Contribution : Gouvernance en péril : L’honneur du Mali à deux vitesses

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La politique de lutte contre l’abaissement de l’honneur du Grand Mali ne s’apparente finalement qu’à un feu de paille dont l’objet, à coup sûr, est à rechercher ailleurs.

 Le débat suscité par la suspension du Mali à l’ONU et la réaction du Premier ministre à travers la révocation de l’ambassadeur du Mali à New York, du directeur général du budget, du directeur intérimaire en charge des organisations internationales du ministère aux Affaires étrangères inquiète plus qu’elle ne rassure tant le peu d’engouement du PM à sévir sur un problème similaire incline à croire à un aveu d’impuissance.

La politique de lutte contre l’abaissement de l’honneur du Grand Mali ne s’apparente finalement qu’à un feu de paille dont l’objet, à coup sûr, est à rechercher ailleurs.

Je constate seulement que le Premier ministre a vigoureusement réagi en exigeant du ministre des Affaires étrangères d’insérer dans son rapport circonstancié sur le non-paiement de la cotisation à l’ONU que l’ambassadeur représentant et le directeur intérimaire en charge des organisations internationales n’ont pas été vigilants et que le dossier a manqué de suivi rigoureux.

Seulement voilà : un autre ministère vient de déshonorer notre pays, en ne payant pas les frais de prestation de privés saoudiens. Le ministre Thierno Amadou Oumar Hass Diallo, qui ne cesse de défrayer la chronique depuis les préparatifs du Hajj-2015 et sa calamiteuse gestion des tragiques événements de Mina, n’en a cure.

Petits comme grands savent que le ministre Thierno Diallo a refusé de choisir “Fly Nass” qui proposait 2500 dollars US à discuter pour le transport d’un pèlerin, a fait louer une ambulance non homologuée, n’a amené que 930 pèlerins au lieu des 1500, n’a pas versé les 72 millions de F CFA à la BID représentant les frais de moutons des pèlerins, abandonnant des députés, journalistes et pauvres pèlerins malades et ne payant pas les 220 millions de F CFA, montant dû aux transporteurs terrestres saoudiens. Qui dit mieux ?

Le ministre Diallo n’a versé au Trésor public que 25 % des sommes préfinancées par la même institution. En plus, il n’a jusque-là pas déposé le rapport du Hajj passé comme il a ignoré superbement la lettre du chef du gouvernement lui demandant l’état des préparatifs du Forum sur le Hajj. Pis, il prit de court le “Vieux” en organisant ses journées.

Mais comme le disait le général De Gaulle, “la vieillesse est un naufrage”. Modibo Kéita ne ferait-il pas naufrage ? Dans ce cas, appelez vite un toubib à son chevet, cela pourrait le requinquer. Si on ne le fait pas, demain, on nous accusera de non-assistance à personne en danger.

Aujourd’hui, la peur instinctive due à des sanctions sélectives a inondé les cœurs et les esprits, conséquence d’une rupture totale entre l’acte et la parole.

Monsieur le Premier ministre, une République fonctionne avec des normes, des codes, des valeurs. Or la violence des actes de la Cité administrative envers le peuple, dont des limogeages en conseils des ministres, l’insensibilité du président de la République aux souffrances de ses compatriotes, l’immixtion de sa famille “biologique” dans la gestion du pays restent la parfaite illustration de l’existence d’une jungle.

N’oubliez jamais M. le Premier ministre que vous avez reçu le Mali en héritage. Tant et si bien qu’aux téméraires qui osent vous dire que “ça ne va pas”, votre attitude s’apparente à “mes sujets, souffrez, c’est votre destin ! Pour ceux qui auront la chance de survivre jusqu’en 2018, on verra. Pour le moment, laissez-moi avancer avec mes amis le Prési et sa famille !”

Monsieur le Premier ministre, c’est un impératif moral d’éponger les dettes des enfants d’un pays frère qui vous a généreusement donné 2000 visas supplémentaires au lieu des 1000 demandés. Tout ce que le ministre Thierno Diallo vous dira pour le non-paiement de cette somme est faux puisqu’il n’y a rien dans le compte du Hajj et vous serez bien inspiré de demander au ministre des Finances de vous faire le point des avances faites pour le Trésor public pour le Hajj-2015.

Monsieur le Premier ministre, tout le monde est dans l’attente des poursuites contre les “voleurs d’argent”. Avez-vous vérifié si le ministre Choguel Maïga bénéficiait des 2 ou 3 millions de F CFA ? Et pourtant vous disposez de tous les leviers pour le savoir. On dirait que vous avez peur de vous attaquer à un vice qui gangrène depuis des années l’administration et ses plus hautes sphères. Une situation qui ne changera pas tant que des mesures drastiques ne seront pas prises. A moins que ces compatriotes (Thierno et Choguel) soient sortis des cuisses de Jupiter et Kassé et Wagué de celles de Lucifer.

C’est à ce niveau que le chef du gouvernement doit se rappeler du mot “République”, qui provient du latin “res publicae”, qui signifie au sens propre “la chose publique” et, désigne l’intérêt général, puis le gouvernement, et enfin l’Etat. A juste raison, Victor Hugo soutenait que “La République affirme le droit et impose le devoir”.

Il est dangereux de vivre dans un pays où l’entourage du président de la République a tout, peut tout faire sans craindre quoique ce soit pendant que d’autres essuient la rigueur et les foudres des gouvernants pour une simple faute de non suivi. N’ayons pas peur des mots : sous l’ère IBK, et pour reprendre Jacques Duval, c’est “la République des camarades et celle des complices”. Nous en sommes là aujourd’hui. La preuve.

Mais bon souvenons-nous de ce que disait Antoine Rivaroli dit Rivarol, “dans les Républiques, le peuple donne sa faveur, jamais sa confiance”. Pour le cas de notre pays, au sortir du traumatisme des événements de mars 2012, qu’a donné le peuple à IBK ? Sa faveur ou sa confiance ? Ou les deux à la fois ? A chacun sa réponse.

Bouba Sacko dit Jean

 

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1 commentaire

  1. Ibk et sont pm sont des vrais incapable voleur qui ne sont pas fait pour gouverner le Mali il est grand temps que le peuple se réveille contre Ibk et sa famille contre le pillage de notre pays

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