Développement des régions : Des arbres pour Bafoulabé

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Solidaires de leurs frères et sœurs restés au village, l’association des ressortissants du cercle de Bafoulabé résidents à Bamako fait un geste hautement éco citoyen en plantant un espace vert d’un hectare entre Baboroto et Niagualena dans le cercle de Bafoulabé pour redonner vie aux terres ancestrales.

Au mois d’août 2016, l’association pour le développement du cercle de Bafoulabé (ADB) a réalisé une plantation de 445 pieds d’arbre sur une surface d’un hectare. Un geste écocytoyen impulsé par les acteurs locaux au profit de l’ensemble de la population. Ils n’ont point failli à leur devoir.

L’écocitoyenneté peut se définir comme : la reconnaissance par l’homme de sa responsabilité vis-à-vis de la destruction de son milieu et sur sa capacité à mettre en œuvre un comportement et des gestes qui font de lui un citoyen actif, responsable et un consommateur averti soucieux de la préservation de son environnement. C’est à cette rude bataille que se livre aujourd’hui l’association des ressortissants de Bafoulabé résidents à Bamako.

L’arbre demeure un trésor particulièrement dans les pays du sahel. Il faut vivre dans les zones arides pour avoir une meilleure appréciation du bienfait lié aux plantes vertes. Symbole de l’existence humaine, l’arbre redonne vie aux terres stériles et offre le confort de leur ombre aux populations. Grâce à sa présence, l’arbre permet une meilleure pluviométrie et participe à l’écosystème. La région de Kayes en général et le cercle de Bafoulabé manquent cruellement d’espaces boisés. Fort de ce constat, les membres de l’ADB (Association pour le Développement du cercle de Bafoulabé) loin de leur terre natale solidaires des leurs a fait un geste hautement éco citoyen qui force l’admiration. L’ingénieuse initiative a permis la plantation de 445 plants d’arbre sur une surface d’un hectare entre Baboroto et Niagualena. Cet espace aménagé servira au bien être de l’ensemble de la localité. L’amour qu’un enfant développe envers sa mère est réciproque que celui que nourrit certains ressortissants issus des communes rurales envers leurs villes ou villages natals. C’est du moins l’action de générosité et de solidarité envers leurs frères et sœurs restés au village que vient de poser comme acte les membres de l’association de Bafoulabé envers leur commune d’origine. Sans tapage ils préfèrent passer aux actes concrets sur le terrain.

Pour un démarrage l’ADB a réalisé un coup de maitre. Elle n’a pas eu besoin d’attendre les bras croisés que sonne l’heure de la campagne de sensibilisation autour du projet les grandes murailles vertes  du Mali impulsé par le ministère de l’environnement, de l’assainissement et du développement durable pour amorcer le reboisement dans leur commune d’appartenance.

Cette première phase de reboisement ayant fait écho dans les communes voisines, dans l’avenir l’ADB projette de renouveler l’opération dans une des 13 communes du cercle de Bafoulabé. Le devoir qui incombe aux bénéficiaires de cette immensité verte reste de faire les bons gestes pour protéger ce joyau. Quitte à eux de suivre la gestion que les habitants voudront bien faire de la réalisation. A charge pour eux de saisir l’occasion et de réagir vite.

Puisse l’exemple de l’ADB inspire d’autres organisations associatives villageoises présentes et actives dans la ville de Bamako ou ailleurs. La nature et l’humanité ont besoin de chacun de nous, là où il se trouve. C’est un combat qui nécessite la participation de tous.

Aboubacar E Sissoko

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2 COMMENTAIRES

  1. Pourvu qu’il ait un suivi, sinon peine perdue d’avance. La sécheresse des mois de mars et avril va transformer les jeunes plantes en cendre…. Evidemment, ce n’est pas mon souhait, c’est tout simplement la réalité !
    Depuis quelques années, nous assistons à un grand tapage médiatique, pour ne pas dire folklorique, autour de la plantation des arbres. Des que le mois d’août arrive, tout le plante, sans jamais avoir un regard rétrospectif sur le bilan des compagnes précédentes en termes de jeunes plantes ayant survécu à la sécheresse.
    Nous avons deux choix: (1) restructurer et redéfinir les taches de nos agents des services Eaux et Forets pour qu’ils puissent arroser et traiter les jeunes plantes ou (2) créer une nouvelle structure publique ou privée formée des populations locales qui puisse prendre soins de jeunes plantes. Cette dernière option a l’avantage de lutter contre la desertification et l’exode rural tout en créant des emplois.

  2. felecitation .lea maliens ont droit a la paix et a la securite .
    Voice des gestes qui amenent les hommes ensemble ds la paix et la reconciliation

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