bola Tinubu au sommet extraordinaire de la CEDEAO : “Nous ne sommes pas l’ennemi”

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En marge du double sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao et l’Uémoa tenu à Abuja le samedi 24 février 2024,  le président en exercice de la Cédéao, Bola Ahmed Tinubu a déclaré que la Cédéao n’est pas l’ennemie des Etats de l’AES tout en exhortant ces pays à reconsidérer leur décision de quitter l’organisation.

Le Premier ministre de la Transition qui vient tout juste de quitter d’un repos médical de deux semaines a rencontré ce lundi 26 février 2024, les forces vives de la nation pour leur expliquer le bien-fondé de ce retrait de la Cédéao. Il a affirmé mordicus lors d’une prise de parole publique,  que la Cédéao a un dessein lugubre qui consistait clairement à mettre à genoux les pays de l’AES, à susciter des remous sociopolitiques, à provoquer des changements politiques, bref l’effondrement des trois États, pour satisfaire les intérêts de puissances étrangères, de puissances extracommunautaires et extra-africaines connues comme étant des sponsors notoires du terrorisme au Sahel.

Le week-end dernier, à Abuja, les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et ceux de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) étaient réunis pour un double sommet extraordinaire. Il s’agissait de répondre aux derniers développements urgents de la sous-région, notamment l’examen du document officiel détaillant le retrait annoncé  de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) sans délai.

Après l’examen de ces questions avec un sentiment d’unité et d’engagement pour le bien-être des populations de ces trois Etats, le président exercice de la Cédéao, Bola Ahmed Tinubu, a déclaré que la Cédéao n’est pas l’ennemie des Etats de l’AES comme le prétendent certains hauts responsables de l’alliance. Il a ensuite exhorté les dirigeants de l’AES à reconsidérer leur décision de quitter l’organisation.

“J’exhorte ces trois Etats à reconsidérer leur décision de quitter notre groupe et à ne pas percevoir notre organisation comme une ennemie. Nous ne sommes pas l’ennemi”, a déclaré Bola Tinubu, lors de l’ouverture de ce double sommet en appelant ainsi à l’unité face aux nombreux défis sécuritaires et économiques qui frappent de plein fouet l’espace.

“L’heure de la sincérité et de l’introspection est venue. Il faut qu’on réexamine notre approche actuelle de la recherche de l’ordre constitutionnel dans ces quatre pays membres en proie à des crises politiques”, a-t-il martelé.

Avec la tenue d’un tel discours, Tinubu essaye de redorer le blason de cette organisation qui est à la croisée des chemins et qui doit choisir entre le cynisme politique et le respect des peuples qu’elle est censée représenter.

Dans la foulée de ce sommet extraordinaire, les dirigeants de la Cédéao ont décidé également de lever avec effet immédiat certaines sanctions imposées au Niger au lendemain de la prise du pouvoir à Niamey par des militaires à leur tête le général de brigade Abdourahamane Tchiani.

A la lumière de tout cela, les pays de l’AES vont-ils reconsidérer leur position de quitter la Cédéao ? La prise de parole des trois porte-paroles du Mali, Burkina et le Niger seront naturellement scrutés à la loupe dans les jours et semaines à venir.

Ousmane Mahamane

 

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