Levée de boucliers au Chemin de Fer du Mali : Le groupement de syndicats et des associations de cheminots exige le paiement des salaires de février et de mars 2018 avant le 27 avril prochain

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Le chemin de fer traverse les pires moments de son existence. C’est à ce titre que le Groupement des syndicats et associations des cheminots du Mali, a lancé un ultimatum à l’endroit des plus hautes autorités afin que les travailleurs soient dans leurs droits. L’information a été donnée au cours d’un point de presse, animé par Mahamane Tienta, coordinateur du groupement, dans la gare du chemin de fer, le mardi 17 avril 2018.

Le coordinateur du groupement Mahamane Tienta a fait référence à la réunion des experts des deux Etats en date du 6 décembre 2015.Il  a évoquéensuite la prise en charge du personnel pendant 6 mois.Ce délai pourrait être prorogé au besoin compte tenu des aléas liés au temps nécessaire pour la commande et la disponibilité des pièces de rechange ainsi que la réalisation des travaux de réhabilitation de la voie.

A ses dires, la notification de la résiliation de la convention de concession signée des ministres de l’Economie et des Finances et des ministres des Transports des deux Etats sous-tend que  les conséquences découlant de cettesituation seront convenues et gérées d’accord parties pour prendre en compte l’intérêt des travailleurs.

Il a ajouté que le communiqué conjoint des deux ministres chargés des finances et des transports ferroviaires du Mali et du Sénégal en date du 6 au 7 avril 2015dit ceci : «… de même les mesures adéquates ont été prises pour préserver les emplois des travailleurs et payer régulièrement les salaires pendant toute la phase transitoire ».

Selon le conférencier, leur surprise est grande lorsque le ministre des Finances du Mali annoncedans ses lettres n°00644/MEF-SG et 04726/MEF-SG, l’inexistence de crédit budgétaire et demande à ce que les ressources de la société prennent en charge lesdits salaires.

Les lettres du ministre de l’Economie et des Finances du Mali avec ampliation au ministre des Transports ferroviaires du Sénégal dont il dit tenir copie,leur notifient le refus de prendre en charge les salaires des cheminots.

Or, au même moment poursuit le conférencier, le ministre sénégalais de l’Economie, autorisait à titre exceptionnel, la prise en charge des salaires des agents sénégalais jusqu’au 30 juin 2018 à travers des correspondances.

Le communiqué verbal en conseil des ministres en date du 31 mai 2017, promettant une aide budgétaire de 4,6 milliards pour le service voyageur, n’a pas été honoré au moment où le train voyageur circule avec une seule locomotive sans même disposer de moyens élémentaires pour secourir les passagers en cas de détresse (panne).

«Nous disons au ministre que nous sommes des Maliens au même titre que ceux de Kidal, Tombouctou, Taoudéni, Aguel Hoc ou Gao. Nous ne voulons pas battre le pavé.Le Mali a besoin de paix, de stabilité et de dialogue», a-t-il averti.

Avant d’ajouter : «Nous avons demandé depuis le 7 mars 2018, une seule audience auprès du Premier  ministre, du ministre des Finances et du ministre des Transports, mais en vain».

Le groupement (G.S.A.C.M) a rédigé un mémorandum en date du 27 novembre 2017 qu’il  a mis à la disposition de la presse, de la société civile et des Institutions de la République.

Nous voilà, déplore-t-il, « à nouveau dans l’indifférence totale bientôt 3 mois sans salaires, contrairement à nos camarades du Sénégal payés régulièrement.

C’est au vu de tout ce qui précède que le groupement exige entre autres : le paiement des salaires de février et mars 2018 avant le 27 avril 2018 ; la prise en charge des salaires par l’Etat du Mali jusqu’à la mise en œuvre du nouveau schéma institutionnel ; le paiement des indemnités de départ des agents à la retraite de 2017 ; l’acquisition d’outils de production (locomotives, wagons et la réhabilitation de la voie) ; tenir de toute urgence, la réunion du comité inter-Etat ».

Si des dispositions urgentes et concrètes ne sont pas prises, «Nous prendrons toutes nos responsabilités», a-t-ilmenacé.

Rappelons que le groupement est constitué des syndicats et associations ci-après :Sytrail/untm, Syltrail-cstm, Corporation des conducteurs de train du Mali, le Collectif des cadres, la Force ouvrière, Corporation des agents voie et bâtiments, Chef de sécurité, Aiguilleurs, le Pool des chauffeurs, les Surveillants, le Personnel de la santé.

Drissa Keita

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1 commentaire

  1. Avec ces greves, insécurité, vacances, farnient, fériés, ajouté à celà maintenant la mauvaise volonté, comment attirer des gens ?

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