Meurtre de l’imam Abdoul Aziz Yattabaré : Moussa Guindo, le criminel risque gros !

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    Tôt le matin samedi, du retour de sa prière de Fadjr, l’imam   Abdoul Aziz Yattabaré , a été poignardé à coups de couteau par Moussa Guindo, un conducteur de tricycle ou ‘’ Katakatani’’. Conduit à la  clinique Pasteur à l’Aci 2000, l’imam Yattabaré, après quelques heures succombe  suite aux blessures. Hier dimanche il fut accompagné à sa dernière demeure au cimetière de Niarela par des centaines de fidèles musulmans. Quant à son assassin, Moussa Guindo il s’est rendu lui-même à la police du 3ème arrondissement, pour se mettre à la disposition de la justice après son forfait. Cependant, de ses premiers propos tenus derrière les verrous, l’on reste perplexe sur le vrai mobile de son acte ignoble et même sur son réel état de santé.Mais tout ce qui reste évident est le fait que cet assassin qui a commis son acte avec préméditation risquera gros. Pour ne pas dire, de la peine capitale. Les yeux sont rivés sur la justice !

    La situation sécuritaire dans la capitale a atteint  des proportions inquiétantes. Pour un rien du tout, les paisibles citoyens sont  assassinés. Après celui de Kalilou dit Baba Coulibaly la semaine dernière, Bamako s’est réveillé,  ce samedi 19 janvier,  avec un autre crime crapuleux qui se passe de tout commentaire. Cette fois-ci, il s’agit d’un homme pieux, un imam et membre du Haut Conseil Islamique, Abdoul Aziz Yattabaré, directeur de l’institut Mahadi islamique de Missira (Ecole Coranique). Qui a été monstrueusement assassiné par un jeune homme, visiblement conscient de la gravité de son acte. Qui, cependant tergiverse sur le vrai motif qui l’a poussé à agir ainsi.

    Les faits :

    Serait-il atteint de déficience mentale ? Ou a – t- il agit sous l’effet d’une drogue. Ce sont entre autre question que tout le monde se pose.

    Moussa Guindo, un conducteur de tricycle généralement appelé ‘’Katakatani’’ a poignardé à mort à plusieurs coups l’imam Abdoul Aziz Yattabaré ce samedi à l’aube.Qui était de partance pour la prièreFadjr. Il s’est ensuite rendu pour se faire coupable au niveau du 3ème arrondissement où il est détenu actuellement.

    Cette nouvelle a indigné et n’a laissé personne indifférente, samedi.

    C’est toute la communauté musulmane du Mali en général et les imams en particulier qui pleurent la mort de ce grand imam. Abdoul Aziz Yattabaré, un imam connu de tous, prêcheur, membre du Haut Conseil Islamique du Mali, le directeur de l’institut Mahadi islamique de Missira (Ecole Coranique), cet homme pieux a trouvé la mort après avoir été agressé et poignardé à plusieurs reprises par un conducteur de Katakatani du nom de Moussa Guindo.

    Selon nos sources, cet individu mal intentionné a suivi l’imam lorsqu’il partait (non de retour) à la mosquée pour la prière Fadjr pour l’agresser mortellement avec un poignard, c’était entre  5h50 et 6h00.

    L’imam a été conduit d’urgence à la clinique Pasteur, sise à l’ACI 2000 avant de succomber à ses blessures une heure après c’est-à-dire vers 7heures du matin.

    Des témoignages précis sur la scène et l’identité de l’assassin !

    Selon le muezzin de la mosquée du défunt, du nomde Ousmane Bah, témoin oculaire de cette scène odieuse, c’est en se rendant à la mosquée pour la prière du fadjr qu’il a vu un individu qui était en train d’agresser un autre.

    « Moi, je pensais que c’était des délinquants qui sont familiarisés à se battre à de telle heure » a-t-il affirmé avant d’ajouter qu’en se reprochant des deux hommes, il aurait entendu la victime demander à ces termes : « qu’est-ce que je t’ai fait ». Aussitôt, que le criminel répondit : « je vais te tuer ».Cela jusqu’au moment, où une autrepersonne lança sa voix de loin : «  qu’est ce qui se passe ? ». Cela trouvait que le criminel avait fini de poignarder l’imam, rapporte le muezzin Bah, la gorgé nouée. Et de poursuivre, que c’est après avoir fait son opération que le meurtrier du crime laissa la victime gire dans un bain de sang pour prendre la poudre d’escampette.

    « Lorsqu’il décampait, il m’a croisé on s’est regardé, c’est en cet instant  qu’il a su que je lui ai reconnu. Puis j’ai vu la victime, tout en se débrouillant, entrée dans la mosquée étant blessé. J’ai appelé de l’aide pour lui secourir et le petit frère de l’imam Yattabaré est sorti de la mosquée. Il voulait poursuivre le coupable après avoir su que c’était son frère de lait qui venait d’être poignardé brièvement » nous apprend M. Bah.

    En essayant de calmer ce dernier du danger qui pouvait lui arriver en poursuivant quelqu’un qui vient de commettre un tel acte, précise le muezzin, à sa grande surprise, il s’est rendu compte que la victime n’était autre que l’imam Yattabaré. C’est pourquoi, tout travail cessant, ils l’ont urgemment transporté à la Clinique Pasteur là où il a rendu l’âme vers 7heures du matin.

    Suivant les témoignages des adeptes de cette mosquée, Moussa Guindo est un abonné de ce lieu saint où il effectue ses cinq prières de la journée chaque jour. Le muezzin Ousmane Bah affirme qu’ils ont même prié ensemble, quelques heures avant. C’est-à-dire lors des prières du crépuscule et du sahafo( prière de la nuit). Cela a été également le cas durant tout le ramadan, dit-il, où il faisait même sa rupture de jeûne à la mosquée du défunt. Donc tout le monde le connaissait.

    Le meurtrier serait un ancien prisonnier en Guinée Equatoriale !

    Ce qui est du meurtrier, Moussa Guindo, qui s’est livré de lui-même aux limiers du 3ème arrondissement. Notre source au niveau de ce commissariat nous affirme que ses premiers propos seraient de pourchasser le président IBK, le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, l’imam Mohamoud Dicko, président du Haut Conseil Islamique du Mali et le présent défunt l’imam Abdoul Aziz Yattabaré pour le motif que ceux-ci seraient les destructeurs de ce pays.

    De même, il affirme aussi que l’imam aurait commis un autre délinquant, du nom de Soloni Tondian (qui a d’ailleurs nié ces accusations, selon nos sources) pour l’abattre en raison de ses visées à caractère homosexuel.

    Serait-il atteint de la démence ? Aucune idée là-dessus. Selon cette même source, le coupable disait qu’il était en Guinée Equatoriale là où il a fait 10 mois de prison pour une affaire de vol.

    La question qui tracasse tous les Maliens est de savoir, pourquoi a – t-il ôté la vie à cet homme de Dieu et  de la pire des manières et pour quelle raison ? Et jusqu’à présent, il n’a pas fourni des motifs cohérents sur la commission de ce crime. Que l’homme malien devient de plus en plus cruel et sans scrupule !

    L’assassin Moussa Guindo est actuellement dans les locaux du 3ème arrondissement pour des fins d’enquêtes afin qu’il fasse des aveux pour ensuite être traduit en justice. Là-bas, il risquera gros pour servir de léçon à ceux qui s’aventureront dorénavant à vouloir attenter la vie à une personnalité importante dans notre société, tel un imam. Affaire à suivre !

    Par Mariam SISSOKO

     

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    2 COMMENTAIRES

    1. Je ne sais pas ce que le journaliste entend par risquer gros et ce n’est pas en prison quand même qu’il aura à se plaindre. Avec la protection des droits de l’homme, il aura à manger et à boire, il aura régulièrement du savon pour se laver, de la pâte dentifrice et de la brosse à dent, li aura un matelas pour bien dormir, il ne rien faire de pénible et gare à qui va essayer de le violenter, il aura également droit à la visite médicale régulière et aux soins en cas de maladie. Donc les seuls perdants dans cette sordide histoire c’est le défunt Yattabaré et sa famille.

    2. Je suis à 100% d’accord avec Haîdara. C’est vraiment une grosse bêtise de continuer avec ces théories malsaines qui tendent à faire croire que la peine de mort ne contribue pas à diminuer la criminalité et surtout que ces imposteurs ne sont pas capables de démontrer l’inverse à un être doué de raison. L’abandon de la peine de mort ne se justifie nullement, sinon on serait dans un monde où le citoyen honnête vit de façon permanente avec la hantise d’être abattu comme un chien enragé et au même moment où ses potentiels bourreaux ont la certitude de ne pas être tués quel que soit le nombre de leurs victimes. C’est comme si la loi disait au criminel : “Tu peux tuer autant que tu veux mais cela ne te vaudra jamais qu’on t’enlève la vie”. Ce sont les droits du bourreau qui sont préservés et même privilégiés au détriment de ceux de la victime. Celui tu tues délibérément ne mérite que d’être tué en contre partie. Honnêtes citoyens levons-nous pour l’application stricte du talion contre les assassins car nous sommes tous de potentielles victimes. JE SUIS ABDEL AZIZ YATTABARI.

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