[caption id="attachment_183203" align="alignleft" width="200"]

Moustapha Diawara[/caption]
Vraiment, les Maliens accablent IBK.
Ils s’offusquent contre ses déclarations pompeuses
Ils s’opposent à l’élection de son fils comme député ou président de la commission défense
Ils s’indignent contre l’achat de son nouvel avion
Ils interfèrent dans ses amitiés les plus intéressantes, comme celle avec Tomi le corse.
Pourtant, IBK est un « saint », ou presque. Sinon, un musulman pieux qui a pleuré à chaudes larmes devant la tombe du prophète, au point que l’imam de la mosquée de Medine a dit de le laisser couler ses larmes d’homme chanceux.
Ceux qui doutent de toutes ces réalités ont du fermer leurs oreilles le samedi dernier quand ‘’Mandé Massa’’ a eu l’occasion de relater tous ces faits, différents des’’ faits divers’’ selon lui-même, lors de l’ouverture du deuxième congrès du haut conseil islamique du Mali.
En réalité, le président de la République s’est refait une nouvelle santé politique. Sauf qu’après seulement 7 mois d’exercice, quand IBK parle, on a l’impression de voir en face ATT au crépuscule de son règne. C’est le même ton, les mêmes justificatifs et la même auto- flagornerie.
A la différence de son prédécesseur qui s’affichait comme le premier général d’armée du monde, le prince du jour s’attribue le chapeau du plus saint du monde, sinon le plus proche de Dieu de tous les Maliens. Mauvais présage.
Curieusement, il se trouve dopé de cette conviction quand la salle ovationne ses passages : « In chala, Soub Hana Wata Allah… »
D’ailleurs, il dit porter du boubou blanc pour prouver qu’il est blanc comme neige vis à vis de Dieu et des Maliens.
Sauf, qu’il a drainé tout le peuple derrière sa candidature sans programme de gouvernance.
Sauf aussi, qu’il a fermé ses yeux sur les vraies compétences pour s’entourer de ses enfants, neveux et fils d’amis dans la gestion du pays.
Sauf enfin qu’il s’est offert un avion de 18 milliards en laissant la majorité des Maliens à pied, croupir sous la chaleur et le manque d’eau à cause du délestage infini du courant et de l’eau.
« On ne me fera pas porter un autre bouquet, je ne m’amuse pas, je bâtie, je construis, je ferai le Mali debout, digne dans le monde, In cha Allah » a martelé le président IBK.
Arrêtez donc de mettre un autre bouquet sur sa tête. Taisez-vous dans votre souffrance. Le cinéma continue.
Moustapha Diawara