Enseignement supérieur : Au secours les professeurs en incapacité de donner des cours

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Depuis l’arrêt des cours pour motif de grève, l’AEEM et les enseignants vacataires et contractuels des universités du Mali, font face à des critiques acerbes. Pour en savoir sur la discorde, nous avons rencontré ces acteurs de l’école.

 

Pr Messaoud Ould Mohamed Lahbib, ministre de l'Enseignement supérieur
Pr Messaoud Ould Mohamed Lahbib, ministre de l’Enseignement supérieur

Allons-nous vers une autre année blanche aux universités comme en 2010-2011 ? S’interrogent désormais les nombreux étudiants des différentes universités. Une interrogation qui vaut son pesant d’or au regard des réactions du département de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique vis-à-vis des professeurs et étudiants. En effet, le corps professoral des universités du Mali est composé à plus de 70 % d’enseignants vacataires et contractuels.

Le paiement se fait à la fin de l’évaluation scolaire, soit un an sans versement des sous, comme d’habitude. Mais cette année, le département a manifesté sa mauvaise volonté à l’égard de ses professeurs en refusant de payer les frais de secrétariat, des heures supplémentaires, de surveillance et de correction, malgré l’année universitaire bien exécutée.

Selon les grévistes, ses fonds devaient être débloqués depuis le mois de juillet dernier, après juste les évaluations des différentes classes, mais le chef de département est allé avec une main morte, en faisant fi des préoccupations. Cette situation dépasse notre entendement, a dit un enseignant.

Il explique que “nos universités sont ambulantes, les cours sont donnés dans les sites (Azar Center, 26 mars, Cheick Zahied, Palais de la culture) et aussi dans les conditions extrêmement difficiles. C’est au Mali qu’on donne les cours dans les Amphis de 1000 places sans des appareils de sonorisation. Et malgré ce combat, l’administration scolaire nous traine jusqu’un an et demi”.

Si les enseignants se plaignent pour des raisons économiques, les deux corps ont en commun un même dénominateur : le manque de l’argent. Du côté de la coordination nationale de l’Association des élèves et étudiants (AEEM), il s’agit de l’indisponibilité des frais de fourniture (la bourse et le trousseau) alloués aux étudiants réguliers, de nationalité malienne. Cette aide se fait toujours attendre par les étudiants, l’institution financière en charge de la question a conditionné ses frais au retrait d’une nouvelle carte à puce, dont la distribution vient  tout juste de commencer par les agents l’Ecobank. Pour l’AEEM, cette opération prendra plus de temps que nécessaire, alors que les camarades sont dans le besoin. Et si l’administration ne prend pas la situation en main, ce problème risque de perturber les activités pédagogiques de cette année.

Nabila Ibrahim Sogoba

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8 COMMENTAIRES

  1. Quel lien entre ce grand titre:>> Enseignement supérieur : Au secours les professeurs en incapacité de donner des cours>> et le contenu? t’es vraiment nul

  2. La construction d’un mali nouveau passe forcement et inhexorablement par un système éducatif capable de produire des ressources humaines pour bâtir les édifices d’une nouvelle citoyennété malienne.

  3. Cher(e)s freres & soeurs, nous qui sommes à l’extérieur, nous mesurons à quel point le système éduticatif malien est en ruine et le pays avec. Je pense qu’il est grand temps que les maliens apaisent maintenant leurs égos sur dimensionnés.

    Tant il est vrai que la pauvreté empeche de reflechir, autant la geurre doit permettre à une société de prendre conscience de ses tarres. Si tel n’est pas le cas, cette société ne merite pas de survivre.

    Si tous les acteurs continuent à se comporter comme avant, alors nous allons disparaittre dans ce monde sans concession et sans état dame.
    Merci mes freres et reveillons nous

  4. Les Enseignants du supérieur étaient en grève illimitée pendant que les 2/3 du pays étaient occupés. Il ne faut pas rêver il n’y a pas d’université au Mali. Il faut accepter de partir de Zéro.

  5. Les Enseignants du supérieur étaient en grève illimité pendant que les 2/3 du pays étaient occupé. Il ne faut pas rêver il n’y a d’université au Mali. Il faut accepter de partir de Zéro.

  6. Ils font grève pour qu’on reprenne les cours, à peine un mois de cours ils font grève pour 72H. Bravo !!! et courage.

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