Conférence inaugurale de la rentrée académique de l’USSGB : Gouvernance universitaire au sud du Sahara : enjeux et défis

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En prélude de la rentrée des classes effectuée le 15 décembre, l’Université des sciences sociales et de gestions de Bamako (Ussgb) a procédé à la conférence inaugurale de la rentrée académique 2012-2013 le vendredi 14 décembre. Animée par le Pr Famakan-oulé Konaté, ladite conférence avait pour thème : « Gouvernance universitaire au sud du Sahara : enjeux et défis et mécanismes de mise en œuvre d’une meilleure gouvernance »
En dépit de la grève illimitée des enseignants, l’Université des sciences sociales et de gestion a effectué sa rentrée universitaire et effectué la rentrée des classes.
A l’ouverture de la conférence, Chiaka Konaté, représentant du ministère de tutelle  a remercié les acteurs et partenaires des universités pour le bon déroulement de l’année universitaire 2011-2012.  Avant d’encourager les responsables des universités à persévérer dans cette voie.
S’agissant du Pr Makan-oulé Konaté, il a, conformément au thème de la rencontre, développé la gouvernance interne et externe des universités du sud du Sahara.   Il a déploré  le faible taux de participation des universités du sud du sahara au développement de leurs pays respectifs. Selon lui, cette situation est due aux difficultés de gouvernance que font face nos responsables universitaires. L’autonomie des universités, gage de la bonne gouvernance demeure un rêve pour les autorités académiques des universités du sud du Sahara  a martelé le conférencier Konaté. La prise des grandes décisions concernant les universités  par les gouvernements constitue un handicap sérieux pour la bonne production des facultés explique le conférencier. « la nomination d’une bonne partie des responsables académiques et administratifs par l’autorité de tutelle, le salaire des personnels enseignants et non enseignants déterminés extérieurement et à la charge de la fonction publique, la nomination sans avis préalable de l’autorité universitaire d’enseignants à des fonctions politiques et sans possibilité pour elle de pourvoir au remplacement par un personnel plus disponible, l’impossibilité pour les Recteurs/Président de se consacrer uniquement aux tâches académiques, du fait pour la plupart, de l’absence de mandat clairement spécifié et protégé par des règles sont les aspects entravant la bonne marche de nos universités», précisera le Pr. Makan Oulé Konaté.
Parlant des défis, il affirmera qu’ils sont nombreux. Il s’agit entre autres de l’absence de réflexion innovante sur le financement des études des étudiants en lieu et place du recours systématique aux bourses et aux aides personnalisées, de manière à alléger le poids des dépenses sociales dans le financement de l’enseignement supérieur dans les pays francophones ; l’absence de contrat de performance susceptible de protéger les universités et les Etats des conflits d’intérêts ;l’absence ou l’insuffisance de la formation pédagogique des enseignants et de la formation à la gestion des administrateurs et responsables ; l’absence d’une culture de responsabilité tant au niveau des enseignants que des étudiants de manière à les amener à rendre compte à d’autres et en particulier des communautés dont ils sont issus ; et les difficultés d’orienter l’enseignement supérieur sur le marché du travail en impliquant les différentes parties prenantes dans la conception des diplômes et en réalisant une relation pertinence Université – entreprise.
Quant au recteur de ladite université, Bani Touré, il a laissé entendre que mieux vaut   un aveugle avec sa canne qu’une administration sans plan. C’était pour dire qu’il a déjà finalisé le plan stratégique 2012-2017 de son université. Nous sommes à l’œuvre pour la mobilisation des partenaires afin  de financer les 2 milliards qu’a besoin l’application de notre plan stratégique, a-t-il ajouté. Car, soutiendra le recteur, nous ne voulons pas être entièrement dépendant de l’état.
Oumar KONATE

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