En un mot : Des têtes à couper

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Après l’assaut jihadiste dans lequel 17 militaires ont été tués mardi dernier, le président de la République en a imputé la responsabilité à une défaillance du dispositif militaire.  Les agissements de certains officiers lors de la cérémonie d’hommage jeudi à Ségou ont confirmé les soupçons portés contre la hiérarchie militaire.

Nos confrères du Monde ont même écrit que le gouvernement a verrouillé toute la communication liée à cette affaire. Le quotidien français a dénoncé que la presse a eu interdiction à Ségou de s’approcher des familles des victimes. « Ça ne peut pas continuer ainsi, ça suffit, ça suffit », a crié un militaire avant d’être écarté par les services de sécurité lors de la cérémonie.

D’ailleurs, comme écrit dans notre édition de vendredi, selon des informations recueillies auprès des élus locaux et des populations, les assaillants avaient été signalés 48h avant. Et on a fait mentir  le ministre de la Défense qui a assuré les Maliens dans le journal télévisé de 20h du jour que la ville avait été reprise et sécurisée par les FaMA, qui ont repoussé les assaillants (sic…) .

Mardi soir, en effet le camp de Nampala a été incendié par les mêmes jihadistes. Et le démenti du porte-parole de l’armée attribuant cet incident à des jeunes de la localité n’a fait que confirmer l’abandon du camp par les militaires, contrairement aux allégations de Tiéman Hubert Coulibaly. Toute cette cacophonie exige des sanctions pour apaiser les hommes de rang et rassurer les populations. On attend pour voir.

DAK

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3 COMMENTAIRES

  1. De telle scène n’est possible que lorsque les troupes ont perdu la confiance du commandement .A ce niveau réside la plaie des Fama . Est ce que la logistique militaire
    est assurée à hauteur de souhait et au prorata de la menace ?Ce qu’il faut retenir est que le grade n’évalue plus ni la valeur ni le mérite militaire tel qu’attribué aujourd’hui .
    L’armée est entrain de s’ étioler comme une fleur qui se fane sous le soleil tombant.
    Il n’ y a pas et ne saurait avoir de sentiment pour la gestion des hommes à ce niveau . Les postes nominatifs ne se gagnent pas par imposition ni par affinité par amour aveugle .

  2. Les officiers au Mali méritent la pendaison. De la liste des soldats tué Il n’y a aucun officier, tous étaient sont un caporal et un caporal débutant, sont un sergent chef. Comment la hiérarchie militaire à t il pu confier ce camp stratégique à des novices sans expérience militaire suffisant?
    Que dire de la pléthore de “capitaine, colone, colonel major” dans ce pays qui doivent être à l’avant garde? On parle des généraux mais ces trois catégories foisonnent à suffisance dans l’armée alimentaire du Mali.
    Ce sont des fils de pauvre qu’on amené à la boucherie. C’est cette pratique qui a valu le coup d’État de 2012 contre ATT car en vérité les hommes valables de l’armée malienne de trouvent parmi les sous officiers.

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